Nuls en Mats, les Franz osent rendre Lahm

Quelle plaie ce match entre les surfaits gaulois et les maltraités de Versailles ! Inspirés par leur Président niais qui parle beaucoup de changements mais qui n’a réussi à ce jour que celui de son slip pour égayer la Julie, la France a joué moche et à ce jeu, une chose est sûre, il n’y a que les Fridolins malins pour l’emporter. Une fois de plus, les Bleus ne sortent pas du quart, une habitude en quelque sorte.

1. Le résumé.  Après un début de match potable (merci Griezmann) où pour une fois les Français avaient réussi à passer au-delà des lignes de défenses germaniques, les Bleus abandonnèrent la zone libre aux Allemands qui commencèrent à mettre la pression sur les peu convaincants Sakho et Varane. Après seulement treize minutes, Kroos nous refit le coup en déposant un ballon parfait sur le chef de Mats Hummels qui opina avec brio. Le Coq tenta bien de se rebiffer mais de manière assez désordonnée soit par Valbuena le vif ou par Benzema le navrant.
Précis, méthodiques, calmes et arrogants (Allemands quoi !), l’ensemble de Löw géra assez facilement la suite de la partie. Manquant de tempo, de meneur de jeu, de plan B, bref d’un peu de tout, les surchoix de Deschamps ne pouvaient réalistiquement pas espérer sortir les Fritz de leurs mini tranchées. Deux tirs dans un angle fermé de Matuidi et Benzema réchauffèrent un peu les gants de Neuer mais pour trouver la solution finale, il fallait plus. Donc Dédé se décida de sortir son gros arsenal (Koscielny et Giroud) dans la bouillote de Maracaña. Mais rien n’y fit. Les Gaulois s’étaient définitivement remis en mode « Ukraine ». En fin de match, Schürrle nous fit du Fernando Torres et évita à lui tout seul une mise à mort prématurée du gallinacé tricolore. Dommage, on aurait pu partir au bistrot plus tôt.  
2. L’homme du match.
Robuste, aérodynamique, ergonomique, efficient et performant à la fois, le modèle Hummels a vraiment pris le dessus sur la pauvre mécanique française en grève de tout design révolutionnaire.
3. La buse du match.
Avec son élégant saut de cabri dans son duel face à Hummels, Raphaël Varane aura tout essayé pour décrocher une nomination méritée. Toutefois, Benzema (l’enclume du Real) nous aura finalement convaincu qu’il est décidément aussi mobile qu’un Pinz militaire au milieu de la Furka. Hésitant dans ses shoots et désespérant par son manque de conviction, l’Algérien nettement plus à l’aise avec une « goal-girl », aura au moins eu l’intelligence de retirer du positif de son match contre la Suisse: cette fameuse touche finale que maitrisent à merveille Xhaka et Džemaili. Allez, on est beau joueur du bon coté du Lac de Genève, on veut bien vous prêter ce sens du but. Tout comme ce symbole hexagonal qu’est devenue pour vous Nabilla, inutile de nous le rendre.
4. Le tournant du match.
Le penalty non-sifflé sur Klose après son carambolage avec Debuchy. Au sortir de ce chouia de tentative d’emprunt de maillot intempestif par le tatoué de Newcastle et de cette Robben « ronalsdesque » du périlleux Teuton, on ne peut pas franchement blâmer le chevelu arbitre argentin d’avoir capoté sur cette absence de décision. Mais, à 2-0 pour les pointus casqués, on aurait peut-être pu espérer que les intermittents franchouillards se désyndicalisent et commencent à nous proposer un spectacle plus digeste. Mais bon, à force de s’entendre rabâcher par Deschamps « qu’il ne faut pas se croire plus beau que ce que l’on est », la France est devenue franchement Camilla Parker Bowles, euh pardon, laide durant ce non-match.
5. Le geste technique du match.
Les larmes de l’excellent Griezmann, la seule émotion hexagonale du match. Toutefois que les groupilles se rassurent, bien entouré par la cellule médicale mise en place par le docteur espagnol F. (nom connu de la rédaction), les nouvelles de l’attaquant de la Sociedad sont rassurantes. Nos sources ne précisent toutefois pas si ces sanglots étaient induits par le fait d’avoir dû se trimbaler Benzema et Rémy durant la partie ou simplement une piètre imitation de notre Shaquiri national. Décidément, au niveau foot, la frêle France a encore tout à apprendre de la Grande Suisse.   

