Ils rentrent de l’I-rang (de Apple)

Argentine – Iran, c’est le genre de plaie que peut nous donner la Coupe du Monde. De ces matchs où le seul enjeu tient en une dichotomie du suspense, soit est-ce que le gros va exploser le petit ou est-ce que le petit va résister pour qu’il n’y ait pas de but ? On osera sans doute me rétorquer un truc sur le fait que les Iraniens se sont battus et auraient mérité mieux, oui mais voilà, la réalité c’est que ça s’est fini comme prévu.

1. Le résumé.Il était une fois la princesse Cyprinette qui vivait dans un château. Deux princes se disputaient sa main, le prince Diego et le prince Ali. Le prince Diego était grand, fort, avec la mâchoire carrée et des dents toutes blanches quand il souriait et des plaques de choc comme les 2Be3 quand ils faisaient de la gym en chantant. Le prince Ali était petit, pas très beau et tout le monde se foutait un peu de sa gueule de venir se battre pour la princesse Cyprinette. Mais le second n’écoutait pas les commentaires, il se battait, il donnait tout ce qu’il avait pour conquérir la princesse et était prêt à mourir pour elle. Tandis que le prince Diego se contentait de montrer ses dents blanches et son ventre mais ne faisait pas le moindre petit effort. Et vous savez quoi ? La princesse est finalement partie avec celui qui était beau sur son grand cheval blanc. Quelle salope.
2. L’homme du match.
Le gardien Haghighi aurait pu mériter ce titre s’il n’avait pas lu la charte de la FIFA où il est stipulé que Lionel Messi doit mettre son but tout naze car tout le monde l’adore et il a plein d’annonceurs qui veulent récupérer cet amour.
3. La buse du match.
Une fois de plus l’arbitre. Assez amusant comme, dans cette Coupe du Monde, les arbitres sont d’une passivité extraordinaire. Cela s’explique sans mal, on se fait bien davantage déféquer dessus si l’on se trompe en agissant qu’en ne faisant rien (sauf si c’est pour le Brésil bien sûr). Du coup les critiques se montent discrètes face à cet arbitrage vraiment pas bon depuis le début de la compétition. Mais c’est normal, quand on endort les gens, ils ne se plaignent pas.
4. Le tournant du match.
Vendredi soir, lorsqu’on a arrêté de croire aux miracles mais que l’on s’est dit qu’on allait quand même continuer à regarder du foot.
5. Le geste technique du match.
Mais, il y a eu parfois des jolies choses quand même de la part du milieu de terrain iranien. C’est bien triste que cela n’ait pas été récompensé (et on ne parle même pas du penalty non sifflé). Au moins, on a vu des mecs se battre, en vouloir et ne rien lâcher… enfin pas comme d’autres qu’on a pu voir par-ci, par-là… non mais je ne vise personne…

6. Le geste pourri du match.
Sans doute le fait de le regarder…
7. Ce match m’a fait penser à…
A un film de Walt Disney, où on sait qui va gagner à la fin. Ou à un film porno, où on sait que le plombier ne va pas se contenter de réparer l’évier (d’ailleurs on ne s’étonne même pas qu’il ait une bouteille de champagne dans sa sacoche).
8. L’anecdote.
Comme beaucoup d’entre nous, j’avais une tronche dans les fesses carabinées samedi. De celles où vous vous réveillez le lendemain que votre femme vous a quitté pour votre meilleur ami. Alors regarder Argentine – Iran n’était pas nécessairement la thérapie la plus appropriée. Du coup la bière et les conversations entrecoupées pendant le match m’ont apporté l’échappée de la déprime avec des sujets comme : «ça risque d’être un chouia la merde si Israël se qualifie pour la Coupe du Monde au Qatar» ou «ça sera un peu long la Coupe du Monde à 48 équipes quand même» ou «s’ils la refont au USA, j’espère qu’ils referont les verres Coca avec Bregy dessus».
9. Le tweet à la con.
«Iran allé tous zouv fèr enkulé deban de fiç de put avek votr Sadam Usein !» @Morganella
10. La retrospective du prochain match.
Ah celui-là il faudra pas le louper. Entre une Bosnie au 36ème dessous après s’être fait injustement éliminée par le Nigeria et un Iran qui devrait croire à tant de miracles pour se qualifier qu’il n’y a pas de quoi se péter une cheville, on va assister à du spectacle. De l’autre côté, l’Argentine réussit à perdre contre le Nigeria et à se retrouver deuxième du groupe. Et là ça devient intéressant…

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