Le Manneken Pis en a chié !

Entre les danseuses du Rio de la Plata et des Diables rouges amorphes, le tango endiablé promis n’a jamais vraiment démarré.

1. Le résumé.  On espérait une partie de débauche, avec des offensives à tout-va de sujets enfin libérés, quitte à se prendre quelques râteaux. On craignait à l’inverse que tous fassent tapisserie, pas encore assez sûrs de leurs atouts après des sorties précédentes pas toujours convaincantes. Certes, l’hameçon avait à chaque fois mordu, mais c’était jamais la plus belle de la soirée…
Malheureusement, il faisait un peu trop chaud dans la salle ; le ventilo était tombé en panne. Du coup, tout le monde suintait de sous les aisselles et l’humidité était à son maximum. Ca donnait pas trop envie de faire le beau et de se trémousser hanche contre hanche…
Bien sûr, Gonzalo, comme souvent, a rapidement conclu, mais ensuite, on sait pas pourquoi, plus personne n’osait y aller. Bon, c’est vrai que les Marouane et Alex, avec leur coupe de douilles, c’est pas gagné d’avance par rapport au beau Gonzalo… Et puis y avait tellement de boucan avec tout le monde qui braillait qu’on n’entendait plus la musique. Sans oublier que ça puait la frite… Comment tu veux proposer une danse à une fille si on n’entend rien et que ça sent la vieille graisse? Le seul quasiment qui a tenté, c’est le petit Kevin (celui qui a pris des cours de tango à Knokke-le-Zoute), mais sa tête a passé à côté de la meuf et elle l’a même pas remarqué… Et comme dans ces bandes de potes, c’est pas toujours la solidarité qui prime, certains se sont un peu moqués de lui. Toujours est-il qu’il y a pas eu beaucoup d’occases, même pas l’envie d’en avoir on aurait dit… A croire qu’ils avaient déjà culbuté tout ce qu’ils pouvaient ces derniers temps…
2. L’homme du match.
Ben Gonzalo, ça reste Gonzalo quoi ! Il paraît que certains se foutaient de sa gueule ces dernières semaines, car il pêchait plus rien. Mais je crois qu’il avait été un peu malade il y a deux mois et qu’il venait plus trop aux soirées, c’est pour ça… Là, il a montré qui il était vraiment ; il a été d’un opportunisme, il fallait voir ça…
3. La buse du match.
Ben, Eden il est bien sympa, mais un quart d’heure avant la fermeture, il m’a dit « attends, je vais aux toilettes et je ramène des hamburgers ensuite » et je l’ai plus jamais revu. On m’a dit que son père lui avait demandé de rentrer tout de suite, car il avait pas aimé la manière dont il s’était comporté les dernières fois… Je sais d’ailleurs pas qui avait rapporté à son père, mais ça sent la punition. En fait, j’aurais dû m’en douter, vu la tronche qu’il tirait en allant soi-disant aux chiottes…
4. Le tournant du match.
Gonzalo, Gonzalo… Après sa démonstration, plus personne n’osait y aller. Il avait mis la barre très haut et ça a calmé tout le monde… ‘tain, il aurait pu attendre un peu au moins, nous faire ça dès le début de la fête, c’est pas cool !

5. Le geste technique du match.
Ben faudra demander à Gonzalo, parce que malheureusement, on a pas vu tous les gestes techniques qu’il a faits à sa conquête. Je crois qu’il en a gardé quelques-uns pour la maison (ou les toilettes, ça aussi faudra lui demander)…
6. Le geste pourri du match.
Franchement, j’ai dit à quelques potes argentins d’attaquer un peu, d’essayer au moins, et puis ils avaient toujours une bonne excuse pour ne pas pouvoir danser. « J’ai un peu mal à la jambe », « je me suis un peu cogné la tête », « j’ai reçu un coup d’épaule la dernière fois », etc. On aurait dit qu’ils voulaient gagner du temps jusqu’à ce que tout le monde se fasse foutre dehors…
7. Ce match m’a fait penser à…
Dernier tango à Paris, sauf qu’il a eu lieu à Brasilia : une jeune (équipe) rencontre onze partenaires plus expérimentés ; elle se fait prendre une fois (en bonne Belge!), puis ils se touchent pendant encore près de 90 minutes, mais ne se rencontreront peut-être plus jamais…
8. L’anecdote.
Wilmots se réjouissait de voir comment les Argentins stopperaient son armada. Il prétendait aussi avoir un plan pour renverser Messi. On ne l’a pas vu, mais c’était quoi, un plan cul ? Un plan cul-cul visiblement…
9. Le tweet à la con.
Sans surprise : « Mes Diables, vous faites chier ! » @MannekenPis
10. La rétrospective du prochain match.
Les Argentins sont un peu déboussolés en début de match, car ils ont l’impression de rejouer contre la Belgique : une langue surprenante et gutturale, quelques rouquins, et 10cm de plus en moyenne… En plus, des adversaires de nouveau un peu mous, en raison des 120 minutes auparavant nécessaires pour passer le Costa Rica…
Gonzalo fait encore le beau, mais tombe sur un travesti amstellodamois (au très gros poteau). Les Néerlandais, qui avaient justement éprouvé beaucoup de plaisir à astiquer les poteaux des Costa-Ricains, ont désormais appris à le faire par l’intérieur et non de face : ça fait moins mal et c’est plus efficace… Les Argentins rentrent la queue entre les jambes et ne pourront défier les siliconées Brésiliennes en finale.


Mercredi 9 juillet dès 18 heures, quelques rédacteurs de CartonRouge.ch viendront boire l’apéro au Bamee Bar, avenue de la Gare 32 à Lausanne. Un rédacteur t’a fait marrer ? Viens lui payer un coup ! Un autre t’a énervé ? Peut-être pourras-tu le convaincre de t’offrir une bière… On t’attend de pied ferme pour refaire le monde… Ou le Mondial !

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3 Commentaires

  1. Texte fort drôle avec en prime le résumé du match et ce passage épique :
    Le seul quasiment qui a tenté, c’est le petit Kevin (celui qui a pris des cours de tango à Knokke-le-Zoute), mais sa tête a passé à côté de la meuf et elle l’a même pas remarqué

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