6. Le geste pourri du match.
La reconstitution à deux balles du fameux attentat de Cordonnier sur Battiston par les peu convaincants seconds couteaux, Harald Schweinsteiger et Patrick Valbuena. Rien n’y était sur cette action de l’heure de jeu: l’envie farouche de blesser, les dents qui giclent, la civière avec les Pognoles qui rentrent clope au bec, la balle d’arbitre pour faire repartir le jeu… Au micro de notre envoyé spécial Petito Lorenzi, l’arbitre du match, le Néerlandais Charles Corver, continuait d’assurer : « Je n’ai, hélas, pas vu la violente collision car je suivais le ballon et mon arbitre-assistant m’a dit, qu’à son avis, ce n’était pas intentionnel ». Dans ce match sans saveur, l’histoire ne méritait décidément pas d’être refaite.
7. Ce match m’a fait penser à…
A un épisode de Colombo. Après dix minutes tu sais qui a commis le crime et pendant tout le reste de l’épisode, tu vois l’excellentissime Derrick d’Hollywood, Peter Falk, faire joujou avec le coupable expiatoire qui tente à travers des explications abracadabrantes de s’extirper des questions irritantes posées par ce fin limier. Au final, le fautif rend les armes sans même avoir su les utiliser face aux perspicaces attaques de l’homme au cigare et à l’imperméable troué.
8. L’anecdote.
A défaut de barbiers aux ciseaux avisés, les fantômes de Séville ont rôdé sur l’avant-match du Maracana. Mais en tout bon communicant (sûrement conseillé par la société Pygmalion), Didier Deschamps jeta loin le ballon lorsqu’un Thierry Rolland en herbe  le questionna pour savoir s’il avait évoqué la légendaire rencontre de 82 avec ses  joueurs: « Tu veux que je te réponde quoi, ils z’étaient pas nés. Quand t’es pas né, t’es pas né. »
Donc, la rivalité footballistique avec certains frisés (les Roumenniguè, Chtielikè, Choumachaire, Roudy Voleur…) et les guerres mondiales entre les deux pays, on ne leur en parle pas non plus ?  Attendons que la routourne tourne vite pour leur en parler. 
9. Les tweets à la con.
CM2014 : Benzema est le joueur qui tire le plus de cette Coupe du Monde, et encore Zahia est restée en France #DSK (@L’Epique)
CM2014 : En soutien aux intermittents du spectacle, l’EDF n’a joue que dix minutes après l’heure de jeu #Arlette
CM2014 : la France en cellule de dégrisement (@Massimo Lorenzi) #Wiesel #Lagaf #Retourne à l’Actu
10. La rétrospective du prochain match.
Déprimé  par l’absence de Thiago Silva et de Neymar, Scolari nous tente un coup de maitre face à la Mannschaft: l’inversion des lignes. Fred et Hulk composent l’inédite charnière centrale et David Luiz est promu numéro 9 de la Selecao. La tactique marche à merveille puisque le duo défensif assure sans problème le nul alors que Luiz ouvre la marque d’un plat du pied surpuissant pris du rond central au coup d’envoi de la partie. Inébranlable, Löw se récure un peu le nez et pour égaliser, demande simplement à Neuer de quitter sa cage en introduisant une formation révolutionnaire, le 0-4-4-3. Klose égalise à la 92ème, d’un pointu suite à un cafouillage géant dans la surface de Julio César. La séance de penalty débute et consternation, Scolari insiste pour que Neymar tire un péno assis depuis son fauteuil roulant. Neuer arrête toute les tentatives des Auriverdes d’une main, pendant que l’autre lui sert pour prendre quelques selfies.
De son coté, la belle équipe de France se désagrège en plein vol au retour du Brésil (normal me direz-vous pour un vol Air France) et les joueurs refusent de descendre de l’Air Bus sur le tarmac d’Orly. Deschamps aurait en effet manqué de respect à Benzema durant le débriefing d’après-match. Domenech vient jouer les conciliateurs et tout rentre dans l’ordre. Il en profite pour demander Anara Atanes en mariage en direct sur i>TELE.


Mercredi 9 juillet dès 18 heures, quelques rédacteurs de CartonRouge.ch viendront boire l’apéro au Bamee Bar, avenue de la Gare 32 à Lausanne. Un rédacteur t’a fait marrer ? Viens lui payer un coup ! Un autre t’a énervé ? Peut-être pourras-tu le convaincre de t’offrir une bière… On t’attend de pied ferme pour refaire le monde… Ou le Mondial !

A propos Paul Carruzzo 206 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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16 Commentaires

  1. Je vous trouve très drôles d’habitude, et je je porte pas forcément l’équipe de France dans mon cœur, mais la trop de bashing gratuit….(clin d’œil a Air France notamment, c’est vrai qu’aucun vol SwissAir n’a brûlé en vol entre NY et la Suisse….). Il y avait mieux a faire, la tous les clichés faciles y passent….les espagnols de dopent, Benzema l’algérien etc. Dommage.

  2. Ce post est affligent à lire, tout y passe et l’auteur est le porte parole d’une frange du peuple helvétique, nationaliste jusqu’au bout des ongles (Benzéma l’Algérien) histoire de vilipender « le bourreau » de La Nati. Comme quoi l’esprit sportif est absent et que la pilule est dure à avaler alors que cette équipe Suisse, après cette surprenante déroute, c’était bien reprise par la suite.
    Mais si vous êtes bien dans vos basket, monsieur Carruzzo, que bien vous fasse.

