Période XX : 1 – 9 septembre 2014

Les championnats nationaux à l’arrêt, qu’à cela ne tienne ! La sélection hebdomadaire des héros et fléaux de la planète foot s’est effectuée dans le premier round des matchs comptant pour les Eliminatoires de l’Euro 2016. Avec la déroute de notre Nati, le renouveau de la Squadra et la vulcanisation des Turcs, y’avait à boire et à manger pour identifier quelques adorables victimes.

Le MVP de la semaine : + 3 crampons

Remis de ses soucis physiques, la machine Zlatan s’est remise en route non pas comme un vieux diesel, mais plutôt comme un moteur de F1 : trois buts face à Sainté auxquels viennent s’ajouter ses deux réussites (dont une Madjer) face aux terrifiques Estoniens. Désormais meilleur buteur de tous les temps de la sélection suédoise avec 50 réussites, Zlatan Ibrahimovic a réussi à rendre jaloux son ex-coéquipier Anders Svensson qui se laissa aller à un petit commentaire mesquin : «Beaucoup de gens pensent que ce sera difficile lorsque Zlatan prendra sa retraite. Je pense tout le contraire » Nous aussi, Anders, tout le contraire de toi. 

Le joueur qui fait gagner son équipe quand ça compte vraiment : + 2 crampons 

Alors que les brumes du Cheshire descendaient dangereusement sur sa jeune carrière, Danny Welbeck a eu le cul du siècle: qu’Olivier Giroud ne fasse de mal à personne d’autre que lui-même. Fier de son transfert à £16 millions pour Arsenal, Welbeck est arrivé bien mieux dans sa tête avec les Trois Lions et en a profité pour marquer deux buts peut-être pas très beaux (merci au protège-tibia) mais de ceux qui te font simplement gagner un match. Et Welbeck d’en profiter pour mettre un beau doigt d’honneur à Van Gaal qui ne croit décidément pas aux jeunes formes à Man U.

Le joueur qui a profité de la faiblesse de l’opposition pour soigner ses stats : + 1 crampon

Déjà qu’Andorre et Saint Marin nous faisaient déjà bien rigoler, voilà que l’UEFA s’est une nouvelle fois ridiculisée en acceptant les ni trop Anglais, ni pas assez Espagnols de Gibraltar dans la grande famille européenne du football. En cadeau de bienvenue, la Pologne et  Robert Lewandowski (4 buts !) leur ont montré la différence entre taper à la baballe dans un bac à sable et venir rivaliser contre les fines gâchettes du grand Continent.

L’esthète de la semaine :  + 1 crampon 

Suffisamment allumé sur ce site pour ses coups de gueule ridicules et son coté râleur, Sergio Ramos mérite cette semaine un petit accessit pour son audacieuse Panenka face aux modestes Macédoniens. Pour tenter ce genre de transformation en match officiel, il faut une sacrée paire de cojones. Ça tombe bien, il en a, nous a fait savoir sa copine Pilar Rubio (connaisseuse en la matière).

Le joueur qui ne viendra pas au FC Sion remplacer Rüfli :   + 1 crampon 

A l’aise aussi bien à gauche qu’à droite dans l’arrière-garde transalpine, Mattia De Sciglio fut l’une des jeunes révélations du surprenant nouvel ensemble concocté par Antonio Conte. Passeur sur le but de Zaza, De Sciglio manqua de peu son premier but avec la Squadra sur une frappe du gauche juste au-dessus. A revoir au plus vite avec l’offensif AC Milan du Pipo Inzaghi

Le joueur qui aura eu la peau du premier sélectionneur de cet Euro 2016 (avant Bernard Challandes) : + 1 crampon

La gueule de bois brésilienne n’a toujours pas passé au Portugal. Rebelote face à l’Albanie dans un groupe I où la Serbie et le Danemark doivent bien rigoler du croche-pied fait aux Lusitaniens par le joueur du Slavia, Bekim Balaj. Ce dernier ne s’est pas contenté de marquer d’une super reprise de volée tournante, mais il en a profité pour humilier Pepe dont le marquage sur cette action fut aussi friable que son mental. 

