Jeff fait exprès

Au terme d’un match époustouflant d’intensité à défaut de précision dans le jeu, Sainte Fatima sortie de nulle part vint briser le rêve américain et offrir un tout gros sursis aux solistes portugais. Captain America n’en finit pas de nous surprendre, alors moi je dis, Achtung !

1. Le résumé.  En ne marquant pas après 28 secondes comme d’habitude, les hommes de Klinsmann se retrouvèrent bien vite à cul (Howard que fais-tu ?) après que Jeff Cameron nous ait confirmé qu’il avait bel et bien passé ses derniers étés à la Philippe Senderos Academy. Pour revenir à la marque, les potes de Dempsey commencèrent à balancer force salves qui vinrent virtuellement raboter la transversale de Bento. Le match se transforma alors en une partie de flipper où les imprécisions techniques et relances dite de Savatan prirent le dessus sur tout sens esthétique.
Toutefois, les artificiers de chez McDonalds arrivèrent à leur faim grâce un somptueux hors d’œuvre signé Jones et une non moins géniale reprise du bide de Clint Dempsey. A 2-1, les Portugais avaient déjà booké mentalement la deuxième moitié du Boeing retournant de la péninsule ibérique. C’était sans compter sur l’homme blessé à plus d’un niveau de la Seleção portugaise, le CR7. Admirablement, Ronaldo vint déposer avec le pied ce qu’il te faudrait un siècle à délivrer avec tes mains. Cruel pour les Klinsmann’s boys, mais quand on défend «à la Suisse», tout finit par se payer cash au final.
2. L’homme du match.
Clint Dempsey a à peu près fait tout juste dans ce match. Précieux et précis en zone d’attaque, capable de conserver des ballons pour mieux les resservir à ses milieux, l’ex de Fulham a tourmenté les Veloso and Co durant toute la partie. De plus, sa reprise du bidon (voire de la prostate !) sur le deuxième but US m’a fait repenser à ceux que plantait Dominique Cina à l’époque à Tourbillon. Rien que pour ce souvenir, merci Dempsey. 
3. La buse du match.
Luís Carlos Almeida da Cunha, connu dans les ruelles sombres de Manchester sous le doux nom de Nani. Voilà l’exemple type du joueur inutile qui,  parce qu’il marque un but après  cinq minutes, peut se permettre de ne plus rien branler le reste du temps. Entre contrôle sous le pied à la Rütli, passe en touche à la Yartey et gueule ouverte version Anelka, l’imbuvable Nani n’a fait que plomber l’attaque des Portugais et n’a strictement rien amené à l’ensemble discordant de Bento. D’ailleurs, comble de l’insulte, c’est le roi Ronaldo qui a dû lui enseigner comment enfin mettre un bon centre depuis son aile droite.
Un duo pack avec Pepe et zouh, dans l’avion de retour.
4. Le tournant du match.
La 94ème minute et 20 secondes. Wondolowski aurait dû conserver le ballon au poteau du corner opposé, Bradley aurait dû réussir sa relance à mi-terrain, Ronaldo aurait dû viser le 3ème poteau, Varela aurait pu ne pas être le sosie officiel de Darius Vassel, et Jeff Cameron aurait dû lui arracher ses shorts. Oui, mais…

5. Le geste technique du match.
La frappe enroulée de Germain Jaunes sur le 2-1 des Ricains. En provenance de l’école Roberto Carlos, la superbe frappe des 23 mètres du milieu américain était calibrée tel un tir de l’aviation américaine sur un abri à barbichettes en Irak. Beto a eu le temps d’apprécier. Sa selfie accompagnant le ballon des yeux est désormais disponible sur le compte Facebook du portier portugais
6. Le geste pourri du match.
Les cinq minutes de temps additionnel imposées par le responsable marketing de chez Hublot. Empressons-nous d’affirmer péremptoirement que toutes ces minutes indues sont entièrement de la faute des Portugais qui ont eu l’idée de génie de recruter le préparateur physique d’Arsenal, recommandé par Arsène la Science. Apparemment, la Fédé portugaise ferait désormais le pressing auprès de Sepp pour obtenir le rappel de Figo en Seleção
7. Ce match m’a fait penser à…
….arrêter d’écrire certains passages de mes articles avant le coup de sifflet final. Car tous les jeux de mots à la con (Super Nani) et autres railleries mûrement réfléchies (Edel a un sacré potentiel comique) sur les maçons de l’Atlantique générés durant la dernière demi-heure du match ont dû finir en classement vertical. Du coup, on se retrouve à devoir ressortir un plan B qui à cette heure avancée de la nuit est aussi inexistant que le sens du replacement défensif de Jeff Cameron.
8. L’anecdote.
Les Américains empruntent beaucoup, c’est connu. Pour leur demi-finale de CM 1930 en Uruguay, six joueurs des Stars and Stripes avaient été «transférés» subrepticement des Collèges d’Oxford. Pour cette CM au Brésil, six hommes de Klinsmann ont fait leur classe sur les terrains allemands. De là à dire que pour la CM 2018 en Russie, six fils de banquiers suisses emprisonnés à Guantanamo Bay revêtiront les maillots aux cinquante étoiles, il n’y a qu’un pas à faire dans les méandres des transnationaux.
9. Les tweets à la con.
– #CM14 : J’vais dormire, trop de fatiguance, j’aprendrai le score au réveille #leBledpourlesnuls #Ribery 
– #CM214 : L’Algérie a gagné, ils ont tout cassé, mais tranquille, les Portugais s’ils gagnent, ils reconstruiront tout #Maçons #integrationparlacasse
10. La rétrospective du prochain match.
Bien «emmeloné» après leur larcin face aux Américains, les Portugais font n’importe quoi contre l’équipe du Ghana. Ronaldo et Figo forment un duo improbable en attaque et ne cessent de matraquer le troisième anneau du stade de Brasilia. Le Ghana l’emporte 3-0 avec notamment un but marqué sur bicyclette depuis le centre du terrain par John Boye. Durant le match, le réalisateur intercepte une rixe dans la zone des remplaçants entre Jordane Ayew et Nani, l’un accusant l’autre d’avoir voulu subtiliser leur ballon de jonglage en plastique.
Dans l’autre rencontre, les Américains refusent de se mettre à table pour un remake du funeste nul entre l’Autriche et Allemagne de 1982. Les hommes d’Obama l’emportent 1-0 sur un but de Berckerman qui dédie son but à son chien qui l’attend toujours sous l’abri à clochard de la gare centrale de Seattle.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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