Appelés en examen de rattrapage face à l’équipe de Miguel Herrera, les Croates balbutièrent totalement leurs fondamentaux face aux experts mexicains, au point de se faire recaler abruptement. En huitième de finale, les virevoltants Aztèques planent déjà à l’idée d’enfumer les Aficionados des coffee shops d’Amsterdam. Nous aussi.
1. Le résumé. Après une première mi-temps avant tout marquée par la nervosité croate et un missile air-Sol d’Hector Herrera qui foutut une belle branlée à la barre transversale, le match s’emballa durant son dernier tiers afin d’éviter un navrant Zorro-Zorro (la honte m’envahit). C’est alors que les Mexicains commencèrent véritablement à mieux quadriller le terrain en passant par-dessus les lignes croates quelques peu distendues au fil du match. Ayant bien observé l’efficient marquage de zone de notre Nati sur corner, les Croates concédèrent rapidement deux buts sur coup de coin (Marquez et le petit pois de Man U, Chicharito) et un autre sur une contre-attaque bien terminée par l’agité Guardado. En forçant les Dalmatiens à défendre leur niche presque tout le match, le sélectionneur Herrera réussit un coup de maitre en démontrant aux Capello et autres frileux Wilmots que cette CM 2014, elle est pour les ambitieux et pas les couilles molles. Rafraichissant.
2. L’homme du match.
Sans conteste, Miguel Herrera, sosie officielle de Christophe Ohrel. Le sélectionneur mexicain fait tout juste depuis qu’il est à la tête des Tricolores. Habile dans ses tactiques, bouillant et charmeur à la fois, le Gattuso du Golfe du Mexique prouve à nouveau qu’une équipe nationale, ce n’est pas 11 Pelés alignés mais onze individualités qui forment un tout. De plus, les réactions d’Herrera sur le banc de touche sont impayables : mention très spéciale à sa position du missionnaire au-dessus de Guardado pour le féliciter après son but. Inès Sainz Likes This.
3. La buse du match.
Sans hésitation, Niko Covać pour avoir positionné Modric en faux neuf et jamais vrai dix. Déjà déboussolé en se regardant dans le miroir tous les matins, le milieu de terrain du Real fut transparent durant presque tout le match, à part un solo Ronaldesque bien trop tardif.
4. Le tournant du match.
Le superbe réflexe du gardien croate Srna sur le tir à bout portant de Guardado à la 64eme minute. Ce sauvetage eut le mérite de piquer au vif les producteurs de cactus qui s’empressèrent dès lors de balancer des salves de fayots, en particulier Aguilar et Peralta, pour déconstiper ce match qui pétait pas des briques jusque-là.
5. Le geste technique du match.
Le tacle de Kodać, l’appareil photo de l’AFP, sur le juge de touche ouzbèke lancé à pleine vitesse à la poursuite du duo Srna-Guardado. Si la chute de l’assistant de l’excellent Irmatov est fort comique, la FIFA nous assure que la photo est réussie et qu’elle fera partie de l’exposition organisée au Japon par Monsieur Nishimura afin de célébrer les excellentes performances arbitrales durant de ce Mondial.
6. Le geste pourri du match.
L’apparition du duo Jelavić-Rebić sur la pelouse de Recife. Si le désespoir de Kovać devait être grand pour oser envoyer la pince de Hull en tête de proue de l’attaque croate, que dire de l’effroyable essuyage de crampon de Rebić sur le tibia de Carlos Peña. Son co-équipier Eduardo «unlike this».
7. Ce match m’a fait penser…
…au dessin-animé, Titi et Grosminet. En alternant leur tactique (jeu court-jeu long) et modifiant leur formation suivant l’envie du moment (3-5-2 à 5-3-2), les Mexicains ont hystériquement déplumé les minets croates qui se sont faits balader au gré des envies des exquis volatiles mexicains
8. L’anecdote.
Miguel Herrera et Safet Susić ne font pas dans le Verlaine lorsqu’ils parlent des copines, femmes, maitresses des joueurs. Herrera a clairement fait savoir qu’on n’avait surtout pas besoin d’elles au Brésil, en tout cas pas avant des demi-finales. Bon quand on sait que la succulente Inès Sainz rode autour de ses 22 Mexicanos, on comprend mieux son «désempressement». Quant à Susic tout dans le raffinement, il déclara que si ça créait un problème à un joueur de ne pas voir sa femme pendant quatre semaines, ce dernier devait juste se souvenir qu’il avait une main droite.
9. Les tweets à la con.
#CDM2014 : ah ben sur ce tir, l’arbitre Srna mal le problème, #YAPENO
#CDM2014 : Helena Costa démissionne de Clermont Foot car elle aurait refusé de se couper les cheveux comme Modrić #L’Oreal #Because I’m not worth it
10. La rétrospective du prochain match.
Les fantastiques Aztèques astiquent les mangeurs de fromages en plastique (3-1) et se hissent en quart de finale sans difficulté. Le match est marqué par la mauvaise humeur ambiante suite à un tacle en retard de Marquezrazzi sur Zinedine De Jong. Ce dernier s’en prend verbalement à l’entraîneur Miguel Herrera qui d’un soufflet le renvoi au milieu du terrain sous les Ola de la foule. De rage, Van Persie tente à nouveau son vol de l’albatros mais est intercepté en plein vol par ce rapace d’Ochoa. Consolation tout de même pour ces pingres de Hollandais avant de remonter dans l’avion car Robben rejoint Jordane Ayew, Nani et Luke Shaw au Trophée des passeurs de ce Mondial.
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