Le joueur qui vaudra bientôt 60 millions d’euros à la bourse du Qatar :   + 1 crampon

Toute grande nouvelle pour le Seigneur d’Octodure, Demetris Christofi a enfin démontré face à la Bosnie tout le talent qu’il peine, enfin qu’il n’a jamais exhibé sur la pelouse de Tourbillon. Profitant d’un hésitant Begovic qui n’avait pas envie ni de sortir, ni de sauter c’est selon, l’attaquant sedunois marqua d’un coup de tête poussif avant d’enterrer les hommes de Susic d’un tir enroulé qu’il aurait eu tout le temps de faxer au gardien de Stoke. Avec une telle performance du Chypriote, CC parviendra certainement à le refiler à Sochaux au prochain mercato.

Tiens, il est toujours là celui-ci : + 1 crampon

Entamant sa huitième saison à Arsenal, Tomáš Rosický a décidé d’aider la République Tchèque à revenir sur le devant des tabelles européennes. Orchestrant habilement la manœuvre en 9 1/2 en se positionnant juste en soutien de l’unique attaquant Lafata, Rosický  a amené ce brin d’inventivité qui ferait tant de bien à l’équipe de Suisse. Gökhan, procure-toi le best-off de Rosický dès que possible.

Le joueur sorti de l’anonymat pour y retourner incessamment sous peu : + 1 crampon

Pour sa deuxième titularisation en Sélection, Simone Zaza n’a pas laissé passer sa chance de faire oublier l’inoubliable Super Mario. Non content de marquer un très beau but du gauche face à la Norvège, Zaza a réussi à éclipser son collègue de l’attaque Immobile pour mieux recevoir des tonnes de compliments de Conte. Ça risque de se presser au portillon pour l’enlever à la Sassuolo au mercato d’hiver.

Le joueur qui a gagné son ticket pour le marathon de New-York :   + 1 crampon

Bloqué à Tottenham par Lamela, Gylfi Sigurdsson s’en est retourné à ses premiers amours galloises auprès de Swansea, et ce avec brio. Guère étonnant par conséquent que le milieu Islandais ait contribué somptueusement par ses incessants débordements et un but (chanceux) à la victoire des vulcanologues de l’Atlantique sur des Turcs dépassés.

Le joueur qui aurait dû prolonger ses vacances à Magaluff : – 1 crampon

Battus en Italie, les Bataves partaient périlleusement à Prague pour se refaire une santé. Croyant avoir ramené un point de son escapade, Daryl Janmaat se crut bien malin d’aller tenter un audacieux une-deux avec le poteau de son propre gardien Cillesen. Hélas, ce dernier n’avait pas suivi les desseins de son poète de défenseur. Le peu colérique Hiddink a dû apprécier comme il se doit cet épisode burlesque.

Le joueur «victime» alors que toute la défense aurait dû y passer : – 2 crampons

Légèrement plus hésitant que ses compères défensifs mais nettement plus dangereux qu’eux avec ses relances douteuses et autres interventions dite «du ventilateur», Steve von Bergen n’a pas réussi son retour aux affaires. En effet, le Neuchâtelois a plus que perdu son défi physique face à Walbeck et a été d’une telle lenteur à la relance qu’on aurait dit que Roger Wehrli avait été rappelé en Nati. Le match de la peur ou le match de trop pour Von Bergen? A Petkovic de trancher mais quand on voit qu’il nous reste Senderos sur le banc pour ramener de la stabilité dans l’arrière-garde helvète, c’est pas gagné d’avance…

Le joueur qui n’avait pas envie d’être là et s’est arrangé pour le faire voir à la terre entière :  – 3 crampons

Promu gardien titulaire en lieu et place de Babacan Volkan (paradoxal pour un match en Islande), Onur Kivrak n’aura rien fait pour remonter le niveau déliquescent de la Nationale Turque. Auteur de deux gigantesques boulettes dignes d’un gardien de Premiership anglaise sur deux sorties «savonnettes», le sociétaire de Trabzonspor a dû se faire caillasser au propre et au figuré de retour sur le Bosphore

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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