Avec Pep’ Cantaluppi sur le banc, Servette ne pouvait pas perdre !

C’était une belle journée ensoleillée qu’a vécu la Cité de Calvin. Profitant du soleil radieux, je décidai de me prélasser sur une terrasse sirotant un café avec un exemplaire du «Football pour les nuls» comme j’en ai l’habitude. Tout d’un coup mon regard fut attiré par ma charmante voisine assise à la table d’à côté. Ses cheveux au vent, son décolleté aussi plongeant que Valbuena et son regard doux comme le miel me sortirent de ma lecture.

La belle inconnue tenait entre ses ongles aiguisés un exemplaire du quotidien local avec Mario Cantaluppi encadré en petit. Maitre Roulin lui tint à peu près ce langage : «Si votre beauté est égale à votre gentillesse, j’ai bon espoir que vous me cédiez la page sport.» La belle s’exécute et c’est ainsi que je vais directement voir l’article en question.«C’est vous les professeurs du football. Nous, nous savons les points positifs que nous avons vu et nous connaissons mieux le foot que vous. C’est pour cela que nous sommes là. Heureusement !»
Enfin ! Servette tient son entraîneur moderne et il se nomme Mario Cantaluppi. Mario c’est un style tout d’abord, training et basket c’est quand même classe quand on représente l’immense SFC. Le costard cravate ? C’est pour les lopettes ! Mario c’est un dur à cuir, lui il connait le football et le banc de touche c’est sa vie ! Il a en effet passé sa formidable carrière sur le banc de touche, prouvant au passage qu’il n’est pas forcément nécessaire d’être un grand joueur pour être un entraîneur de classe mondiale.

 

C’est donc avec une confiance zlatanesque que je me dirigeai vers l’arène de la Praille avec l’intime conviction que grâce à notre «Pep’», la victoire nous sourira et que la seule question serait de savoir combien de buts allait prendre Chiasso. Et mon pressentiment, ce fut une soirée absolument inoubliable. Le génie tactique de Mario fut digne des plus grands, laissant Chiasso s’installer dans sa surface, Servette donnait espoir aux Tessinois en abandonnant le ballon et faisant mine de ne pas savoir mettre un pied devant l’autre. Encore plus fort, les Grenat iront jusqu’à se prendre volontairement un goal afin de laisser Chiasso prendre confiance.
C’est alors que l’éclair tactique allait jaillir et que Mario sortait de la manche de son training sa fameuse technique du «corner cafouillé qui finit au fond sur un malentendu». Maintenant on comprend pourquoi Quennec a fait confiance à ce fin tacticien !
Changement de décor en seconde mi-temps et place à la géniale tactique sortie tout droit du Laos, à savoir la feinte du «je laisse le ballon à mon adversaire, je n’enchaine pas une passe et je mise tout sur le hasard». Autant dire que le plan a été respecté à la lettre et qu’aucun joueur n’a osé contredire le nouveau guide du Servette FC.
«C’est bien beau d’être arrogant, encore faut-il en avoir les moyens.»
Photo Pascal Muller, copyright EQ Images

Servette – Chiasso 1-1 (1-1)

La Praille, 1’737 spectateurs.
Arbitre : M. Schneider.
Buts : 12e D. Riva 0-1, 43e Doumbia 1-1.
Servette : Müller, Pereira, Dams (76e Hasanovic), Routis, Kursner, Pasche, Doumbia, Placca, Cespedes (84e Tadic), Bua, Roux.
Chiasso : Guatelli, Adailton, R.Riva, Djuric, Becchio (81e Berisha), Mihajlovic, Yerly, Facchinetti (76e Reclari), D.Riva, Quaresima, Ciarrocchi (72e Varvelli).

Écrit par Sacha Roulin

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