Ça fait longtemps que les Oranje ne mexiquent plus

Les Pays-Bas ont l’habitude d’hyper-maîtriser leur sujet lors des phases de poule et de complétement foirer au moins une rencontre à partir des huitièmes et, notamment à trois reprises, lorsqu’il s’agit de la finale. Hier, j’ai bien cru pendant au moins 88 minutes que, cette fois-ci, ça allait être en huitièmes et face au Mexique, pourtant éliminé à ce stade de la compétition lors des cinq dernières Coupes du Monde.

1. Le résumé.  Autant dire qu’on se les est royalement gelées pendant les 45 premières minutes. C’est  l’expression consacrée pour les habitués de la Pontaise, dont je fais (hélas ?) partie, lorsqu’on s’est emmerdé sec. Sauf que là c’était apparemment plus en raison de la chaleur régnant du côté de Fortaleza qu’aux frimas des Plaines-du-Loup. Mais bon, le climat ne saurait justifier l’apathie néerlandaise. En face, le Mexique fait avec les moyens du bord et, malgré quelques tentatives, reste peu dangereux. Au retour des vestiaires, l’El Tri décide de prendre le jeu à son compte et c’est presque logiquement qu’elle parvient à ouvrir la marque dès la 48ème minute de jeu par l’intermédiaire du très actif et talentueux Giovanni Dos Santos. Touchés dans leur amour propre, les Bataves se mirent enfin à se révolter et à sonner la charge mais butèrent tant et plus sur un Guillermo « Memo » Ochoa stratosphérique. Mais à force de plier, on finit souvent par rompre et à la 88ème minute par Sneijder puis à la 94ème minute par Huntelaar sur penalty, les joueurs de Van Gaal renversent la partie et se qualifient par les tripes pour les quarts de finale.
2. L’homme du match.
Même si Pierre Menès s’est allégrement moqué de lui, parfois à juste titre, durant toute sa pathétique saison avec l’AC Ajaccio, force est de constater que Memo Ochoa, 3ème gardien seulement du Tricolor sur le papier, a réalisé une Coupe du Monde de toute beauté et, lors de cette rencontre, il a encore réalisé des arrêts miraculeux. Certes son style est régulièrement peu orthodoxe mais l’efficacité est au rendez-vous et la baraka omniprésente. Et autant dire qu’il n’y peut rien sur les deux réalisations des Oranje. Malheureusement, une élimination en huitièmes l’empêchera vraisemblablement d’être élu meilleur gardien du tournoi.
3. La buse du match.
Sans hésitation, en ce qui me concerne, Arjen Robben est une plaie pour le football. Archétype de tout ce que je déteste. Simulateur, râleur, égoïste, provocateur, ce type pourrit le football. Certes, le bonhomme a du talent que je n’oserai pas remettre en cause. Mais franchement, vivement qu’il prenne sa retraite. Et lire ici ou là que les Pays-Bas se sont imposés grâce à un extraordinaire Robben, non ! Avant le penalty litigieux de la 94ème minute qui assassine le Mexique et dont on pourrait parler pendant des heures pour savoir si le contact, car contact il y a, avait valeur de penalty ou pas, il y a au moins deux simulations (dont une dans les 16 mètres) et 10 réclamations. Dont deux jaunes. Donc rouge et le Mexique était peut-être en quarts à la place des Néerlandais.
4. Le tournant du match.
Paradoxalement, le véritable tournant du match a été, à mon humble avis, l’ouverture du score pour les Mexicains par l’intermédiaire de Giovanni Dos Santos. En effet, ce qui aurait dû conforter les joueurs d’Herrera dans leur approche de la partie les a, a contrario, complétement bloqués. Et à force d’arrêter de jouer et de se contenter de défendre, ce qui devait arriver est arrivé et ils l’ont finalement payé cash. 2-1 dans les gencives en 6 minutes. Alors que franchement, vu l’état dans lequel se trouvaient les Hollandais en début de 2ème mi-temps, le résultat aurait pu être tout autre s’ils avaient continué à attaquer et à ne pas se mettre à jouer contre-nature.
5. Le geste technique du match.
On joue la 57ème minute. Sur un corner de Robben, Stefan De Vrij décroche une reprise à bout portant. Memo Ochoa s’envole, le ballon lui frappe les bras, puis la tête et file s’écraser contre le poteau. Chanceux, absolument pas académique mais diablement spectaculaire. Le genre d’image qui reste dans la mémoire collective des gens. Et surtout, le genre d’arrêt qui maintient ton équipe à flot au plus fort de la domination batave.

6. Le geste pourri du match.
Je me demande vraiment dans quel salon feutré d’un palace quelconque, les dirigeants de la FIFA ont imaginé la nouveauté 2014 du foot qu’ils ont appelé du doux nom anglophone de « cooling break ». D’accord, il faisait chaud à Fortaleza mais franchement, est-ce bien nécessaire de faire une pause de 3 à 4 minutes après 30 minutes de jeu et donc à peine un quart d’heure avant la mi-temps ? Et rebelote en 2ème ? Ou n’est-ce pas là un moyen déguisé d’insérer progressivement une pause publicitaire particulièrement profitable pour les chaînes de télévision ? Odio al Calcio moderno !
7. Ce match m’a fait penser à…
Un match de foot avec mes copains d’école en 2ème primaire. Il y avait déjà un gars plus fort que les autres mais aussi simulateur et vachement plus con. Et à la fin c’était toujours lui qui avait raison et toujours lui qui finissait par gagner. C’est pô juste dirait Titeuf. Mais c’est la loi du foot.
8. L’anecdote.
Invités à suivre la rencontre par des voisins et néanmoins amis hollandais en compagnie d’une ribambelle d’autres invités helvétiques, la maitresse de maison nous annonce d’emblée que les chaines suisses et françaises ne fonctionnent pas. Nous voilà donc à suivre le match sur NOS 1. Avec l’immense Ruud Van Nistelrooy comme consultant. On a pas tout compris l’analyse tactique mais on a pu au moins entendre des commentateurs vibrer sur un but. Et ça nous a évité Develey ou Parrate. Et en prime, on a eu le droit à ça. Cultissime !
9. Le tweet à la con.
#CM14 Bravo Hollande #CM14 François
10. La rétrospective du prochain match.
Opposés aux improbables Ticos, les Bataves les prennent de haut et se cassent la gueule comme à chaque fois et rentrent au pays, pardonnez-moi l’expression, la queue entre les jambes. Van Persie met un terme à sa carrière, Robben se met au patinage artistique, conscient de ses qualités naturelles, et Van Gaal signe au FC Sion.

A propos Grégoire Etienne 81 Articles
...

Commentaires Facebook

3 Commentaires

  1. @Greg
    Enorme tricheur oui.
    Qu’il reste sur ses pieds et arrête de flouer les arbitres et les spectateurs et après on pourra discuter.
    Vivement que Webb arbitre leur quart et c’en est fini des figures de ballet.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.