Période XIII : 7 – 13 avril 2014

Ça court en Espagne, enfin pas tous, ça plante en France, ça se bat en Angleterre, c’est fidèle au Portugal et c’est régulier en Allemagne. Par contre en Italie, c’est le néant.

Le MVP de la semaine +3 crampons : Gareth Bale (Real Madrid)

Usain Bale a justifié son juteux transfert au Real en une seule accélération qui a littéralement cloué le pauvre Bartra sur place avant d’aller inscrire tout en vitesse le but de la victoire lors de la finale de la Coupe du Roi contre l’ennemi barcelonais. En 5 mètres, en faisant un détour par les vestiaires et en prenant un café, le «Bip Bip» gallois en a mis 20 dans la gueule d’un défenseur censé tout de même être un athlète de haut niveau. Quoique pour le Barça, on peut toujours se demander s’ils sont au plus haut niveau.

Le joueur qui fait gagner son équipe quand ça compte vraiment + 2 crampons : Edinson Cavani (Paris SG)

Ok, la Coupe de la Ligue est une coupe en carton qui permet normalement à Marseille ou à Bordeaux de garnir leur armoire à trophées. Mais pour le Qatar SG, il n’y a désormais plus de petites victoires. Un doublé d’Edinson Cavani, avec un penalty sur une faute en-dehors de la surface et presque imaginaire, aura permis aux ouailles de Nasser Al-Khelaïfi de prendre le meilleur sur l’Olympique Aulas.

Le joueur qui a profité de la faiblesse de l’opposition pour soigner ses stats + 1 crampon : Cheick Diabaté (Bordeaux)

Du côté de Chaban-Delmas, on se demandait encore si Cheick Diabaté avait un jour été un attaquant de pointe redoutable (pour la Ligue 1) comme il le fut en début de saison. Même lui se le demandait, se disant «inutile» dans les médias. Le Malien, titulaire à deux reprises seulement depuis le début de l’année, a décidé samedi de rappeler aux supporters girondins qu’il savait scorer à l’occase. En profitant d’un Guingamp heureux d’avoir sorti Monaco de la Coupe de France en semaine, Diabaté s’en est allé de son petit triplé. Son premier.

L’esthète de la semaine + 1 crampon : Dimitar Berbatov (Monaco)

Contrôle du gauche en extension et lob du droite dans un angle impossible, le tout nonchalamment. Dimitar Berbatov prouve qu’il est encore de la marque des grands attaquants en inscrivant le seul but de Monaco dans le derby contre Nice. Rien ne sert de courir, il faut marquer à point.

Le joueur qui avait tellement envie de blanchir qu’on lui prêterait presque une allégeance au Ku Klux Klan + 1 crampon : Vito Mannone (Sunderland)

Certes, Vito Mannone s’en est pris trois en deux matches cette semaine, mais le gardien de Sunderland a permis aux Black Cats, derniers de la Premier League, de revenir de leur périlleux déplacement à Manchester City (2-2) et à Chelsea (1-2) avec quatre nouveaux points, les relançant dans la course au maintien. Un scénario presque improbable il y a une semaine. Eto’o, Schürrle et Salah en sont encore dégoûtés d’avoir séché devant le goalie italien. Au revoir, le titre.

Le joueur qui est toujours bon mais jamais assez pour être nominé + 1 crampon : Admir Mehmedi (Freiburg)

Mine de rien, Admir Mehmedi réalise la meilleure saison de sa carrière, pour sa première en Bundesliga. L’attaquant suisse a été l’arme fatale pour la victoire de Freiburg au goût de sauvetage contre le Gladbach de Lulu Favre. Auteur d’un doublé, l’ancien zurichois, qui a scoré à onze reprises durant ce championnat, met également la pression sur tonton Ottmar pour le Mondial. Derdiyok peut tranquillement réserver ses vacances en Asie pour juin par contre.

Tiens, il est toujours là celui-ci + 1 crampon : Luisao (Benfica Lisbonne)

Benfica a remporté ce week-end le 33e titre de champion du Portugal de son histoire. L’équipe lisboète n’a encaissé que 15 petits buts cette saison et se bat encore pour conquérir l’Europa League. Une performance que le Benfica doit beaucoup à son capitaine exemplaire Luisao. Le défenseur central est un fidèle de l’Estadio da Luz depuis 2003. Il mérite bien quelques louanges, même s’il agresse les arbitres de temps en temps.

