Période XII : 31 mars – 6 avril 2014

Avec un peu de retard, voici notre sélection hebdomadaire du Crampon Rouge. Des héros de l’Atletico aux losers du Barça en passant le buteur providentiel des Blues et le capitaine courage des Reds, tour d’horizon des principaux animateurs des pelouses européennes.

Le MVP de la semaine +3 crampons : Koke (Atletico Madrid)

Symbole, avec son compère Diego Costa, de l’équipe surprise de la saison tant en Liga qu’en Champions League, le jeune international espagnol de l’Atletico Madrid est en passe de devenir l’une de ses plus grandes attractions. S’il fut l’unique buteur face au Barça, il s’est également illustré par une abnégation sans faille et un combat de tous les instants. Puisse-t-il continuer à amener cette fraîcheur et cette insouciance dans un football moderne souvent aseptisé et stéréotypé.

Le joueur qui fait gagner son équipe quand ça compte vraiment + 2 crampons : Demba Ba (Chelsea)

Si le Français d’origine sénégalaise a été le joker décisif des Blues en quarts de finale de la Ligue des Champions face au PSG, il a récidivé en championnat sur la pelouse de Swansea dimanche pour permettre aux joueurs de José Mourinho de rester au contact de Liverpool en championnat. Pas mal du tout pour un type qui passait il y a peu de temps ses matches en tribune ou au mieux sur le banc pendant que Eto’o ou Torres essayaient tant bien que mal de justifier leurs salaires mirobolants.

Le joueur qui a profité de la faiblesse de l’opposition pour soigner ses stats + 1 crampon : Gonzalo Higuain (Naples)

S’il y a un joueur qui s’éclate cette saison, c’est bien le pensionnaire argentin de San Paolo. En inscrivant ses 22ème, 23ème et 24ème buts de la saison avec Naples, il a marqué les esprits cette semaine. Bon ok, ce n’était qu’une fantomatique Lazio en face, mais tout de même. C’est le genre de statistique qui force le respect.

L’esthète de la semaine + 1 crampon : Jordan Ferri (Olympique lyonnais)

Marquer face au PSG c’est bien. Marquer l’unique but d’une rencontre gagnée face au PSG c’est très bien. Mais le marquer d’une somptueuse frappe de 30 mètres, à seulement 22 ans, c’est juste excellent. Symbole d’un centre de formation performant, la nouvelle pépite des Gones risque toutefois de ne pas faire de très vieux os du côté de Gerland. Car malheureusement, le porte-monnaie qatari est plus fourni que celui de Jean-Michel Aulas.

Le joueur qui avait tellement envie de blanchir qu’on lui prêterait presque une allégeance au Ku Klux Klan + 1 crampon : Aleksandr Belenov (Kuban Kranodar)

Si le championnat russe sent bon les oligarques et le blanchiment d’argent, il mérite néanmoins de temps à autre quelques regards attentifs. Et la prestation du portier de Krasnodar face au Rubin Kazan a été remarquée. Onze arrêts décisifs et un blanchissage en prime. De quoi attirer peut-être l’intérêt d’un club plus glamour que le sien. Ou en tout cas, sûrement, d’avoir touché un joli chèque, non imposable bien entendu.

Le joueur qui est toujours bon mais jamais assez pour être nominé + 1 crampon : Jason Puncheon (Crystal Palace)

Plus habitué aux terrains boueux de la Perfide Albion qu’aux distinctions honorifiques, le natif de Croydon s’éclate à Selhurst Park depuis Noël. Monsieur un goal par match depuis un mois a inscrit la seule réussite des Eagles face à Aston Villa qui remportent ainsi une troisième victoire de rang. De quoi permettre à la troupe de Tony Pullis d’envisager plus que sérieusement un maintien qui paraissait hautement improbable début décembre. Et à Jason de vivre quelques semaines sous la lumière des projecteurs.

Tiens, il est toujours là celui-ci + 1 crampon : Kevin Gameiro (FC Séville)

A deux mois de la Coupe du Monde, alors que Didier Deschamps cherche encore des joueurs capables d’en planter, le Lorientais d’est rappelé à son bon souvenir. Déjà buteur en Europa League en semaine face au FC Porto, il y est allé de son doublé lors de la victoire des siens 2-0 dans le derby sévillan, une semaine après un autre doublé en Liga. Et pendant ce temps-là, André-Pierre Gignac…

Le joueur sorti de l’anonymat pour y retourner incessamment sous peu +1 crampon : Alberto Paloschi (Chievo Vérone)

Si le nom d’Alberto Paloschi ne vous dit rien, rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. L’attaquant du Chievo y est pourtant allé de son triplé contre Livourne. Pas sûr toutefois que cela lui ouvre les portes de la gloire. Même si avec 13 buts à son actif en Serie A depuis le début de la saison, tous les espoirs lui semblent permis.

Le joueur qui a gagné son ticket pour le marathon de New-York + 1 crampon : Steven Gerrard (Liverpool)

L’inusable Steven est toujours là. A presque 34 ans, le capitaine emblématique des Reds a été à nouveau omniprésent lors du choc au sommet face aux Citizens. Positionné devant la défense, il a non seulement ratissé un nombre incalculable de ballons mais aussi souvent participé aux nombreuses actions offensives des Scousers.

Le joueur qui vaudra bientôt 60 millions d’euros à la bourse du Qatar + 1 crampon : Coutinho (Liverpool)

Non seulement le petit génie brésilien a offert le but de la victoire aux Reds dans le choc au sommet face à City, mais en plus, il aura été dans tous les bons coups de son équipe. Et c’est désormais tout Liverpool (ou disons tous ceux qui ne sont pas supporters des Toffees) de rêver à un titre qu’ils attentent depuis 24 ans.

Le joueur qui n’avait pas envie d’être là et s’est arrangé pour le faire savoir à la terre entière –1 crampon : Javier Mascherano (Barcelone)

Le Barça sorti pour la première fois depuis 2007 en quarts de finale de la Champions League, ça fait certes plaisir mais aussi un peu bizarre. Battus à la régulière par des Colchoneros évoluant à 12 dans leur chaudron de Vicente Calderon, les Catalans ne verront donc pas Lisbonne. Et leur défenseur central ne leur aura pas facilité la tâche. Koke doit rire encore du laxisme de l’Argentin.

Le boulet de la semaine –2 crampons : Nicolas Anelka (?)

Déjà que sa carrière n’a pas vraiment été à la hauteur de ce qu’il pouvait espérer eu égard à son talent certain, là ça devient franchement pathétique.  Ainsi, après avoir bourlingué de club en club dans des championnats improbables, il a désormais décidé de ne carrément plus y aller du tout. Il est donc désormais temps que ce cirque se termine et que Nicolas rentre à Trappes. Un sacré gâchis en tout cas. Ou comment ne pas s’empêcher de reparler de cette génération de joueurs français ayant arrêté l’école après la CM2 et ayant tous leur frère ou leur cousin comme agent.

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1 Commentaire

  1. J’aurais juste plutôt mis Sterling que Coutinho pour le joueurs qui vaudra bientôt 60 millions, mais c’est pas faux non plus !

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