  3. Je crois que l’auteur voulait justement se faire passer pour l’anti-français suisse , mauvaise foi en prime …lire cartonrouge et ne pas le comprendre est en effet affligeant…

  4. C’était pourtant tentant, aller boire un verre avec les rédacteurs de cartonrouge… taper la discute avec des mecs adepte du jeu de mots moisi… voir ces braves qui se servent de l’alibi d’un site « satirique » pour vomir leur nationalisme et leur haine du voisin (valaisan, suisse-allemand, genevois, français… au choix) dont le seul tord est d’avoir (parfois) un peu plus de succès que leur favoris… pouvoir enfin serrer les mains calleuses de ceux qui se paluches depuis tant d’années sur Roger Federrer tout en taxant les autres de chauvinisme (sic)… je préfère encore me passer en boucle le Suisse-Ukraine de 2006 ce sera toujours moi pénible (et au moins ça ça me fera marrer!)

  5. En tout cas, moi, j’ai bien ri ! Continuez ces articles CR, ils sont tops. Et si certains lecteurs ne comprennent pas, c’est pas bien grave…

  6. Et me voilà pas dans la merde après que notre chef ait suggéré que le rédacteur qui aura réussi a énervé un lecteur devra lui offrir l’apéro. (ce mercredi 9, n’oubliez pas)

    Soit, je veux bien payer ma dette à ces GL (Gentils Lecteurs) et le ferai avec grand plaisir. On pourra aussi parler du deuxième degré qui inonde Carton Rouge.ch et évoquer comment les pamphlets anti-français sont aussi débiles que les imbuvables stéréotypes sur les Petits Suisses, nation de riches, nationalistes xénophobes, risible matricule # 6 à la FIFA, et bien pire, mangeurs de fromages avec des trous dedans….

  7. Moi j’aime le second degré…mais…quand c’est pas drôle, c’est pas drôle !!! Et se justifier, c’est pire ! c’est comme expliqué plusieurs fois une histoire drôle…tu comprends là ? non attends je te la refais…MDR !
    Une prochaine fois peut-être…

  8. Et c’est reparti.

    Il suffit juste d’utiliser d’autres termes que « Allemands » ou « Français » pour voir les intégristes du politiquement correct monter au barricades et hurler au racisme, au nationalisme et à la xénophobie aussitôt qu’on ose prononcer un autre qualificatif. C’est quoi la prochaine étape ? Rayer l’adjectif « jaune » du dictionnaire sous prétexte qu’il est péjoratif et insultant par rapport aux Asiatiques qui se sentiraient visés, peu importe le contexte dans lequel on l’utilise ?

    Corollaire au-delà du débat drôle-pas drôle: en quoi dire que Benzéma est Algérien relève du racisme ? Venant d’un Paul Carruzzo assurément fasciste adorateur d’Hitler, sympathisant du FN et membre de l’UDC suffit juste à l’extrapoler, n’est-ce pas ?

    Hallucinant de lire un tel amas de stupidités au travers des commentaires.

    PS: Aussi incroyable que cela puisse paraître, je ne suis pas un néo-nazi, ni même un partisan de l’UDC. Dingue non ?

  9. Le second degré c’est un terme que Cartonrouge utilise comme TF1 utilise ses parts d’audience pour justifier les merdes qu’ils diffusent…

    Pour répondre à Paul, ce sont des stéréotypes, c’est nul et généralement sans fondement, si tu commence à te vexer sur ça t’es pas sortie… les Américains pensent que les Français ne se lavent pas et qu’on est tous des nudistes, les Anglais nous taxent de mangeurs d’escargots (au Portugal ils en bouffent des assiettes entières à l’apéro personne les fait chier eux) et pourtant je me lève pas le matin avec une furieuse envie de cracher sur les anglo-saxons…

    j’aimais vraiment bien CR quand on y parlait vraiment de sport (avec qq piques assez drôles de temps en temps) maintenant c’est juste un défouloir anti-français (la plupart du temps) et anti-espagnol (quand il s’agit de tennis)

  10. Et si le tournant du match, c’était plutôt la prise de judo de Schweinsteiger sur Valbuena qui aurait du donner un penalty à la France ?

  11. C’était quand même marrant ce 20 juin 2014, veille de fête de la musique, quand l’équipe de France en lambeau de grévistes, algériens, musulmans, violeurs d’enfants, caids, racailles incapables, lents et sans techniques a défoncé la meilleure équipe Suisse de tous les temps, la plus belle, la plus forte, la plus multi-ethnique, la plus joyeuse qui fait la nouba et des selfies sur la plage…
    On a bien rigolé, merci encore les gars. On remet ça quand vous voulez.
    La vérité c’est sur un terrain et si l’Allemagne à sa place en demi (voire en finale ou championne), la France a la sienne en quart et la Suisse en 8e, depuis 1994 finalement.
    Alors que chacun reste à sa place et tout ira bien.
    RIP Christian Jeanpierre et Max Lorenzi.

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