Période VII : 24 – 30 février

A défaut de pouvoir mettre des claques aux entraîneurs qui perdent la boule (Pardew, on te salue), la sélection hebdomadaire de CartonRouge.ch se rappelle au bon souvenir de quelques magiciens de Chelsea et d’un joueur du Benfica qui commence à marquer de fort jolis buts. Côté tête à claques, la barque est bien remplie avec un représentant de ManU et de l’OM. What else ?

Le MVP de la semaine : + 3 crampons

Eden Hazard nous fait un hiver irrésistible et son impact sur le jeu des Blues ne s’effrite pas d’un chouia, même quand ses camarades sont dans un jour sans. Avec 18 passes de goal sur ces deux dernières saisons, le Belge met le trouble dans les arrière-gardes anglaises car, après tout, ces dernières ne savent plus où le diablotin va se positionner de match en match… et qui doit garder un œil sur lui. Couronnant sa brillante prestation contre Fulham d’un centre avec son pied derrière sa jambe d’appui, Hazard en devient même à être comparé à George Best, la bouteille de whisky en moins. Santé !

Le joueur qui fait gagner son équipe quand ça compte vraiment : + 2 crampons 

Cristiano Ronaldo n’a certes pas donné la victoire aux points au Real face au rival de l’Atletico, mais il aura réussi à sortir ses potes du bourbier madrilène à huit minutes du terme. En procurant au Real une petite avance au classement qui sera moralement importante au vu des échéances futures, Ronaldo pourra se consacrer plus assidument à son nouveau magasine digital CR7emag. Il nous y expliquera peut-être qui est le salopard qui lui a fait une longue balafre à la Ribery sur sa nouvelle coupe de cheveux. Affaire à suivre.

Le joueur qui a profité de la faiblesse de l’opposition pour soigner ses stats : + 1 crampon

Plus franchement considéré comme un titulaire indiscutable au Bayern, Arjen Robben a réussi à rassurer le Pep de son utilité toute provisoire pour la future promenade de santé de cette fin de Bundesliga. Un ballon piqué sur le gardien Fährmann, un pointu dans le petit filet et un pénalty dans la lucarne peuvent donner à ce bon Arjen bien des satisfactions. Un hat-trick toutefois obtenu face à un Schalke 04 version portes ouvertes (11 buts encaissés en 5 jours !).

L’esthète de la semaine :  + 1 crampon 

Quelque peu chahuté à la pause par le chaud bouillant Mourinho, André Schürrle a mis la troisième en deuxième mi-temps face aux faiblards de Fulham. Au four et au moulin sur deux de ses trois réussites personnelles, l’ex de Leverkusen a démontré qu’il comprenait à merveille les histoires belges de Hazard et qu’il avait un sens de la finition de plus en plus envié par le toujours imprécis Fernando Torres.

Le joueur qui avait tellement envie de blanchir qu’on lui prêterait presque une allégeance au Ku Klux Klan : + 1 crampon

Très rigoureux défensivement (certes contre l’OM !), Maxwell a superbement bouché son couloir gauche pour empêcher Gignac de récolter quelques primes de match supplémentaires afin de se refaire une bonne assurance-ménage. Buteur à nouveau dans un Classico tronqué par des Marseillais peu joueurs, Maxwell démontre qu’on peut compter sur lui lorsque l’enjeu grimpe vraiment d’un cran. 

Le joueur qui vaudra bientôt 60 millions d’euros à la bourse du Qatar :  + 1 crampon

Le milieu gauche argentin du Benfica, Nicolás Gaitán, est en pleine bourre à l’entame du carnaval lisboète. Peu habitué à inscrire des goals, voilà t’y pas qu’il réussit deux superbes buts en une semaine : une Panenka sur coup-franc aux seize mètres face au PAOK et un joli solo pour effacer Belenenses. Si après ça il ne finit pas au Qatar ou dans le championnat d’Oman, il faut croire que l’économie portugaise va subitement mieux. 

Tiens, il est toujours là celui-ci : + 1 crampon

Karim Benzema a retrouvé plus que des couleurs cette saison auprès des Merengues blanchâtres. Avec 19 buts au compteur, dont trois importantissimes cette semaine, le mal compris des Bleus a trouvé de chouettes espaces autour de CR7 tout en comprenant que le troisième anneau du Bernabeu, c’est pour s’asseoir et pas stocker ses missiles mal ajustés. Et dire qu’il n’y a pas si longtemps que ça, les supporters du Real houspillaient le Français ! Belle revanche.

Le joueur qui est toujours bon mais jamais assez pour être nominé :  + 1 crampon 

Avec déjà 40 points au compteur, Parme s’approche étrangement des places européennes sur l’impulsion d’un Antonio Cassano qui retrouve une seconde jeunesse dans l’Emilie Romagna. L’ex-international italien créa fréquemment la panique chez les néo-promus de Sassuolo en balançant des cascades de centres, malheureusement bien mal négociés par Amauri ou Lucarelli. A ce rythme, l’Europe se rapproche à grands pas de Parme.

Le joueur sorti de l’anonymat pour y retourner incessamment sous peu :  + 1 crampon

Avec seulement des clubs tels que Laval ou Caen sur sa jeune carte de visite, finir à St-Etienne pour Romain Hamouma est un exploit non négligeable. L’attaquant vert en a réussi un autre ce week-end. Celui de traverser la pelouse de Geoffroy Guichard sur environ 65 mètres balle au pied, de moucher cinq défenseurs monégasques au passage (dont un petit pont à pleine vitesse) avant de battre Subašić qui nous fit un saut de cabri pour bien souligner le rouleau qu’il venait de se ramasser. A consommer sans modération.

Le joueur qui a gagné son ticket pour le marathon de New-York :  + 1 crampon

Après ses pérégrinations auprès des deux Manchester, Carlos Tevez a retrouvé ses marques chez la resplendissante Vieille Dame. Infatigable dans ses courses à la Chassot (mais en mieux !), l’Apache nous concocta une superbe frappe des 25 mètres sous la barre d’un Abiatti un peu pantois sur ce magnifique coup de botte.

Le joueur qui n’avait pas envie d’être là et s’est arrangé pour le faire savoir à la terre entière :  – 1 crampon

Robin Van Persie symbolise parfaitement Manchester Désuni en ce moment. Gaspillant l’unique occasion de but des Mancuniens face aux redoutables Olympiens grecs tout en reprochant à Rooney de bouffer ses espaces, Robin devrait passer plus de temps à consulter sa fiche de paye et se dire qu’à ce tarif-là, bouger son cul et fermer sa grande gueule seraient l’unique marche à suivre.

Le boulet de la semaine : – 2 crampons

Débarqué au Vélodrome avec un CV qui ferait passer celui de Vincent Rüfli pour le premier chapitre de Guerre et Paix, Florian Thauvin a définitivement éteint toutes les velléités pyrotechniques des ultras marseillais au Parc des Princes. Inutile en relais à Gignac, peu percutant sur le peu de ballons touchés, Thauvin fut remisé bien vite par Anigo sur le banc de touche. Ce manque de respect du coach marseillais devrait déboucher sur la prochaine demande de transfert de Thauvin vers un club bien plus adapté à son talent supersonique.