Pain-fromage et goal !

Victoire 1-0 du Lausanne-Sport sur Wil au terme d’un match haletant. Lausanne reprend des couleurs et de la confiance un peu. De mon côté, je suis l’autre.

Dimanche, post samedi soir de beauf. Pas de gueule de bois, juste le teint frais après un brunch devant Téléfoot au lendemain d’un bowling avec trois copines moches et deux parties d’échec avec mon voisin de 100 ans. L’air est frais, le soleil brille, la Pontaise est belle. Les potes arrivent. Ils sont eux pétés de la veille, ils font rêver ! Moi qui suis passé du Blick au Matin durant la semaine, me voilà donc dans les meilleures disposition pour aborder ce récit d’une grande victoire. A gauche le Teletext, à droite 24 Heures, au milieu ma trace. Après mon samedi soir ridicule, après un match merveilleux d’intensité, de justesse technique et d’actions chaudes, ce soir (rouler de tambours) je suis François Ruffieux ! Je vois déjà quelques fans ingrats de CartonRouge.ch coucher bobonne et sortir les kleenex. Messieurs vous allez pouvoir vous astiquer le prépuce, je vais parler de foot jusqu’à votre dernier râle !
Laissez-moi tout de même au moins les rênes des préliminaires. Je ne peux en effet parler de ce match, sans aborder ici un point crucial. Une minute de silence ne veut plus rien dire en Suisse, et notamment en ville, parce qu’à la campagne ça ne se serait pas passé comme ça. Deux belles âmes du club nous ont quittés récemment. De quoi faire une minute de silence qui aura duré, montre en main, 4,6 secondes. A la décharge de l’arbitre (dont ce sera déjà sa première mauvaise inspiration de la journée), il est vrai que le speaker a déjà la langue qui fourche en vaudois. Alors en allemand, les explications adressées aux trois (je les ai comptés) supporters de Wil étaient importantes, mais longues surtout.
Premier constat, Marco Simone s’est retenu et affiche une équipe qui pourrait avoir de la gueule. De Pierro sur le banc, c’est le petit Krasniqi qui prend place en défense centrale. Notez qu’ici «centrale» ne veut plus rien dire étant donné le 3-5-2 cher à l’Italien et les velléités offensives toujours aussi poussives de Chakhsi. L’horloge officielle et officiellement en panne affiche 128 minutes. Ce n’est pas tant l’horloge qui inquiète mon voisin de gauche, mais plutôt les cris de Rippert. Membre de la SPA, il s’étonne en effet de reconnaître peut-être dans les hurlées permanentes du latéral gauche lausannois une teinte de berger allemand resté bloqué deux ans dans une niche borgne au bord d’une autoroute. Shazam ne nous aide pas à trouver la race, mais nous convenons tout de même qu’à ce rythme (l’arbitre, l’adversaire, le juge de touche), Rippert trouverait largement sa place au chenil de Servion.

Parlons du terrain. Non pas de l’état lamentable de la pelouse de la Pontaise (une habitude qui n’inquiète plus personne à Lausanne), mais du jeu. De notre chère équipe qui semble bien plus malade qu’on pourrait le croire. Les passes à 3 mètres sont difficiles, rarement réussies. Les ballons longs n’ont pas plus la cote tandis que coups francs et corners sont tous sans exception frappés avec une maladresse que ne renierait pas Pierre Richard dans La Chèvre. Plus inquiétant, tout le monde joue dos à l’attaque et vers l’arrière. Personne n’a la verticale, personne ne trouve les espaces, et finalement les défenseurs ne trouvent pas les milieux et les milieux ne trouvent pas les attaquants. Bref, un football pain-fromage servi à la truelle avec du mortier de 12 et une tactique de guerre aussi efficace qu’une ligne Maginot. Wil semble lui mieux organisé, plus rodé. Mais on n’a jamais vu Lausanne perdre contre une équipe avec des maillots aussi moches et des attaquants aussi faibles. Alors après 56 minutes d’un jeu affligeant, Delclos trouvera l’ouverture sur un assist de Chris Malonga. Beau but et belle combinaison. La Pontaise est en joie. Certes, Lausanne aurait pu se donner de l’air plus tôt en première mi-temps si l’arbitre avait sifflé penalty sur Katz suite à une frappe sauvée sur sa ligne par un défenseur saint-gallois. Mais ce LS-là se contentera du minimum (à 10 qui plus est) pour finalement  s’imposer et prendre trois points bienvenus avant le derby.
Il paraît qu’en Challenge League, ce sont des victoires importantes. On n’en doute sincèrement pas. Ce d’autant qu’avant de sortir le champagne et après avoir bu du mousseux de Genève (râpeux même avec du Spritz), on ne demande qu’à faire des points. Ceux-là même qui doivent servir à retrouver la confiance et peut-être produire du jeu. Note pour plus tard : suivre le petit Romano. Entré à la 80ème, il aura su s’afficher à trois reprises au moins sur des accélérations ou des dribbles aiguisant l’appétit d’une Tribune Nord qui en redemande. 
Bref, réveillez bobonne les mecs, nous n’allons pas y arriver. N’est pas François Ruffieux qui veut. Même si j’ai tout fait ce week-end pour m’y croire, je n’y arrive pas. 
Photo Pascal Muller, copyright EQ Images

