Pura Vida

Italie – Costa Rica, c’est Goliath sous amphétamines contre un David enrhumé. C’est 4 victoires en Coupe du Monde contre 4 participations. Lors de la dernière qualification ticos en 2006, c’est le vainqueur contre le 31e (sur 32, si si… 4 places derrière Trinité-et-Tobago quand même…), c’est un pays de 60 millions contre un autre de moins de 5 millions, Tyson contre de Funès, Golgoth 14 contre le Schtroumpf coquet, Rocco Siffredi contre n’importe quelle Nabilla de là-bas.

1. Le résumé.Seulement entre temps, la Sele a battu l’Uruguay dans un match de haute volée. Les joueurs du Costa, à qui l’on donnait autant de chance de sortir de ce « Groupe des 7 Coupes du Monde » qu’à François Hollande de devenir la personnalité préférée des Français, se retrouvent en tête du groupe, le regard, la poitrine et la bite respectivement fier, gonflée d’espoir et au garde à vous.
 
2. L’homme du match.
On avait l’habitude des noms et prénoms à rallonge chez nos amis latins. Tu ramènes la moindre Brésilienne à la maison et le lendemain tu te rends compte que tu as baisé avec Fania Francesca Luiza Maria de Arantes di Lello, et du coup tu as presque l’impression d’avoir partouzé. Eh bien au Costa il va falloir s’habituer au nouveau prénom en vogue : Gonzalez Umaña Borges Duarte Bolaños Ureña Brenes Diaz Gamboa Cubero.
3. La buse du match.
Balotelli. J’adore ce genre de joueur, mais quand tu en es réduit à te jeter dans les 16 mètres pour chercher le péno dès la 47e contre le Wunderteam du Costa Rica, c’est que tu joues un cran en dessous de ce que tu peux faire.
4. Le tournant du match.
Avant le match, quand les Italiens ont décidé qu’ils pouvaient faire comme à l’époque, jouer minimalistes au premier tour en prenant de haut tout adversaire situé au-delà de la 3e place au classement FIFA. Ça leur a souvent permis de combiner 0-0 pourris et victoires à l’arraché pour sortir du groupe, monter en puissance dès les huitièmes et finir champions du monde. Mais cette fois en face il y avait 300 Spartiates. Et ce soir, aucun Spartiate n’est mort.
5. Le geste technique du match.
L’ouverture de la marque par les Ticos. Ce but est le plus bandant de l’Histoire du football après celui de Thurre à la dernière seconde de la finale contre Saint-Gall en 1998, parce qu’il est magnifique, que le centre de Dìaz est divin, qu’il efface la polémique du pénalty flagrant trois minutes avant, qu’il élimine l’Angleterre, qu’il récompense la performance du Costa Rica, qu’il ébranle la suffisance des Azzuris, qu’il élimine l’Angleterre, qu’il permet à la technologie vidéo Goal-Control 4D d’être aussi efficace qu’un milliard de paires d’yeux qui l’avaient vue dedans, qu’il élimine l’Angleterre et qu’il est juste avant la mi-temps, donc je peux me lever et fêter ça avec une bière.

6. Le geste pourri du match.
Ç’aurait pu être le fait que mon estimé collègue Grégory Jaquet, quasiment envoyé spécial de CartonRouge.ch au Costa, ne puisse à la der commettre cet article. Mais finalement j’ai pris mon pied en l’écrivant au débotté. Ç’aurait pu être le fait que l’arbitre Monsieur Osses ne siffle pas le péno à la 42e, mais finalement cela permet aux Ticos de planter le goal que vous savez juste après, sur une phase de jeu. Ç’aurait pu être n’importe quel geste mal effectué par l’une ou l’autre des équipes, mais depuis j’ai vu le match de la pauvre, de la misérable, de l’incongrue Nati aka la meilleure équipe suisse de l’histoire. Depuis, je pardonne tout.
   
7. Ce match m’a fait penser à…
De Funès qui colle un uppercut à Tyson, le  schtroumpf coquet qui tabasse Golgoth 14 en lui disant « J’ai touché tous tes points vitaux, dans dix secondes tu vas mourir » et n’importe quelle Nabilla de là-bas qui fait une faciale à Rocco Siffredi.
8. L’anecdote.
Le Costa Rica est appelé « La Suisse d’Amérique centrale ». J’aimerai bien que la Nati devienne « Le Costa Rica d’Europe centrale ».
Sinon rien à voir, mais je ne résiste pas à vous faire partager cette phrase parue dans le Gorafi après la défaite de l’Espagne contre le Chili : « Nous rappelons que la défaite de l’Espagne est réalisée par des professionnels, ne reproduisez pas ça chez vous. »
9. Le tweet à la con.
« #CDM2014 : Dommage, si j’avais été capitaine du Costa, il coulait #Schettino »
10. La rétrospective du prochain match.
La squadra et l’Uruguay repassent en mode années 90 : 9 défenseurs côté rital et toute l’équipe de la Celeste qui se fait expulser par Quiniou. Pendant ce temps, comme annoncé par l’excellent Grégory Jaquet, le Costa Rica joue nu contre l’Angleterre.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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3 Commentaires

  1. Le Costa Rica est appelé « La Suisse d’Amérique centrale ». J’aimerai bien que la Nati devienne « Le Costa Rica d’Europe centrale’

    Génial la trouvaille !

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