L’Origi des Diables

Sur le papier, c’était le « choc » de ce groupe H. D’un côté une Belgique louée de toutes parts, mais qui a connu une entrée en matière difficile (bien que victorieuse), de l’autre une Russie assez peu connue, menée par Capello et dont tous les joueurs évoluent dans le championnat domestique.

1. Le résumé.Après avoir démarré aussi rapidement qu’un DAF diesel lors du premier match, les Belges ont tenté une entame plus audacieuse. Le virevoltant Mertens semblait être parti pour nous faire un grand match, à l’inverse d’Hazard pris en tenaille permanente. Puis Capello a permuté ses deux centraux vers la 35ème minute. Il ne s’est dès lors plus rien passé jusqu’à la 80ème. Moment choisi par les Belges pour rehausser enfin leur niveau et arracher les 3 points, et la qualification.
2. L’homme du match.
Mertens s’est cramé en 30 minutes, mais était intéressant. Hazard n’a joué que 10 minutes et a été décisif. Origi est rentré et a planté. Pas d’individualité à mettre particulièrement en avant sur cette rencontre. Allez, mettons Origi qui a fait beaucoup de bien après la prestation fantomatique de…
3. La buse du match.
…Romelu Lukaku. Certes, aucun des deux matchs disputés jusque-là par les Diables n’a permis de le laisser jouer dans son registre. Mais là, avant que le gars sorte et se plaigne, je pense qu’il a touché un ballon et demi. Pas uniquement de sa faute, hein, mais pas brillant.
4. Le tournant du match.
Alors qu’il ne s’était pour ainsi dire plus rien passé depuis la 44ème, et voyant que son équipe prenait confiance, Maître Capello décide de lancer Alan Dzagoev, le technique meneur du CSKA pour emballer le match. Depuis, les Russes n’ont plus vu le ballon et ont pris un but en contre. Bon coaching.
5. Le geste technique du match.
Le déboulé sur l’aile ultra rapide de Hazard qui, en courant pour la première fois du match à la 88ème, avait encore toute ses jambes et la lucidité de remettre LA passe parfaite à Origi. Eden, Léo, même combat.

6. Le geste pourri du match.
Plutôt qu’un geste, une partie de match : entre la 45ème et la 80ème minute, il ne s’est rien passé.
7. Ce match m’a fait penser à…
Argentine – Iran, mais en moins spectaculaire (!). Le début de la deuxième mi-temps m’a aussi fait penser à un baby-foot abandonné au fond d’un bar, sans balle, ni personne aux commandes…
8. L’anecdote.
Pour la Russie, comme pour la Belgique, la dernière qualification à une Coupe du Monde remontait à 2002, autant dire une éternité. Comble du comble, ils s’étaient alors retrouvés en phase de groupes et Marc Wilmots avait notamment marqué pour les Diables, vainqueurs 3-2.
9. Le tweet à la con.
#BELRUS  « ON VA S’FAIRE UNE OR(I)GIE » .
100% des supporters des Diables présents au Brésil.
10. La rétrospective du prochain match.
Alors que Wilmots va reposer ses cadres, bien que ceux-ci n’ont pas encore vraiment brillé, pour le dernier match face à une faiblarde Corée, la Russie et l’Algérie vont se lancer dans un combat, dans tous les sens du terme, qui va se terminer sur un nul aussi peu spectaculaire que fair-play. La conséquence directe est que les nombreux supporters algériens qui y sont présents vont se lâcher et que Barbès, entre autres, aura le même aspect le lendemain de ce match qu’Hiroshima au matin du 7 août 1945.

Écrit par Arnaud Antonin

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.