Sad Song, what do you Finke ?

Avant ce match clé, les Camerounais avaient toutes les cartes (de crédit ?) en mains et les garanties (bancaires ?) nécessaires pour renvoyer au pays des Croates enlisés après leur injuste défaite face au Brésil. Hélas, Alex Song, le lion rougissant, vint bouter le feu à la case en sagex bricolée par le sorcier allemand Volker Finke. Déprime, quand tu nous tiens…

1. Le résumé.  Chargé tel un Pantani la veille de grimper le Galibier, Aboubacar tenta de montrer d’entrée aux Croates que les lions camerounais étaient les rois de la jungle et non pas des otaries en tutu (explication ci-dessous pour les zoophiles). Résultat : les Indomptables le furent pendant dix minutes : les cinq premières et les cinq dernières. Après cette entame pépère, les Croates changèrent de tactique et se mirent en mode gerrardesque en balançant des mines précises sur leur ailiers affutés. A la 10ème minute, Modrić, Perisić, Chedjouić et Olić allièrent leur talent pour le 1-0. Le même Perisić manqua ensuite seul à deux mètres sur une remise du kiki de Mandžukić alors que les Camerounais tentaient de nous réinventer le hors-jeu dit de « l’essaim d’abeille » pour mieux se faire piquer sur les côtés. S’en suivirent quelques débordements stériles de M’Bia mais quand ce dernier s’aperçut que c’était Moukandjo seul dans l’axe, il préféra aller taper dans le petit filet. Logique.
Puis pour respecter une tradition toute camerounaise, Song s’en partit réclamer une prime de risque auprès de l’arbitre portugais suite à son coup de machette manuelle dans le dos de Mandžukić. Monsieur Proenca le récompensa à la Pepe, comme il se doit.
Réduits à 10, les lionceaux égoïstes de Finke s’écroulèrent en seconde période. Un rush à la Jordi Alba de Perisić et un doublé de Mandžukić exploitèrent les nombreux « démarquage » de zone de la grotesque arrière-garde ouest-africaine. En observant N’Koulou en deuxième période, coach Finke dut repenser à cette phrase du General Macarthur : « des moutons dirigés par un lion sont plus redoutables que des lions dirigés par un âne ». A 4-0, les bagages étaient remplis pour un embarquement immédiat.
2. L’homme du match.
La vision du jeu et la volonté affichées par Ivan Perisić fut admirable tout le match. Apparemment à la recherche d’un nouveau contrat, le sociétaire des Voitures Populaires de Wolfsburg trouvera sans aucun doute preneur à l’Argus durant l’été.
3. La buse du match.
En solidarité pour les trouages à répétition de Casillas, Ryan et Akinfeev, Charles Itandje se mit au diapason en nous offrant un combo relance merdique / premier poteau pas bouché sur le goal de Perisić. Plus soucieux de coconner le velcro scotché sur son crâne que celui de ses gants, le portier camerounais se couvrit à nouveau de lauriers sur la passe en retrait d’Eduardo. Une inscription rapide à l’Académie Ochoa s’impose pour le portier de Cogniakspor.
4. Le tournant du match.
Le coup de patte du Lion Impardonnable Song dans le dos du chasseur Mandžukić. 3 rouges sur 8 pour le clan Song en phase finale de CM, mais bravo ! Pepe, sors de ces corps ou on appelle un marabout de Yaoundé !
5. Le geste technique du match.
La tactique motivationnelle d’avant-match de Finke. Parce qu’arriver à faire jouer 11 solistes écervelés qui peuvent pas se blairer sous le même maillot et maitriser Eto’o sur le banc qui ne rêvait que de commencer une ola pour célébrer la déroute des siens, ça mérite bien une bonne Bratwurst dans un bar à frites de Manaus. 

6. Le geste pourri du match.
Le tête à tête amoureux entre le littéraire Assou-Ekoto et le littéral Moukandjo. Une bien belle image entre le garagiste de QPR qui s’est enfilé un casque sur le cotzon et un pneu usé autour du crâne et le sidérurgiste lorrain qui vient de vendanger ses derniers Assédics. M6 vient de trouver un nouveau concept d’émission : L’amour est dans la Savane. 
7. Ce match m’a fait penser à…
Au discours de Sarkozy, « L’homme africain n’est pas entré dans l’histoire ». Alors que toutes les grosses écuries de ce Mondial peaufinent le moindre détail et font dans l’ultra professionnalisme, le Cameroun se comporte comme la sortie annuel du FC Iserables en haut sur l’Alpage de Balavaux. Inexcusable et préjudiciable au foot africain.
8. L’anecdote.
Ça ne s’invente pas mais le football fut importé au Cameroun par Charles Lalanne (grand-père du plus grand terroriste auditif français) et Georges Goethe (auteur de nombreuses Faust professionnels). En 1920, ces deux cocos créèrent le « Club Athlétique du Cameroun », le fameux CAC qui comprenait à l’époque les 40 joueurs camerounais les plus prometteurs. Dès lors, on comprend mieux la passion des Lions affamés pour des primes de match surfaites. Ma conclusion réfléchie est donc la suivante : les Camerounais ont appris les rudiments du foot avec deux syndicalistes du mouvement yéyé français, c’est peut-être pour cela qu’ils jouent un peu comme des otaries en tutu et ont toujours la gueule ouverte
9. Les tweets à la con.
Pour nous égayer durant le match, relevons la belle passe d’armes entre notre rédacteur Andy Tschander et le tout grand chef des sports de la RTS qui ne connait pas l’autocritique mais sait être grossier, tout en effaçant ses traces sur son compte Twitter. Faut bien qu’il se mette au niveau de son Club tant chéri durant cette CM. On a le Lineker qu’on mérite !
Toutefois, y’avait à boire et à manger sur Twitter hier soir.
#CDM2014 : Rentrer au payx bande de chaivres, y’a de la plasse en clace Eco dans l’avvion des Espagniolles  #lesoirdeslions, #lematindescouillons.
10. La rétrospective du prochain match.
Apres la baston générale suite à la défaite contre la Croatie, Volker Finke devient le premier joueur blanc à revêtir le maillot de la sélection camerounaise face au Brésil. Cette tactique décontenance David Luiz qui vient se frotter d’un peu trop près à Itandje sur un corner et reste astucieusement scotché au Mohican velcro du portier africain. Sur la contre-attaque rondement menée, Aboubacar, alias le bison des savanes, ratiboise Thiago Silva sur son passage et transperce non seulement les filets de Jules César mais la tribune bâtie en béton frelaté en provenance de Yaoundé. Les Camerounais rentrent au pays triomphant et voient leur prime doublée, les Brésiliens restent au pays et se font caillasser. Diego Costa demande l’asile politique à Gibraltar qui l’accepte.
La Croatie quant à elle se qualifie grâce à 5 buts de Mandžukić, le gardien Ochoa étant absent pour cause de voyage de noces avec la chanteuse Thalia.
« Le foot, c’est que de l’amour », conclura philosophiquement Benoit Assou-Ekoto.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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3 Commentaires

  1. @Bang
    ….les rajouts de dernières minutes me coutent cher….bien vu.
    Je m’en vais me ouister et apprendre à nouveau le livret du 2.

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