Désespérant…

…et pathétique ! Le Lausanne-Sport a donc enregistré sa neuvième défaite de la saison dimanche après-midi à la Pontaise. Face à un FC Bâle fatigué, jouant sur une jambe et tout sauf impressionnant, la lanterne rouge a fait plaisir jusqu’à la 14ème minute et ce but de Khelifi. Avant de couler tel un relégable en puissance…

Par les temps qui courent, se rendre à la Pontaise est un signe de courage ; écrire sur une énième défaite de son club de cœur revient presque à du masochisme. C’est pourtant ce que je suis est en train de faire après cette nouvelle désillusion, ce nouveau non-match, cette inénarrable prestation de la bande à Roussey dont les jours, pour ne pas dire les heures, sont plus que jamais comptés. Celui que nombre de spectateurs de la Pontaise surnomment «l’imposteur» sera-t-il licencié cette semaine ? Pour te dire la vérité, c’est ce que 90% des derniers fans du LS espèrent, moi y compris, tant cette équipe à la mode Roussey continue de creuser le trou dans lequel elle est enfouie depuis le début de la saison. Sans la moindre once de révolte ni de folie, mis à part lors du miracle au Brügglifeld, ce bateau sans âme n’ira nulle part avec cet entraîneur à sa barre. Alors oui, même si ça coûtera cher au club, virons Laurent Roussey et toute sa clique ! Mon Dieu qu’ils ne nous manqueront pas… 

Pourtant, il y avait tout pour bien faire

A l’image de la partie d’il y a deux semaines contre Zurich, le LS va attaquer son match de manière exemplaire face à un FC Bâle en petite forme, avec plusieurs titulaires au repos. Les Vaudois affichent une belle envie d’aller de l’avant et, au contraire de la rencontre contre le FCZ, les bleus et blancs vont confirmer leur supériorité par un but au tableau d’affichage. En l’occurrence une superbe action entre Ravet et Khelifi qui crucifie Yann Sommer à bout portant. On ne le sait pas encore mais cette ouverture du score va coïncider avec le début de la fin pour le club local…
A partir de ce moment-là, les hommes de Roussey ne vont rien montrer. Ou si peu. D’accord, il y a eu ce tir raté de Mevlja (pardon, c’est un pléonasme), bref, il y eu ce tir de Mevlja mais autrement, le LS va subir, reculer et plier. Et le but encaissé par les Vaudois symbolise à lui tout seul le manque de confiance d’un onze en perdition : une frappe anodine de Salah touche le poteau avant de rebondir sur la tête d’un Fickentscher à côté de la plaque. Qu’on le veuille ou non, le gardien vaudois est fautif sur cette réussite. N’a-t-il pas mis autant de temps à se coucher qu’un éléphant du Cirque Knie sous le grand chapiteau ? En principe, un bon gardien doit faire gagner une dizaine de points à son équipe par saison. Un excellent gardien comme Vanins en fait gagner une vingtaine. Au jour d’aujourd’hui, force est de constater que Fickentscher en a fait perdre une demi-douzaine au LS. Soit plus ou moins le nombre d’unités qu’il nous manque pour être au contact de la neuvième place… Dire que Fickentscher est le maillon faible revient donc à enfoncer une porte ouverte. Comme affirmer que Chakhsi ne sait pas centrer ou que Facchinetti a autant de technique qu’un tractopelle. 

