Putain de dimanche !

Les week-ends sous forme de punition se suivent et s’intensifient. Comme si le fond n’était pas encore atteint. Comme s’il fallait être encore plus ridicule de semaine en semaine afin de prouver à son faible auditoire que la place de ce club est bel et bien en Challenge League et que la montée n’était qu’un doux rêve. Un rêve qui semble bien loin, presque aussi loin que le temps où il y avait du football à La Praille.

Mes chers amis de CartonRouge.ch,Aujourd’hui je suis révolté, outré, désabusé, dégouté et touché en plein cœur. En effet je fus victime d’une injustice qui cet après-midi encore me fait frémir de rage et dont je souhaite vous offrir le passionnant récit.
Après une soirée où j’ai ingurgité une bouteille de vodka suivie de quinze shots de tequila et après avoir dragué une chaise que j’ai affectueusement surnommé «Germaine», il est maintenant le temps de ramper jusqu’à ma sublime Kangoo (financé en partie grâce à mon job chez CartonRouge) en priant pour que cette dernière daigne démarrer afin que je puisse retrouver ma sublime villa au bord du Lac de Genève.
Après lui avoir poliment demandé de démarrer une bonne quinzaine de fois, je me rappelle que cette teigne ne démarre qu’avec les clés que j’avais subtilement dissimulé dans mon caleçon (mais ceci est une autre histoire). Une fois le contact établi, me voilà parti tel le Ayrton Senna des temps modernes.
Sur la route un policier a l’audace de faire son travail et d’oser me contrôler ! Alors que je cherche ma carte grise dans mon cendrier tout en chantant fièrement «La digue du cul», je m’aperçois que l’agent ne goûte guère à la grande musique, je décide donc de le fixer afin d’entamer une guerre du regard avec ce malhonnête qui est censé être un digne représentant de la loi.

C’est en ressortant de ma garde à vue le lendemain à 10h sans mon permis que je me suis évidemment insurgé contre cet état fasciste et intolérant qui, sous le prétexte que j’étais aussi détruit que le Stade des Charmilles, a osé me retirer mon permis tout en m’infligeant une amende… Mais où va le monde ?
A croire que ce week-end était placé sous le signe de l’injustice, voilà que les arbitres s’y mettent aussi en s’en prenant à Servette. Le coup du retrait de permis passe encore, mais quand on s’en prend au SFC c’est plus fort que le roquefort ! Oui, le complot contre mon club de cœur existe bel et bien.
Afin d’illustrer ce propos, il suffit de regarder le FC Bâle. Ce club est de toute évidence très clairement aidé par le corps arbitral. C’est grâce à eux que ces diables de Bâlois sont champions chaque année ! Certes ils ont les meilleures joueurs, le meilleur centre de formation et les plus gros moyens mais il est certain que sans l’aide à peine voilée des arbitres, cette équipe serait en train de végéter en LNB.
Hier, la preuve de ce complot a encore été démontrée quand l’arbitre a osé appliquer le règlement à la lettre en expulsant le gardien Müller et en avertissant Routis pour réclamation ! Pire, alors que Servette venait d’égaliser, le malheureux Routis effectuera une deuxième faute par derrière… L’arbitre aura l’audace d’appliquer une fois encore ce satané règlement en sortant le rouge tandis que j’étais encore en train de digérer celui de la veille. Mais où va le monde si on applique le règlement avec en plus des sanctions ?
En Corse, on a vu des maisons exploser en débris pour moins que ça, le scandale est complet et je ne peux m’empêcher de partager mon indignation extrême envers cette injustice sans nom qui touche le grand Servette FC. En guise de point final à cette analyse de très haut vol, j’aimerais citer le grand mais néanmoins sensible Eric Cantona à qui appartient cette phrase aussi célèbre que délicate :
« Les arbitre sont tous des c** »

Servette – euh c’était qui les gars en bleu ?

Le Cirque de La Praille, 2’050 spectateurs.
Arbitre : Monsieur tarte aux poires.
Buts : 25e Brahimi 0-1, 25e Roux 1-1, 33e Brahimi 1-2, 40e Paiva 1-3, 43e Brahimi 1-4, 73e Kakoko 1-5.
Servette : Muller, Aiyegbusi (45e Bua), Mfuyi, Routis, Markovic, Pasche, Pont, Tréand (79e Margairaz), Dominguez (25e Guedes), Marazzi, Roux
Ah oui, le FC Wohlen : Tahiraj, Urtic, Nikic, Bühler, Thaqi (67e Stadlemann), Schönenberger (61e Pnischi), Brahimi, Kokoko, Geissmann, Rapp (42eSacirvocic ), Paiva.
Cartons rouges : 23e Muller, 32e Routis.

Écrit par Sacha Roulin

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2 Commentaires

  1. Les déboires du SFC ont au moins un mérite: nous permettre de bien se marrer en lisant CR. Merci Sacha, excellent article !

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