#HeyOnN’yVaPas

Clap de fin pour Genève-Servette, battu à plate couture par les ZSC Lions (4-0). Si une défaite au septième match contre les meilleurs joueurs du pays n’a rien de déshonorant, les Aigles regretteront longtemps leur propension unique à se mettre tout seuls dans le pétrin !

Et voilà, on ne va pas chercher le championnat. Genève-Servette a fini sa saison au stade des demi-finales après n’avoir pas eu voix au chapitre lors d’un Acte VII décevant au possible dans une patinoire même pas à guichets fermés. A quoi cela sert-il de partir exprès la veille pour finir par rester tout le match dans le car ?! Zurich était meilleur, c’est incontestable ; il n’empêche, les Lions n’ont pas eu à forcer leur talent pour enlever cette rencontre décisive.Chacun des quatre buts encaissés est à mettre sur le dos d’un ou de plusieurs joueurs Grenat. L’ouverture du score est précédée de trois (!) erreurs inacceptables à ce niveau : un tir pris à la ligne bleue potentiellement dangereux mais suffisamment mal négocié pour offrir incontinent une rupture à l’adversaire, une pénalité débile de Matt Lombardi consécutive à la perte de puck susmentionnée, puis un dégagement niveau juniors top d’un Petrell complètement à côté de ses patins par ailleurs. Si aucun mot de la langue française n’est pertinent pour qualifier la performance de la défense sur le 2-0 de Shannon, le pénalty de Nilsson (3-0) est sifflé pour sanctionner une faute d’Antonietti devenue nécessaire afin de stopper une contre-attaque née d’un tir repoussé de Bezina à la ligne bleue (encore un !). Enfin, le 4-0 final a été inscrit à 4 contre 5…

Bref, le but n’est pas d’accabler les boys, qui sont simplement tombés sur plus forts qu’eux. C’est juste pour souligner à quel point cette défaite est rageante : avec un peu plus de concentration, le coup était jouable, bon sang ! Comment ne pas regretter le manque d’efficacité durant ces séries de leaders comme Romy, Hollenstein ou Almond ? Une équipe peut-elle réellement viser le titre en misant le 80% de ses espoirs sur trois étrangers, aussi bons soient-ils ? McSorley a fait ce qu’il a pu, mais force est de constater qu’il a échoué à tirer le meilleur parti de ses joueurs.
On l’a dit et redit, et la réalité de la glace l’a confirmé de manière implacable : la défense des Aigles était bien trop fébrile pour arriver au bout. Bezina auteur d’une saison moyenne, les tôliers Vukovic et Mercier ont livré la marchandise en vain. Avec la blessure de Loeffel et la blague Stafford, les jeunots Antonietti et Marti ont réalisé une saison remarquable et au-delà des espérances les plus optimistes. Ces deux espoirs seront attendus au tournant dès le mois de septembre, mais gageons qu’ils sauront relever un défi à la hauteur de leur talent. Au vu de leur progression fulgurante, on ne va quand même pas en vouloir à deux gars disputant leur première saison en LNA en tant que véritables titulaires d’avoir quelque peu lâché durant ces demi-finales. Avec en plus l’avènement de Noah Rod qui, au-delà de ses magnifiques pénaltys, a montré une réelle présence dans le jeu, la relève de Genève-Servette est assurée !

Vers une saison de transition ?

Il n’en reste pas moins qu’il sera difficile à McSorley d’affirmer une nouvelle fois que son équipe jouera pour le titre en 2014/2015, même si on ne doute pas un instant qu’il le clamera haut et fort. En effet, le meilleur gardien du pays a joué son dernier match avec le chandail grenat. Malgré tout son talent, est-ce que Melvin Nyffeler aura les épaules assez solides pour tenir sur la longueur, ou deviendra-t-il un nouveau Meili ? Et qui sera son numéro 2 ? Bays ? Merzlikins ? Dans les deux cas, l’expérience manquera cruellement.
En revanche, l’effectif des joueurs de champ devrait tenir la route. L’ajout intelligent de Truttman viendra renforcer une défense toujours aussi jeune mais bien plus expérimentée, alors que le retour de Rubin apportera un peu de concurrence au centre. Des centres qui seront d’ailleurs au nombre de 5 (Romy, Lombardi, Almond, Rod), ce qui devrait susciter quelques mécontentements à gérer pour le Boss. Dès lors, la principale incertitude en ce moment concerne le futur des deux étrangers dont le contrat arrive à échéance, Daugavins et Petrell, que l’on serait ravi de voir rester parmi nous.

Comme vous le voyez, la saison à peine terminée que l’on pense déjà à la prochaine ! C’est un peu ça le hockey : un sport de niche qui, à quelques matchs de JO ou de NHL près, ne suscite l’engouement des fans qu’à travers leur propre équipe ou, au pire, l’équipe nationale. Alors on souhaite aux Aigles de bonnes vacances bien méritées. Et on se réjouit à l’idée de les critiquer à nouveau dès la fin de l’été !
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

ZSC Lions – GE-Servette 4-0 (2-0 2-0 0-0)

4-3 dans la série, Zurich qualifié pour la finale
Hallenstadion, 10’394 spectateurs.
Arbitres : MM Eichmann, Kurmann ; Arm et Küng.
Buts : 6e Bergeron (5c4) 1-0. 12e Shannon (Keller, Wick) 2-0. 31e Nilsson (tir de pénalité) 3-0. 39e Shannon (Bergeron/4c5 !) 4-0.
Pénalités : 3 x 2’ + 1×10’ (Wick) contre Zurich. 5 x 2’ contre Genève-Servette.
Notes : Zurich sans Trachsler (suspendu), Hächler, Tabacek et S. Zangger (surnuméraires). Genève-Servette sans Loeffel (blessé), Dupertuis, Kast, Krutov, Meunier, Ryser, Stafford, Tamò (surnuméraires), Savary (obligations militaires) et Leonelli (avec Viège). Dernier match de Tobias Stephan dans les buts de Genève-Servette.

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4 Commentaires

  1. Oui bon article. C’est dommage de s’arrêter là.

    La perte de Tobias est inestimable… Et ils faudra commencer à penser à obtenir des résultat en POWER PLAY bordel… sans ça pas de titre

  2. On pourrait aussi remarquer que de manière similaire, la défaite de Zurich était largement le résultat d’erreurs de Zurich (les deux premiers buts).

    Vu les limites en défense, on peut se demander si le lachâge par White pour aller en KHL puis la blessure de Loeffel n’ont pas été les tournants décisifs.

  3. @Marcel
    Quand tu es éliminé au 7 ème match décisif des demies-finales contre le champion de la saison régulière c’est normal d’avoir espéré le titre et d’être déçu…

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