Le retour du catenaccio, et vite !

Mamma mia ! Après son titre en 2006, l’Italie a été boutée hors du premier tour d’une Coupe du Monde pour la deuxième fois consécutive, battue 1-0 par un Uruguay qui lui continue son bonhomme de chemin. Un désaveu qui sanctionne le football chatoyant prôné par Cesare Prandelli.

1. Le résumé. La donne est claire au coup d’envoi : un nul qualifie l’Italie alors que l’Uruguay doit impérativement aller chercher la victoire. Et pourtant, il ne se passe absolument rien jusqu’à la 57e minute, qui voit Cristian Rodriguez profiter d’un bel enchaînement pour envoyer le ballon juste à côté du montant gauche de Buffon. Sur la remise en jeu, Marchisio teste l’adhérence de ses crampons sur le mollet d’Arevalo : carton rouge. Le match peut-il enfin commencer ? Non ! Il faut en effet attendre 20 autres minutes pour voir Diego Godin sortir la rencontre de sa léthargie en assénant un coup d’omoplate gauche dont lui seul à le secret pour tromper le pourtant excellent portier transalpin. S’ensuit une timide réaction de Pirlo sur coup franc qui ne donnera rien. Un triste Uruguay se qualifie au détriment d’une triste Italie. Le Costa Rica était vraiment le plus fort du groupe.
2. L’homme du match.
Oscar Tabarez, qui est arrivé à qualifier son équipe malgré une défaite initiale contre le Costa Rica. Le Maître a aussi pris sa revanche sur l’Italie, qui l’avait battu 2-0 en huitièmes de finale du Mondiale 1990 alors qu’il dirigeait déjà la Celeste.
3. La buse du match.
Antonio Cassano a remplacé Immobile pour le dernier quart d’heure, mais n’a jamais été en mesure de créer le danger devant les buts de Muslera. Entre passes imprécises et une-deux ratés, l’ancienne star déchue du Real Madrid personnifie la déchéance du football italien.
4. Le tournant du match.
Le carton rouge quand même sévère donné à Marchisio. On voit mal comment l’Uruguay aurait gagné sans ce coup de pouce. Mention également à Cesare Prandelli, qui a sorti Balotelli à la mi-temps pour le remplacer par l’invisible Parolo. Dans ce genre de match où rien ne réussit à personne, seul le fantasque attaquant milanais aurait été à même d’éventuellement débloquer la situation.
5. Le geste technique du match.
Déjà alerte en première période, Gianluigi Buffon dégoute Suarez par une manchette époustouflante peu après l’heure de jeu ! Le vétéran transalpin reste le meilleur gardien du monde et aurait mérité une meilleure sortie.

6. Le geste pourri du match.
A l’équipementier Puma pour son justaucorps translucide « hommage à Maurice Béjart » servant de maillot à la sélection uruguayenne.
7. Ce match m’a fait penser à…
Eté 1998, retour Paris-Genève à vélo en 5 jours après un petit France-Brésil. Arrivés crevés au camping après 150 kilomètres sur les routes nationales, on se rend compte qu’on a oublié le sel pour les pâtes, qu’on finira de surcroît par manger trop cuites.
8. L’anecdote.
Saviez-vous que ce sont les cheminots anglais qui ont popularisé le football en Uruguay à la fin du XIXe siècle ? Sinon, comme la Suisse, l’Italie s’est entourée des plus grands spécialistes et a usé des technologies les plus novatrices pour préparer la Coupe du monde : reproduction des conditions climatiques amazoniennes dans leur centre d’entraînement de Florence, capteurs derniers cris pour superviser les déplacements, la vitesse de course ou autre résistance musculaire, caissons réfrigérés d’azote liquide pour favoriser la récupération, recours à une nutritionniste aux idées révolutionnaires… On a vu le résultat et on se réjouit du match de demain !
9. Le tweet à la con.
Encore rien sur le compte de Balotelli, mais ça va venir…
10. La rétrospective du prochain match.
Arrivés en catimini à l’aéroport de Milan plutôt qu’à celui de Rome pour éviter le lynchage, les Azzuri sont accueillis à coup de scooters par des milliers de tifosi verts de rage prévenus du changement de plan par une photo-montage de Balotelli déguisé en Christ rédempteur sur le toit du Dôme et publié sur son compte twitter juste avant de monter dans l’avion. De leur côté, des Uruguayens paniqués déclarent finalement forfait contre la Colombie en raison de l’intoxication alimentaire de Luis Suarez, probablement contractée dans le restaurant italien où il était bêtement allé fêter la qualification.

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5 Commentaires

  1. Les italiens avaient leur plan en usant de toutes les stratégies possible (sans jouer au foot évidemment) et au final se font avoir comme ils ont réussi à gagner tant et tant de fois ! Rien d’extra, si ce n’est que c’est l’histoire de l’arroseur arrosé et dans ce sens ça plait moins aux italiens…bizarre !

  2. C’est clair que l’Uruguay a joué foot et n’a pas été stratégique, sans déc,-)!!!!

    Franchement, je les ai trouvés plutôt objectifs en lisant les interviews de fin de match(si tu sors c’est que c’est mérité). C’est toi jay jay qui est certainement resté à l’âge de pierre,-)!

  3. L’Uruguay a été nulle et minimaliste et ne doit sa qualification qu’à l’expulsion de Marchisio. Que l’Italie ait été également nulle n’est pas remis en cause. En revanche, je vois pas en quoi l’Italie a usé de tous les subterfuges possibles! Le seul qui devait être expulsé lors de ce match est uruguayen et la seule équipe qui devait ABSOLUMENT gagner pour passer n’a tiré que trois fois au but!!!!! L’arrosé est donc noyé par tant de crétineries subjectives…AMEN

  4. Tellement pas mérite ! L’Italie a tout de même eu son miroir des années 90-2000 en face ! Attentiste, truceuse et spéculant sur un coup de pied arrêté… Triste football, l’Uruguay comme l’Italie méritait de rentrer à la maison.
    Viva Colombia !

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