Post Tenebras Miraculum !

Après avoir infligé une gifle au FC Chiasso en milieu de semaine, Servette a écrasé Bienne 0-3. On pourrait à juste titre crier sur tous les toits que le SFC est revigoré, que le club genevois renaît de ses cendres tel un phœnix, mais la réalité du classement force tout supporter sensé à faire preuve d’une certaine lucidité quant aux chances de promotion en fin de saison.

Le match de dimanche à la bucolique Gürzelen était attendu comme un nouveau test. Finalement, ce match n’a été qu’une simple formalité couplée à plusieurs petits miracle qui se sont succédé les uns après les autres :1er miracle : malgré la menace constante d’Aiyegbusi (mot compte triple), Servette a réussi l’exploit de ne pas encaisser un but. Le Valbuena d’Essex a même failli en marquer un, mais il faut croire que même les miracles ont leurs limites…
2ème miracle : un but de Markovic du droit en pleine lucarne ! Le Serbe est donc incapable d’adresser un centre correct du gauche mais, en revanche, il arrive parfaitement à décocher une frappe de son mauvais (?) pied dans la toile d’araignée. Dieu existe, c’est certain.
La baffe reçue à Wil a donc eu des effets salvateurs pour des Grenat qui ont, apparemment, réussi à relever la tête et à se remobiliser afin de tenter d’aller chercher le FC Vaduz. L’espoir est l’apanage des fous, car il serait folie de parier le moindre kopeck sur une éventuelle montée du Servette FC dont le réveil est aussi surprenant que tardif. Dommage, car la perspective d’évoluer une saison de plus en Challenge League n’a rien de réjouissant, malgré le retour de nos voisins lausannois (ou sédunois) en LNB, ce qui constituera un déplacement toujours plus sympathique à faire que celui du Rheinpark ou du Breite.

Si les espérances du début de saison se sont envolées, c’est aussi dû à la faiblesse des Grenat face au «top 3» de la Challenge League (Vaduz, Schaffhouse et Wil) lors des confrontations directes. En effet, Servette n’a engrangé que 5 points (sur 27 possibles !) face aux équipes qui composent le podium après 23 journées de championnat.
De son côté, le FC Vaduz ne lâche rien et compte encore et toujours 12 points d’avance sur Servette. Autant dire que la seule chance des Grenat est de réussir un parcours parfait, tout en espérant une chute libre de Vaduz qui n’a perdu que 17 points depuis le début du championnat. Mais bon, ne sait-on jamais, lors de la saison de la promotion en 2010-2011, Vaduz et Lugano avaient complètement craqué dans le sprint final, laissant Lausanne et Servette leur chiper les deux premières places, alors qui sait…
Il n’empêche que la réalité de cette semaine à six points ouvre grand la porte aux lendemains qui chantent. Cela ne débouchera pas forcément sur une promotion, mais ça pourra servir de préparation pour la saison prochaine durant laquelle Servette devra viser la première place. Une saison 2014-2015 où la Challenge League accueillera un nouveau club phare du football romand, soit Lausanne (à 90% sûr) ou Sion. Triste réalité que celle du football romand qui ne peut que s’accrocher à un passé pas si lointain, en espérant que ce n’est que cyclique comme dirait notre ami Michel Pont. Néanmoins, en ces temps ô combien difficiles, Constantin, Joseph et Quennec se posent à l’unisson une question qui reste pour l’heure sans réponse : «Qu’il y a-t-il après les ténèbres ?»
Photo Pascal Muller, copyright EQ Images

Bienne – Servette 0-3 (0-1)

Gürzelen, 1’260 spectateurs.
Arbitre : M. Huwiler.
Buts : 18e Marazzi 0-1, 68e Markovic 0-2, 85e Routis 3-0.
Bienne : Grasseler, Zangger (80e Hossmann), Manière, Sejmenovic, Pazeller, Corbaz (71e Miani), Safari, Peyretti, Salamand, Kamber , Siegrist (58e Karlen).
Servette : Müller, Aiyegbusi, Rodrigues, Routis, Markovic, Doumbia, Pont, Tréand (84e Placca), Dominguez (59e Hasanovic), Marazzi, Tadic (63e Roux).

Écrit par Sacha Roulin

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4 Commentaires

  1. A voir l’allégresse manifestée après chaque but marqué, on peut en déduire qu’ils étaient eux-même étonnés de tant de réussite.

    A voir également (sentir) le nombre incroyable de fumigènes déployés par leur cohorte de supporters, on aurait pu penser qu’ils venaient de décrocher la lune.

    Mais non, ce n’était que le FCB.

    Pas le FC Basel mais bien le FC Bienne. Ouarf !!

  2. Ouais ce n était que le fc bienne qui doit regretter grandement leurs anciens coachs Perret et luthi avec eux bienne s étaient du solide !!!!

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