Le pensum du SFC continue

La fin de saison va être longue et pénible. Servette en a fait la douloureuse expérience en ne pouvant faire mieux qu’un triste 0-0, aussi triste et déprimant qu’un dimanche sous la pluie. Volé par l’arbitre qui a annulé deux réussites valables, le SFC peut se sentir légitiment lésé. Il n’empêche qu’une nouvelle fois le système «cours d’école» instauré et même imposé par Jean-Michel Aeby a montré ses limites. Retour sur une après-midi aussi pauvre que le vocabulaire de Franck Ribéry.

Depuis maintenant deux saisons, se rendre au stade voir jouer Servette est la traditionnelle corvée de la semaine. Le match entre Servette et Winterthour n’a malheureusement pas fait exception à la règle. Les yeux rivés sur le chronomètre du stade, les jambes tremblantes et frémissantes, on prie pour que cela passe vite, très vite. Ce match, qui a semblé d’une longueur extrême, nous rappelle une fois encore que le chemin pour retrouver la Super League sera extrêmement long et pénible.Dans le jeu, Servette a passé la moitié de son temps à perdre le ballon et l’autre moitié à essayer de le récupérer… Dans ces conditions, remporter la victoire semblait compliquée. En plus d’être inoffensif dans le jeu, Servette réussira l’exploit presque habituel de ne pas cadrer un seul ballon. *
On pourra effectivement parler d’un manque de réussite ou d’un arbitrage défavorable. Il n’empêche que les Grenat ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes : on pense à cette occasion de Tréand qui manqua le cadre à bout portant mais aussi au jeune Rodriguez qui, dans une position pourtant idéale, ajusta le poteau. Difficile évidemment d’accabler l’arbitre lorsque la maladresse principale provient de l’équipe qui s’estime lésée.

Il faut néanmoins signaler les points positifs qui existent : l’entrée de Bua a apporté un vrai plus, c’est à partir de là que Servette a commencé à pouvoir enfin se montrer dangereux. Sans oublier le retour de «Paschou» – comme le surnomme notre rédacteur en chef – qui a redonné un peu d’allure au milieu de terrain du SFC. Notons également le bon match de Tibert Pont ou la bonne performance technique de David Marazzi.
A l’image de la situation générale du club, tout n’est pas à jeter, loin de là. Néanmoins, il faudra construire le Servette de demain en gravitant autour des Marrazzi, Bua ou autre Pasche. C’est très évidemment aujourd’hui que pourra se construire le Servette de demain et c’est sans doute l’avis de Pascal Zuberbühler, le directeur technique du club.
Le travail qui attend l’ex-gardien du FCB est énorme. D’ailleurs je profite de la tribune qui m’est offerte sur CartonRouge.ch pour soutenir Zubi dans son projet qui ne pourra être couronné de succès que si on lui donne du crédit et du temps. Contrairement à beaucoup, je pense que Servette n’a pas trouvé un dictateur mais plutôt un capitaine qui est en mesure de tenir fermement la barre du navire genevois.
*Cadre : terme technique désignant la structure du but. Par extension, un tir ou frappe est cadré lorsque sa trajectoire se dirigeait vers l’intérieur du but, par opposition à un tir non-cadré qui passe à côté du «cadre» ou qui touche les poteaux ou la barre.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images 

Servette – Winterthour 0-0

La Praille, 2’215 spectateurs.
Arbitre : à la rue.
Servette : Müller ; Rodrigues, Mfuyi, Routis, Markovic ; Doumbia, Pont ; Tréand (72e Bua), Dominguez (78e Pasche), Marazzi ; Roux (86e Tadic).
Winterthour : Studer ; Paulinho, Baumann, Schuler, Elmer ; D’Angelo ; Tighazoui (70e Pacar), Marchesano (78e Krasniqi), Kuzmanovic (85e Iten), Aratore ; Bengondo.
Cartons jaunes : 36e Kuzmanovic, 56e Paulinho, 67e D’Angelo, 89e Doumbia, 91e Iten. 

Écrit par Sacha Roulin

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4 Commentaires

  1. Désolé Sacha mais je ne peux pas être d’accord avec toi concernant Zubi….

    Sincèrement, depuis qu’il est là, il a fait tout faux… L’engagement de Müller (inutile et a affaibli l’équipe), la mise à l’écart de Favre, JMA mis « sous tutelle », ses déclarations (ainsi que celle de Quennec) dans la presse (club malade, etc.), les bannis avec qui nous avions fait un excellent 2ème tour, bref. etc, …. la liste serait longue

    Nous étions 2’200 au stade, nous ne serons plus que 2’000 ce dimanche… quand est-ce que Quennec va ouvrir les yeux sur ce saboteur ?

  2. de qui parles-tu froubi ?
    de JMA ou de celui qui déclare après le match à Lugano qu’il a fait entrer Hasanovic plutôt que Pasche parce qu’il voulait un joueur plus grand ?

  3. En fait, la grande question à laquelle il est difficile d’apporter une réponse est : Zubi tente-t-il d’apporter une mentalité de pro et de gagneur, ce qui déplaît à certains et a provoqué le naufrage de ce printemps ou est-il simplement totalement incompétent ?

    J’ai pour habitude d’attendre avant de juger, même si je penche pour l’heure clairement pour la seconde solution.

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