C’est un peu la larme à l’œil que nous venons distribuer les derniers crampons de l’année 2014 puis qu’il se peut fort que nous balancions notre sélection hebdomadaire au fond de la Fosse des Mariannes en 2015. Les Crampons Rouges sont morts, mais vive les Crampons ‘bis’ qui renaitront sous une autre forme en 2015. D’ici-là, délectez-vous avec esthètes, boulets, ânes, génies et autres simplets dénichés principalement en Premier League, non-trêve de Noël oblige.
Le MVP de la semaine : + 3 crampons
Plombé par un départ catastrophique, l’ensemble d’Hubert Fournier prend gentiment forme sous l’impulsion de l’impressionnant Alexandre Lacazette. Avec ses 19 buts et 7 assists à la pause de Noël (avec notamment 6 réussites lors des trois dernières journées), Lacazette peut amplement réjouir un Jean-Michel Aulas qui doit absolument retrouver la CL pour remplir son futur Grand Stade. Grace à ses courses multi-angulaires et une finition à la «Jean-Paul Brigger», l’attaquant français va poser bien des problèmes à Deschamps pour ses prochaines sélections des Bleus. Etonnant que l’agent de Lacazette ne le pousse pas plus sur le marché anglais, mais peut-être que d’aller s’échouer à Newcastle n’attire guère ce pur produit lyonnais. C’est tout à son honneur.
Le joueur qui fait gagner son équipe quand ça compte vraiment : + 2 crampons
Le soutien de Pochettino pour les jeunes pousses avait déjà fait ses preuves à Southampton. Alors pas étonnant de voir Harry Kane à tout juste 21 ans faire exploser les faiblardes défenses de la Premier League. Un tir des 28 mètres et un génial «tournicoti» pour ridiculiser le plus en plus ridicule Gary Cahill auront fait de Kane l’homme du match face à Chelsea. Son partenariat avec Chadli semblant prendre forme, ce sont les fans des Spurs qui se mettent à rêver de la Grande Europe à nouveau. La route sera encore longue…
Le joueur qui a profité de la faiblesse de l’opposition pour soigner ses stats : + 1 crampon
Après un début timide sous ses nouvelles rayures rouges, Antoine Griezman semble avoir trouvé la bonne cylindrée, comme le prouvent ses trois buts face aux athlétiques de Bilbao. Premier Français à réussir un coup du chapeau en Liga depuis celui de Thierry Henry en 2008, Griezman peut définitivement marcher sur les traces du néo-retraité de la MLS, à condition de laisser ses mains dans les poches, surtout face aux buveurs de Guinness.
L’esthète de la semaine : + 1 crampon
Depuis son retour de blessure, David Silva est infernal et Man City ne perd plus. Doté d’une technique iniestienne et d’un déhanché dont même Beyonce serait jalouse, l’ex Valencien ajoute désormais l’efficacité à son riche actif (5 buts). On a même vu Pellegrini lâcher un petit sourire face à Sunderland, c’est dire si Silva est au sommet de son art.
L’autre esthète de la semaine (pour éviter des jaloux) : + 1 crampon
Mais où était Eden Hazard au Brésil ? Perdu au milieu d’individualités belges à l’égoïsme aussi développé que la feu chevelure de Fellaini ? En tout cas, le Belge des beaux quartiers de Stamford Bridge est injouable. Sans véritable place dans le 11 de départ du Mou, Hazard s’amuse à tirailler les défenses et faire valser les latéraux qui ont le malheur de lui faire face. Un 10 sur 10 pour cette première partie de championnat.
Le défenseur qui ne viendra pas au FC Sion remplacer les doigts d’honneur de Rüfli : + 1 crampon
Martin Škrtel est une sorte de jack russell bâti sur du roc slovaque. Alors pas étonnant que le défenseur de Liverpool ne lâche rien jusqu’au coup de sifflet final d’un match crucial. Son égalisation à la 97ème minute face à Arsenal le démontre et elle aura aussi servi à amuser toute la galerie car fallait voir la tronche à Wenger après le goal de Škrtel. Priceless.
Le joueur qui aura eu droit à une double ration de haggis pour Noël ! : + 1 crampon
L’hollando-turc Nadir Çiftçi est peut-être un inconnu pour vous, mais rassurez-vous, pour la Rédac également ! L’attaquant du Dundee United aura eu le mérite d’ouvrir la marque face au Celtic et de rendre ainsi la Scottish League un peu plus ouverte par rapport aux ternes années précédentes. Avec Aberdeen FC qui mène le bal face aux géants de Glasgow, c’est un peu comme si Thoune pointait en tête de notre si réputé championnat suisse.