Le naufrage   

La seconde mi-temps sera dramatique. Et pourtant, là encore, il y avait tout pour bien faire. Mais voilà, malgré l’expulsion de Sio à la 50ème minute et une supériorité numérique qui aurait dû lui donner des ailes, ou du moins un avantage sur le terrain, le LS va sombrer corps et âme, incapable qu’il sera de porter le moindre danger vers le camp adverse. C’est même le FC Bâle qui va dominer les débats en début de deuxième mi-temps et profiter de l’extrême faiblesse de la défense lausannoise pour inscrire le but de la victoire.
Une fois de plus, cette réussite cristallise tous les maux du LS 2013 : nonchalance, maladresse et malchance. Un corner tiré comme à la piscine de Bellerive, un gardien qui ne sort pas, un défenseur qui ne saute pas, un ballon qui passe entre les jambes d’un Lausannois et ça fait 2-1 pour un FCB qui n’a même pas transpiré. Qui n’a même pas lutté pour repartir avec trois points dans les valises. Et qui, une fois n’est pas coutume, n’a même pas eu besoin des faveurs du corps arbitral pour s’imposer.

Le reste de la rencontre ne sera qu’une succession de centres ratés, tirs de 40 mètres dans les étoiles, attaques maladroites et sifflets du public. Il n’y avait même plus d’ambiance vu que 800 Bâlois avaient décidé de boycotter ce sombre match de LNA, en raison des prix pratiqués aux Plaines-du-Loups. Qu’ajouter de plus sur ce spectacle de troisième zone ? On ne tire pas sur une ambulance, dit-on, alors on ne va pas mentionner des noms, mais franchement, on se demande encore ce qu’un Dessarzin ou un Avanzini amènent à un club de Super League… Et ce qu’espère Roussey en effectuant ces changements.
C’est donc un faible FC Bâle qui a battu un catastrophique Lausanne-Sport. Alain Joseph a paraît-il gueulé dans les vestiaires. Roussey était tout rouge aussi. Et alors ? Qui sont les responsables de cette campagne de transferts scandaleuse ? Qui a voulu envoyer Anthony Favre à Wil pour le remplacer par Kevin «je l’ai pas» Fickentscher ? Qui n’a pas voulu d’un David Marazzi qui plante à Servette ? Qui a jugé que Roux apporterait moins que Kadusi ou Pimenta ? Qui a eu la brillante idée d’engager un Zambrella solide comme un chips ? Qui a décidé de virer Nicolas Marazzi et d’enrôler Mevlja, la mobylette du milieu de terrain ? Qui a souhaité prolonger un Gabri aussi prêt à disputer un championnat que Martina Hingis à jouer un match en 5 sets ? Qui a été tellement naïf de croire que Feindouno pourrait jouer plus de 90 minutes jusqu’à Noël ?
Autant de questions qui doivent résonner dans la tête d’un président à court de solutions, qui passe aujourd’hui pour le dindon de la farce et dont tous les jokers ou presque ont été grillés. A vrai dire, il n’en reste plus qu’un : licencier Roussey et engager un entraîneur compétent. Lequel devra faire avec les moyens du bord et, surtout, avec les «renforts» bidons d’un entraîneur qui ressemble de plus en plus à un Raymond Domenech du pauvre. La demande de mariage et le clash avec Nicolas Anelka en moins.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

Lausanne-Sport – Bâle 1-2 (1-1)

La Pontaise, 4’950 spectateurs.
Arbitre : M. Erlachner.
Buts : 14e Khelifi 1-0. 39e Fickentscher (contre son camp) 1-1. 60e Ajeti 1-2.
Lausanne-Sport : Fickentscher; Chakhsi, Katz, De Pierro, Meoli (78e Dessarzin); Mevlja (68e Kadusi), Ekeng; Ravet, Khelifi, Facchinetti (56e Avanzini); Coly.
Bâle : Sommer; Voser, Ajeti, Ivanov, Safari; Frei; Salah (85e Sauro), Serey Die (74e Taulent Xhaka), Delgado (63e Stocker); Eineny; Sio.
Cartons jaunes : 50e Katz. 64e Ajeti. 92e De Pierro. 93e Chakhsi. 93e Safari. 
Carton rouge : 50e Sio.
Notes : Lausanne sans Banana (suspendu), Feindouno, Gabri, Sonnerat, Tafer ni Zambrella (blessés), Bâle sans Diaz, Schär (blessés) ni Streller (ménagé).

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