Les Belges ont eu chaud, surtout Kevin

Dernier huitième de finale qui aura vu un gardien américain héroïque écœurer des attaquants belges durant nonante minutes. Jusqu’à ce qu’un blondinet tout rouge finisse par faire sauter le verrou. On retiendra également la belle réaction des Américains qu’on croyait cuits. Ils ont eu le mérite de lutter et faire durer le suspense jusqu’au bout. Quelle fin de match !

1. Le résumé.  Mais ma foi c’était un match fort mal parti ça. Origi a envoyé plusieurs fois le ballon à Macapette. Et ce keeper-là, Howard une star américaine sûrement, on a jamais vu une affaire ainsi. Il a pris tous les ballons, un chançard pareil, il a le cul dans le beurre celui-là. Heureusement, il y avait le petit Kevin. Le gamin de Tronchiennes qui passe toutes ses vacances à Knokke Le Zoute (et ça se voit) a marqué le but qu’il fallait au début des prolongations. Et pourtant il faisait douf à Salvador de Bahia et ça Kevin il ne supporte pas bien d’habitude hein.
Après le but de De Bruyne, on pensait que c’était fini, surtout lorsque Lukaku volle gaz a doublé la mise. Au moment où on s’est dit que ça clopait. Gotferdoum ! Ces satanés Américains ont réussi à revenir au score. Un peu plus et les Diables Rouges finissaient le match en tchialant. Le coup de sifflet final a été un soulagement, car les joueurs commençaient à perdre leurs tartines et moi j’avais besoin d’aller faire un tour au pissodrome.
2. L’homme du match.
Il faut bien savoir reconnaître que mon poulain Toby n’a pas été le meilleur sur la pelouse. Même s’il a au final encaissé deux buts, Tim Howard a probablement été le grand bonhomme de ce match. Durant le temps réglementaire, le portier yankee a absolument tout sorti. Il était comme on dit chez eux on fire. Il aurait même été capable d’arrêter un météorite s’écrasant sur la Terre. Nonante minutes durant, le gardien d’Everton aura tout repoussé et dégoûté les attaquants belges, Origi en tête. Raïs M’Bolhi le jour avant puis Tim Howard, décidément les gardiens à la boule à zéro et à grosse barbe sont en verve durant cette Coupe du Monde.

3. La buse du match.
Pas beaucoup de buses lors de ce Belgique – Etats-Unis qui fut à se lever de son siège durant les prolongations. On propose donc comme demi-buse ou buse à une seule aile, si vous préférez, le jeune Divock Origi qui sans avoir été mauvais a tout de même enchaîné les occasions manquées. Encore un qu’on accueillerait volontiers du côté du Lavaux cet automne.
4. Le tournant du match.
Il y a eu au moins 43 tournants dans ce match. Mais le plus grand tournant est finalement sans doute celui où Kevin De Bruyne est devenu tellement rouge qu’il a inscrit le premier but de la rencontre. Un but qui a eu le mérite de rendre cette prolongation complètement folle. De Bruyne à coup sûr le plus rouge des Diables Rouges, on se demande même parfois s’il ne va pas finir par exploser en plein match.
5. Le geste technique du match.
On a pu le remarquer, les Américains n’ont absolument aucune technique. Hormis Dempsey qui possède dans sa panoplie de footballeur quelques dribbles probablement meilleurs que son prochain album de rap, la plupart des joueurs US ont le touché de balle d’un William Prunier des grands soirs. Ils n’ont pas de technique certes, mais un fighting-spirit, le fameux fighting-spirit texan sans doute. On peut désormais rajouter à leurs qualités les combinaisons sur coup-franc issues tout droit des manuels des Broncos de Denver. Dommage ça n’est pas passé loin.
6. Le geste pourri du match.
J’avoue que ça m’a fait bizarre de voir Jürgen Klinsmann chantonner à tue-tête l’hymne américain. Quand on pense que certains joueurs ne chantent pas l’hymne de leur propre pays, il y a des sélectionneurs qui eux sont prêts à le chanter même s’il ne s’agit pas de leur pays. Bien essayé Jürgi mais les Américains t’auraient certainement plus facilement accordé la nationalité si tu les avais menés en quarts. Reste à savoir si l’ancien coach de la Mannschaft a chanté les deux hymnes durant Allemagne – USA il y a une semaine. Et Gottmar il le chante l’hymne suisse ? Bon, après de là à parler d’un geste pourri…
7. Ce match m’a fait penser à…
Marc Wilmots, Jürgen Klinsmann, Tab Ramos, une partie complètement folle et débridée… Oui ce match m’a un peu fait penser à la World Cup 1994.

8. L’anecdote.
Le Belge Steven Defour était suspendu pour ce huitième de finale. Normal il porte le 16, le numéro un peu maudit de ce tournoi. Sur les 10 expulsés du tournoi, quatre portaient le fameux numéro (Defour, Valencia, Maxi Pereira, Rebic). Gelson Fernandes a donc eu chaud, Ramires et Philip Lahm eux tremblent dans leur coin !
9. Le tweet à la con.
« Ce soir c’était un peu le menu frites hamburgers ! » @fastfoot
10. La rétrospective du prochain match.
Les Belges ont compris qu’en blessant Messi après 10 minutes de jeu, ils ont match gagné. Steven Defour de retour de suspension se sacrifie et tacle sévèrement la Pulga qui est évacuée sur civière. Defour est une nouvelle fois expulsé, maudit numéro 16. A 10 contre 11, Toby marque le seul but de la rencontre et devient un héros national. Toby ! Toby ! Toby ! Les Diables Rouges affronteront les Oranje en demi-finale. C’est vive le Benelux cette année. Bon heureusement il manque quand même le Lux.

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2 Commentaires

  1. Ton tweet à la con me rappelle le meilleur titre de presse que je n’ai jamais lu : en 1986, après Mexique-Belgique, un journal avait sobrement titré »Aztèque-Frites ».

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