On espérait la passe de deux de Ferrer, on aura donc droit à la passe de trois par Djoko. Intouchable en cette dernière partie de saison, on voit mal ce qui pourrait l’empêcher de doubler la mise à Londres.
David Ferrer est quand même un joueur sacrément exceptionnel. A l’époque, le «Big Three» était talonné de près par Davydenko, joueur pugnace et sans magie que personne ne voyait un jour remporter un Grand Chelem mais qui, sur un match, était capable de tout. Ferrer se rapproche beaucoup de cette définition: pas au niveau du nombre de tournoi joué en une année (laissons à César…) mais on ne peut pas nier un palmarès et une trajectoire fortement similaire.Ce week-end, l’espagnol avait la possibilité de rentrer dans l’histoire en devenant le premier à s’imposer deux fois de suite à Bercy, mais face à un vrai joueur cette fois, après la débâcle de l’année dernière (parce que y en vraiment qui pensent que Janowicz vaut une 14e place mondiale ici ?). Il pouvait aussi devenir le premier joueur à battre Nadal et Djoko dans le même tournoi depuis, sauf erreur de ma part, notre Roger national lors des Masters de 2010…
Après un flagrant crime de lèse-majesté en demi-finale, David s’attaquait donc à un Djoko proche de la rupture face au Maître. Mais tout comme le fameux roseau, Nole a démontré à qui voulait l’entendre qu’il ne suffit pas de servir deux fois pour le set pour qu’il mette un genou à terre. En remportant 16 des 18 derniers points du premier set et 17 des 23 derniers de la partie, le Serbe a impressionné et a lancé un message très clair à ceux qui voudraient lui barrer la route à Londres.
Les Masters : enfin !
On y est donc enfin ! Après des tournois 250 dans des endroits aussi emblématiques que Umag, Båstad ou Kuala Lumpur, après quelques semaines de «suspens» en ce qui concernait les derniers qualifiés (Haas, Raonic… vraiment ?), la finale des finales arrive enfin. Et du suspens, il y en aura enco… enfin ! Si la qualification de Djoko en demi-finale semble certaine, tout comme celle de Nadal si son petit coup de mou n’était qu’une simple alerte, je ne me risquerai pas à parier sur les deux autres qualifiés.
En effet, dans le groupe de Nadal, on verrait bien ce dernier remporter ses trois matchs et les trois autres joueurs en remporter chacun un. Dans l’autre groupe, il y a de fortes chances que Gasquet soit à la rue derrière les trois locomotives remportant chacun deux matchs. Autant dire que chaque jeu va valoir extrêmement cher…
Du côté Suisse, l’excitation est à son comble ! Stan et Rodg’ réunis dans le top-8 mondial en fin de saison, il y a de quoi savourer ! Tant qu’on ne pense pas à la Coupe Davis… Mais l’heure est à la célébration, pour une douzième participation de suite pour le Maître, malgré sa pire saison sur le plan comptable depuis belle lurette, et une première participation vaudoise totalement méritée après une saison exemplaire du gamin ! Et pourquoi pas, une demi-finale 100% suisse pour clôturer la saison ?
Écrit par Nicolas Jayet
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