Le joueur qui vaudra bientôt 600 millions d’euros à la bourse du Qatar : + 1 crampon
Gareth Bale n’en finit pas de vouloir battre des records. Après avoir facilement gagné avec le Real la Coupe du Monde des clubs face à San Lorenzo, le Gallois semble avoir fait tourner la tête aux Glazer qui voudraient poser 150 millions de livres pour ce leste de Bale. Jusqu’où l’argent ne s’arrêtera pas dans le foot anglais ? Et si Bale disait non, juste pour faire passer le challenge sportif avant celui de la bourse… Les paris sont ouverts.
Gareth reviendra-t-il en Premier League ?
Tiens, il est toujours là celui-ci : + 1 crampon
Stuart Downing, c’est un peu le Reto Ziegler du riche. Toujours assez bon en club mais jamais assez pour se faire une place en sélection nationale, puis transféré dans un grand club (Liverpool) sans jamais réussir à y faire son trou. Il fallut que ce goguenard de Sam Allardyce le convainque de rejoindre son style de foot (bourrin ?) à West Ham pour que Downing retrouve de vives couleurs. Reste que la forfaiture West Ham à la 7ème place de la Premier League, c’est un peu un mystère pour moi…
Le joueur sorti de l’anonymat pour y retourner incessamment sous peu : + 1 crampon
Lorsque le derby véronais débarque Marcantonio Bentegodi, même les Roméo et Juliette arrêtent leurs languissants roucoulements. Et le héros du derby de l’an 2014 se prénomme Alberto Paloschi qui d’une tête bien mise renvoya les riches du Hellas à leurs études. De là à en faire un attaquant prolifique, il ne faut pas rêver. L’anonymat lui tend certainement les bras pour le reste du pensum du Chievo en Serie A.
Le joueur qui change de positions aussi vite que Balotelli change de club: + 1 crampon
Sebastian Rudy est un joueur aussi utilitaire qu’une Renault Kangoo. Tantôt latéral droit, puis milieu de terrain voir ailier gauche, voici que le néo-international bondit du bout du banc pour ajouter une quille aux Berlinois (0-5), juste avant la trêve de Noël. Rudy est devenu un tout fin contributeur aux performances d’un Hoffenheim qu’on n’attendait peut-être pas vers les sommets de la Bundesliga cette saison.
Le joueur qui n’a jamais été véritablement bon mais qui malheureusement insiste – 1 crampon
Le LOSC n’est guère bon cette année. On veut bien que Girard et ses tactiques defensivo-defensives n’enchantent personne mais c’est bien devant que le bât blesse. Origi avait au moins été bon une demi-saison, mais que dire de Nolan Roux en totale perdition. Alors que Girard avait enfin osé jouer avec trois attaquants à Marseille, voilà t’y pas que l’ex Brestois s’en vienne battre Enyeama d’une dévissée du pied droit sur un corner pourtant mal tiré. Peu prolifique devant les buts adverses cette saison, Roux symbolise à lui tout seul la saison de Lille à ce jour. Ridicule.
Le joueur ‘victime’ alors que toute la défense aurait dû y passer : – 2 crampons
Mourinho a du souci à se faire du côté des lignes arrière. Et ce n’est pas Gary Cahill qui va lui redonner confiance, lui qui fut pris de vitesse sur les deux premières réussites des Spurs et qui stupidement tendit le jarret pour offrir un penalty évitable à Townsend. Déjà dans le «dog’s house» après ses sorties aléatoires lors de la Coupe du Monde, l’ex de Bolton risque de passer un bien mauvais hiver si la forme ne revient pas sous peu.
Le joueur qui est souvent apparu en queue de peloton de nos sélections hebdomadaires, bonnet d’âne vissé sur la caboche : – 3 crampons
Mario Balotelli est-il perdu pour le foot ? Poser la question c’est y répondre partiellement car l’ex enfant terrible du Calcio ne parvient plus à s’aider lui-même, alors on ne voit pas Mancini et l’Inter venir lui tendre un rameau d’olivier. Plus vraiment dans les bons papiers de Rodgers et virtuellement numéro cinq de l’attaque de Liverpool (derrière Borini et …Ricky Lambert, fallait le faire !), Mario n’a plus de futur dans le foot anglais. Paresseux à l’entrainement, outrancier sur les réseaux sociaux, mal placé au sein de l’attaque des Reds, Balotelli ne vaut plus rien. De plus, il a fait perdre tant d’euros à certains clubs européens qu’il est devenu autant désirable que Nabilla sur un plateau télé. Allez Mario, fais un effort car le génie côtoie fréquemment la bêtise. Tu nous l’as prouvé régulièrement par le passé.
Soyez le premier à commenter