Le joueur sorti de l’anonymat pour y retourner incessamment sous peu +1 crampon : Nolito (Celta Vigo)

Nolito fait partie de ce genre d’ovnis footballistiques qui ont percé sur le tard. Recruté par le Barça B en 2008 à 22 ans, il doit attendre cinq misérables titularisations en Catalogne en quatre années pour enfin s’affirmer du côté du Benfica. Quelques pions il y a deux ans, puis retour dans le ventre mou espagnol. Du côté de Grenade d’abord, puis du Celta Vigo. Ce week-end, l’ailier gauche a inscrit un joli doublé et offert une passe décisive contre Almeria. Histoire de montrer qu’il n’est pas mauvais sur son aile avec déjà 10 réussites. Mais bon, le type joue au Celta et non plus à Barcelone, difficile de se faire remarquer du coup.

Le joueur qui a gagné son ticket pour le marathon de New-York + 1 crampon : Raheem Sterling (Liverpool)

Liverpool est de plus en plus proche du titre ! Les Reds ont ramené les 3 points de Norwich grâce notamment à un Raheem Sterling une nouvelle fois intenable. Du haut de ses 18 ans, le jeune international anglais a fait tourner en bourrique la défense des Canaries anglais en inscrivant un doublé dont une merveille de frappe de 30 mètres. Sans oublier une petite offrande à Suarez et surtout un abatage incroyable en accumulant les kilomètres pour venir récupérer un grand nombre de ballons. Le talent et l’abnégation conjugués.

Le joueur qui vaudra bientôt 60 millions d’euros à la bourse du Qatar + 1 crampon : Seamus Coleman (Everton)

A 25 ans, Seamus Coleman s’affirme comme l’un des meilleurs latéraux de Premier League depuis quelque temps. Le défenseur droit d’Everton a confirmé ce statut en réalisant un festival sur son couloir. Annihilant les rares offensives de Rooney et consort, il offre une merveille de passe en profondeur à Mirallas pour le second but des Toffees qui scellera définitivement le sort de son ex-coach Moyes. Bon, il ne vaudra jamais 60 millions, mais il est encore étonnant que les grosses cylindrées de la PL ne soient pas encore intéressées à Mister Coleman qui en a quand même planté six cette saison, soit un de plus que Kagawa, Giggs, Nani, Mata et Young réunis. Pas mal pour un défenseur.

Le joueur qui n’avait pas envie d’être là et s’est arrangé pour le faire savoir à la terre entière –1 crampon : Lionel Messi (Barcelone)

Solidaire avec Cristiano Ronaldo, blessé et en tribune, Messi n’a pas joué la finale de la Coupe du Roi même s’il était sur le terrain. Le fair-play, la marque des grands joueurs.

Le boulet de la semaine –2 crampons : Paulao (Betis Séville)

Le défenseur du Betis Séville Paulao a connu un week-end cauchemardesque, condamnant pratiquement son équipe à la relégation. Contre le Rayo Vallecano, le Brésilien a tout d’abord manqué sa passe en retrait pour le 1-0, avant de dévier le ballon dans son propre but pour le second à la 30e minute de jeu. Il n’en fallait pas plus, il demandait le changement dans la foulée, acclamé par tout le stade madrilène évidemment.

Écrit par Johan Tachet

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4 Commentaires

  1. Plus que Bale, sur la finale de coupe du Roi, j’aurai nommé Di Maria qui a fait 90 minutes extraordinaire aussi bien offensivement que défensivement… Bale a marqué un magnifique but, certes, mais le reste du match n’a pas été si bon que ca.
    De plus je vois pas comment il « en a encore planté un ce week-end pour la petite histoire. » alors que le Real n’a pas joué….

  2. Mettre Mehmedi dans la catégorie toujours bon, c’est vachement gonflé quand même. Ne serait ce que par ses performances avec la Nati

  3. Haha Mehmedi est une énigme! Avec Freiburg il est très bon et en équipe de Suisse on a l’impression que c’est le ramasseur de la balle qui joue…

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