La blessure qui a tout changé

Et si la plus grande chance de Didier Cuche avait été de se déchirer les ligaments croisés du genou en 2005 à Adelboden ? Grâce à cette blessure et au long chemin de croix qui a suivi, le Neuchâtelois a chamboulé son destin : il était bon, il est devenu incroyable. Dernier exemple en date, son triomphe dimanche en géant à Sölden.

Avant la blessure, le jeune Cuche comptait quelques hauts faits. Mais cela n’est rien en comparé du vieux Cuche, qui sévit depuis maintenant trois ans sur le Cirque blanc. Les chiffres sont éloquents : 26 podiums en 3 saisons pour le vieux Cuche, 23 en 11 hivers pour le jeune Cuche. Victoire également du vieux Cuche en matière de globes de cristal (3-0) ou de médailles (3-1).Avant la blessure, le jeune Cuche était un fonceur, doublé d’un sacré ronchon. Il s’énervait contre lui (un peu), contre la FIS (beaucoup) et contre les médias (énormément). Aujourd’hui, le vieux Cuche est un fonceur, doublé quasiment d’un sage. Il n’engueule plus la planète entière, il relativise. Certes, l’homme est toujours capable de coups de sang, mais cela reste moins handicapant que stimulant. Pathétique dans la bouche de la plupart des sportifs qui en use et en abuse, la citation nietzschéenne «tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort» prend tout son sens dans la carrière de Cuche.

Avant la blessure, le jeune Cuche ne comptait plus ses détracteurs, qui se gaussaient autant de ses courses ratées que de son côté bourru d’ancien garçon boucher. Aujourd’hui, les admirateurs de tous azimuts s’extasient devant ses prouesses et s’essuient les yeux quand, sur un podium, leur héros au coeur tendre y va aussi de sa petite larme. Bref, Cuche ne peut pas seulement se prévaloir de Nietzsche, mais aussi d’Hollywood : le loser fait son come-back, devient un winner et tout se termine par un happy end.
Avant la blessure, le jeune Cuche avait sa carrière devant lui. Aujourd’hui, le vieux Cuche est un des doyens du circuit avec ses 35 ans. Il lui reste cette saison, voire la suivante. Ses jours sur le Cirque blanc sont donc comptés. Après sa victoire à Sölden, le Neuchâtelois a reconnu qu’il aimerait se retrouver 13 ans en arrière avec sa force mentale de 2009. On ne peut que lui donner raison : qui, lors de la prochaine décennie, pourrait battre un cerveau de vieux Cuche dans un corps de jeune Cuche ?

Écrit par Alex DeLarge

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5 Commentaires

  1. Si j’avais une piécette à jouer je mettrai Cuche pour le Général CDM avec le Grand globe de Crystal + 1 breloque à Vancouver et adieux veaux vacahes, cochon, Héros de la Nation. Bon vent Didier

  2. Je fais souvent le voayge entre la France et les USA, plus e7a va et moins e7a va.A chaque fois que je reviens en France je me dis sans ide9es precone7us (Car j aime mon pays, le pays de mon enfance) que vraiment la vie est de moins en moins sympatique en France.Des exemples parmis tant d autres:Ici j’ai l impression que les choses n avancent pas, que tout est lent, sclerose9 comme un muse9e. Aux usa, je m absente 1 mois et c’est comme si j’etais parti 1 an.En France je suis surpris quand j’explique mon parcours, les gens sont au mieux muets, au pire negatifs. Mais pourquoi tu es partis aux Etats Unis, ce pays ou l’esprit est militaire, ou on a le droit de rien, en France on sait encore vivre Les gens de France ne veulent pas avancer et quand vous avancez pour eux, ils vous le reprochent. Aux USA plus vous gagnez, plus on vous admire et plus on veut faire comme vous, quel que soit votre diplome, votre religion, votre age. En France c’est le contraire, chaque reussite or du cercle est pere7u comme negatif, douteux, etc.Les ide9es precone7us demeurent, il faut viser moyen, et ne pas faire de vague Non je suis de9sole9 ce pays est bel est bien fini pour des anne9es.Aurevoir Douce France, cher pays de mon enfance. Enfin que les choses soient claires une fois pour toutes, note9 le dans vos cahiers pour dans 10 ans:Le conflit mondial que mene les USA est juste. Aucun pays n’a l’audace des USA (a part peut etre ISRAEL) et c’est pour cela qu’ils avancent, car pour eux rien n’est impossible.

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