SFC : après les ténèbres… les ténèbres !

Après avoir commencé sa deuxième partie de championnat par une horrible défaite 1-3 contre Schaffhouse, les hommes de Jean-Michel Aeby devaient absolument se ressaisir afin de corriger les errements défensifs aperçus une semaine plus tôt contre Schaffhouse.

Malheureusement, Servette n’a rien appris de ses erreurs ou presque. Pourtant, l’ouverture du score de Roux laissait présager le meilleur et on avait même envie d’y croire. De croire que le match contre Schaffhouse n’était qu’un accident et que Servette allait reprendre sa marche en avant et, pourquoi pas, nous faire rêver à une promotion en fin de saison.Las, plutôt que de tenter d’enfoncer le clou et le FC Vaduz, Servette se mit dangereusement à reculer, laissant le ballon à son adversaire du soir. Et ce qui devait arriver arriva : nous arrivons à peine à la 30ème minute lorsque Margairaz décide de manière très sportive de rendre le ballon à l’adversaire, sur le contre Schürpf ne se fait pas prier pour égaliser devant un Müller dont le talent est à la hauteur de son envergure. Vaduz n’est pas leader du championnat pour rien et profite de sa première occasion pour semer le doute chez les Genevois.
C’est alors que les limites des Grenat ont été flagrantes et visibles de tous : des latéraux qui ne savent pas déborder ou qui ne sont pas des latéraux (Servette n’a que le seul Markovic comme latéral de métier), des défenseurs centraux dont la relance est hasardeuse (on pense évidemment à Mfuyi) et dont le manque de confiance fut une fois de plus criant. A cela il faut rajouter un milieu de terrain qui a montré certaines limites et un attaquant (Roux) esseulé devant mais qui, malgré tout, aura été le meilleur sur le terrain avec l’infatigable Tréand. Bref, Servette n’est pas une équipe de Super League et cela s’est vérifié hier soir.

Non content d’être inexistant dans le jeu, Servette se paye le luxe d’offrir un nouveau but : cette fois c’est Mfuyi qui rend le ballon à Cecchini, lequel trompe Müller d’une frappe absolument imparable. Le tout quelques secondes après un pénalty raté par Tréant, ou comment tendre la joue pour se faire baffer…
Après un recadrage technique à la mi-temps, Margairaz a enfin compris qu’il jouait avec les Grenat et sur une merveille de passe il offre à Tréand l’égalisation, cette fois le match est véritablement relancé et Servette va pouvoir enflammer la Praille avec un scénario de fou ! Sauf que voilà… Après les offrandes de Margairaz et Mfuyi, c’est au tour du gardien Müller de faire n’importe quoi (pour changer) : une sortie dans les choux qui provoque un pénalty seulement 8 minutes après l’égalisation de Tréand. Inutile de préciser que Neumayr n’en demandait pas tant pour offrir une nouvelle fois l’avantage à son équipe.
C’est à ce moment précis que Servette aurait pu emballer le match avec une pression de tous les instants mais, aussi étrange que cela puisse paraitre, les Grenat n’ont eu quasiment aucune réaction pour ne serait-ce arracher au moins un point… Une honte ? Même pas car depuis le temps, le public de la Praille semble s’être habitué à la médiocrité ambiante qui tourbillonne autour de ce club depuis environ 18 mois.
Avec cette seconde défaite consécutive à domicile (!) face à l’un de ses concurrents directs, le Servette FC voit donc la première place et ses rêves de promotion s’éloigner dangereusement. Le FC Vaduz pointe désormais à 11 longueurs – avec certes un match de plus – tandis que Schaffhouse a lui aussi pris ses distances. Le SFC a déjà utilisé tous ses bonus et devra réaliser un sans-faute s’il souhaite échanger sa place avec le futur relégué lausannois. Mission impossible ? Non, compte tenu du contingent mis à la disposition de Aeby. Oui, si l’on se réfère à la qualité des deux premiers matches de l’année des coéquipiers d’Alex Pasche. Le match de dimanche contre le coriace FC Wil nous en dira plus… Nul doute qu’un troisième revers en trois matches enfoncera quasi définitivement les Grenat !
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

Servette – Vaduz 2-3 (1-2)

Stade de Genève, 3’785 spectateurs.
Arbitre : M. Schnyder.
Buts : 9e Roux 1-0. 29e Schürpf 1-1. 45e Cecchini 1-2. 57e Tréand 2-2. 65e Neumayr (pen) 2-3.
Servette : Müller; Korede (73e Placca Fessou), Mfuyi, Pont, Markovic (85e Tadic); Pasche, Doumbia; Tréand, Margairaz (83e Dominguez), Marazzi; Roux.
Vaduz : Jehle; Von Niederhaüsern (62e Hasler), Pergl, Sara, Burgmeier; Cecchini (73e Grippo), Muntwiler; Untersee, Neumayr, Schürpf; Sutter (85e Pak).
Notes : 42e penalty de Tréand arrêté par Jehle.

Écrit par Sacha Roulin

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4 Commentaires

  1. Petite correction, Servette à 3 latéraux dans son effectif. 2 chèvres (Markovic et Korede) et un médiocre (Sauthier)
    Il faut absolument que les blessés, je pense surtout à Dams et Routis, reviennent le plus rapidement possible. Sinon ça sent la LNB la saison et une inévitable vague de départ de nos cadres (Dams, Doumbia, Pasche, Margairaz, … )

  2. Petite correction, Servette à 3 latéraux dans son effectif. 2 chèvres (Markovic et Korede) et un médiocre (Sauthier)
    Il faut absolument que les blessés, je pense surtout à Dams et Routis, reviennent le plus rapidement possible. Sinon ça sent la LNB la saison et une inévitable vague de départ de nos cadres (Dams, Doumbia, Pasche, Margairaz, … )

  3. Facile de tirer sur Müller. Il nous a sauvés la mise à de nombreuses reprises cet automne. Ce n’est pas lui non plus qui offre des boulevards aux attaquants adverses. Ou qui rate un pénalty.

    Il ne s’agit pas de le défendre contre vents et marées, mais d’être juste.

    Il ne faut pas oublier que Vaduz sont les rois de l’opportunisme. Ils tirent peu au but, mais quand ils le font, c’est souvent cadré et souvent au fond.

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