Fribourg Gottéron : l’anthologie des étrangers ridicules

Si Fribourg Gottéron s’illustre dans un domaine autre que les dettes record, c’est bel et bien le choix judicieux – et surtout pléthorique – des étrangers. C’est désormais une habitude, le directoire fribourgeois embauche à tour de bras des mercenaires tout aussi importants les uns que les autres. L’exhaustivité rendue impossible – les «exploits des dirigeants» étant bien trop fréquents -, je vous propose un petit best of subjectif des flops. Dirigeants compétents s’abstenir.

10. Le prochain inconnu tchéco-finno-russo-suédois engagé. Avec le flair des dirigeants et l’étendue du marché actuel, nul doute que le prochain joueur à endosser le maillot des Dragons a ses chances de figurer dans ce classement. 9. Andrei Bashkirov (attaquant). 18 matches, 3 buts, 11 assists. Mon Dieu, il a osé toucher au Tsar ! Je sens que le Lac Léman frémit devant cette hérésie que je viens de commettre. Non mais, s’en prendre à Bashkirov, adulé du côté de Malley. Arrivé en grandes pompes sous l’impulsion de Big Mac, le Russe n’est pas arrivé au chiffre de vingt matches sous le maillot des Dragons avant de se blesser gravement. Certes ses statistiques sont flatteuses, mais un apport frisant le néant – et une petite pointe de provoc’, je l’avoue – le font se classer à cette neuvième place honorifique.
8. Lukas Pozivil (défenseur). 2 matches, 0 but, 0 assist, 0 tir, 0 minute de pénalité, 0 pointé. Lukas qui ? Les plus fins connaisseurs de notre bon club de Saint-Léonard s’en souviennent peut-être, mais le commun des mortels a sans doute oublié depuis longtemps le défenseur tchèque. D’ailleurs, la base de données du site internet hockeydb ne mentionne même pas cette pige fribourgeoise et mieux vaut ne pas s’étendre sur la carrière magique du «clubiste» de Litvinov, ce serait une perte de temps.
7. Mark Murphy (attaquant). 10 matches, 1 but, 5 assists. Encore un rescapé de l’épopée 2005/2006 – la glorieuse selon les spécialistes – qui n’a flirté avec la glace helvétique qu’au cours d’une très courte période. Débarqué d’Helsinki avec des statistiques mirobolantes (21 matches, 7 points), l’Américain a surtout valu par son apport physique. Certaines mauvaises langues le surnommaient même «le tank» pour son rapport poids/vitesse, mais nous ne nous engagerons pas sur ce terrain glissant. Drafté en 1995 par Toronto (la bonne blague), il fait aujourd’hui les beaux jours des Panthers d’Augbsburg en Allemagne (18 matches, 18 points). Note à moi-même : faire une recherche des étrangers nuls ayant évolué à Fribourg et qui cartonnent ailleurs (ndlr. : si tu as des questions, n’hésite pas, à Lausanne on est spécialisé dans ce domaine).
6. Frank Banham (attaquant). 6 matches, 1 but, 0 assist, 15 kilos en trop. Il faudra vraiment que je me rende voir un match de championnat finlandais un jour. A cet instant, je comprendrai peut-être pourquoi un gaillard comme Banham termine dans les tous meilleurs compteurs avec 49 points en 56 matches. Si Mark Murphy n’était pas mobile sur des patins, il prenait tout de même de vitesse ce bon vieux Frank. Aussi vif qu’un paresseux au réveil, l’homme aux 32 matches de NHL (si si c’est sérieux) a compilé une feuille de statistiques impressionnantes avant d’aller voir en Autriche s’il y était…
5. Brett Lievers (attaquant). 11 matches, 2 but, 6 assists. Typiquement l’étranger suceur de fric. Après des débuts tonitruants – dont une victoire 8-2 face à Davos grâce à l’arrivée de l’Américain -, il s’est éteint petit à petit pour ne plus jamais se mettre à son avantage en fin de saison dès le retour de blessure d’Andrei Khomutov. Une farce qui fait encore bien rire dans les travées de Saint-Léonard.
4. Andres Myrvold (défenseur). 6 matches, 0 but, 0 assist, 16 minutes de pénalités. Dans le genre carrière atypique, Andres Myrvold peut se targuer d’en faire une belle. Indésirable à Fribourg Gottéron, il s’est retrouvé deux saisons plus tard à Detroit sous le mythique maillot des Red Wings. Au cours de ses matches à Fribourg Gottéron, il s’est retrouvé plus qu’à son tour sur le banc des pénalités que sur la feuille des marqueurs. Depuis son expérience à Detroit, le Norvégien est réapparu – après une saison blanche – aux Zurich Lions pour une pige de deux matches. Aux dernières nouvelles, il aurait participé à la rédaction de «La relance pour les Nuls», que Nicolas Studer a d’ailleurs achetée.
3. Adam Munro (gardien). 33 matches, 0 but, 4 assists, 1 passe décisive à Michel Riesen. Je sais, vous allez me trouver sévère avec le sympathique Canadien. Mais une question me vient à l’esprit. Depuis le début de la saison, combien de points l’ancien gardien des Chicago Blackhawks (sacrés farceurs les Ricains) a-t-il fait gagner à Fribourg Gottéron ? 3-4 ? Guère plus ! Certes on ne peut pas lui jeter la pierre avec la défense rachitique qu’il possède, mais il fait le travail d’un gardien suisse tout au plus et, lorsqu’il part en couille comme ce fut le cas contre Davos, il en arrive à coûter des points à sa formation. Son ambition ? Retourner en NHL ! On peut faire un duo-pack avec Michael Ngoy, paraît que sa copine l’encourage à «traverser la gouille».
2. (Meilleure entrée de la semaine) Pasi Tuominen (attaquant). 4 «matches», 0 but, 2 assists. Certains joueurs possèdent la qualité de se faire oublier par les défenses afin de mieux surgir et de glisser le puck au bon endroit à la surprise générale. A la vue de ses premiers matches, Pasi Tuominen est de ceux-là à la différence qu’il ne marque pas. En effet, pour ses quatre premières sorties, il est à créditer d’une performance Pozivilesque. Pas vu pas pris. Enfin si, Fribourg l’a pris et devra s’en charger jusqu’en fin de saison. Indésirable à MoDo en Suède, le Finlandais devrait terminer comme les Rob Shearer ou Mark Murphy, c’est-à-dire dans les tribunes.

1. Hannes Hyvönen (attaquant compulsif). 16 matches, 4 buts, 8 assists. Plus craint par ses coéquipiers que par ses adversaires pour ses sautes d’humeur à l’entraînement, Hannes Hyvönen a débarqué avec une réputation sulfureuse à Fribourg et on peut dire qu’il lui a fait honneur sur les bords de la Sarine. Après un début de saison statistiquement honnête, il a été renvoyé dans sa Finlande natale pour des divergences profondes avec ses partenaires. L’homme au tir surpuissant n’a donc jamais éclaboussé la glace fribourgeoise de sa classe et, pire, a terrorisé ses partenaires pour longtemps encore. Son souvenir restera gravé longtemps dans les mémoires fribourgeoises et ce premier rang lui est donc tout dévolu.
P.S. Si vous n’êtes pas d’accord avec mon classement, veuillez me faire parvenir vos griefs par mail. Non, je déconne. Je m’en fous.

Écrit par George Baudry

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