Lausanne – Wil 1-0 (0-0)

La Pontaise, 2’100 spectateurs.
Arbitre : M. Jancevski.
But : 56e Delclos 1-0.
Lausanne : Castella; Krasniqi, Katz, Rippert; Chakhsi, Malonga (62e Veloso), Meite, Delclos (80e Romano), Marazzi (73e Ming); Savic, Dupuis.
Wil : Brecher; Hyok Cha, Lekaj, Platero, Cerrone; Koller (60e Brown), Stillhart (60e Berisa), Muslin, Audino (80e Vasquez); Fazli, Taipi.
Cartons jaunes : 22e Savic, 51e Muslin, 80e Rippert. 88e Berisa.
Carton rouge : 63e Savic (2e carton jaune)
Notes : Lausanne sans Ianu (suspendu), Hochstrasser (blessé). Custodio, Lavanchy avec le Team Vaud. Wil sans Tabakovic, Lombardi, Blejdea (blessés).

Écrit par Vince McStein

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6 Commentaires

  1. Vince, si tu n’aimes pas le Lausanne, ne vas pas au stade! Si le niveau de la challenge league ne te satisfait pas, regarde autre chose. Si t’es pas passionné de foot, n’en parle pas!

  2. Des copines moches? Tu penses mériter mieux ? L’air crade, les dents aussi longues que les bras, les tifs qui ont l’air d’émerger d’une friteuse, c’est déjà un exploit d’avoir des copines autres que ces braves dames qui s’occupent de cas sociaux

  3. C’est peut-être bien de déconner… de faire des bons mots qui flattent son égo, mais encore, pour le lecteur que je suis, faut-il pouvoir décoder l’article qui traite de bobonnes, de copines moches et des tribulations d’un samedi… et le foot dans tout çà ???

  4. Ce papier comporte surtout une erreur crasse et impardonnable: y avait pas trois supporters de Wil dans le bloc visiteurs, mais quatre. Vince, non seulement t’aimes ni Lausanne ni le foot, mais en plus tu sais pas compter.

  5. Entre ronchons et attaques personnelles, ça vole pas haut sur les commentaires….
    Pour repondre a certains ci-dessus: depuis quand faut-il aimer le LS ou la Challenge League pour avoir le droit d’écrire un article sur le club de la Pontaise ?
    Pour le résumé du match minute par minute, le webmaster du LS peut s’en charger. Alors pour ceux qui ont pas encore compris, sur Carton Rouge, ca dégomme les speakers, les pieds bots qui frappent les corners au troisième poteau, les arbitres manchots….CR veut bien vous donner le résultat du match mais il se peut fort que vous le connaissiez par cœur avec la fameuse App Teletext.ch.

    Et oui, sur CR, on y parle de ses ex, de ses futures conquêtes, mais surtout on parle de sport avec la liberté que beaucoup de medias ont perdue. Et en plus, c’est souvent drôle….merci !

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