Une expérience sociologique

Vous en rêviez ? CartonRouge.ch l’a fait pour vous ! Munis d’une écharpe de leur club favori et d’un guide local, quatre Genevois – dont l’auteur – ont assisté à la rencontre entre Fribourg-Gottéron et Genève-Servette dans un secteur fribourgeois de la BCF Arena. Ou plutôt, ont essayé…

Un contexte particulier

En préambule, il convient de préciser que cette idée de se mêler à la faune locale durant un derby n’était pas tout à fait réfléchie, mais plutôt un choix par défaut. En effet, suite à une nouvelle législation tripartite romande dont je vous laisse seuls juges, un Genevois qui souhaite se rendre à Fribourg ou Lausanne (et inversement) et profiter du match parmi les siens est désormais obligé de se déplacer en car avec les supporters, avec contrôle d’identité et escorte policière à la clé ; sinon, il n’a qu’à acheter un billet dans un secteur «neutre» (notez les guillemets) et espérer tomber sur des voisins conciliants.
Comme, à notre âge, nous préférons nous déplacer par nos propres moyens dans une relative paix, et comme nous avions rendez-vous sur place dès l’après-midi avec un ami fribourgeois afin de nous familiariser avec les us et coutumes locaux, nous avons logiquement opté pour la deuxième solution. Quelques jours avant la joute, nous nous sommes donc procuré cinq billets placés dans le secteur H de la patinoire, c’est-à-dire juste à côté des Genevois et diamétralement opposés aux tambours, trompettes et autres cors des alpes des fans de Gottéron. «Là-bas il n’y aura pas de problème», pensions-nous…

Fribourg, c’est joli

Arrivés sur place vers 16h, nous parquons la voiture à proximité de l’étable anciennement connue sous le nom de Saint-Léonard. Puis nous nous dirigeons à pied direction la Kathedrale St. Nikolaus, dont l’architecture du toit m’échappe quelque peu, au pied de laquelle nous attend notre cher Goran* qui trépigne d’impatience à l’idée de nous faire découvrir la région qui l’a vu grandir. Parce que la BCF Arena on la connaît bien, mais la ville qui l’abrite, beaucoup moins ! «Salut les gars, ça va ? Ça fait plaisir de vous voir», nous lance-t-il tout sourire, manifestement peu importuné par les couleurs que nous arborons fièrement autour du cou. Au fond il ne s’agit que de sport, comme diraient les femelles !
Notre visite touristique commence au Café du Belvédère, qui nous offre une vue imprenable sur la Saane («c’est le Gottéron ?») et la Altstadt. En nous imprégnant de ce paysage rural tout en sirotant une Barberousse locale, nous devons nous rendre à l’évidence : ce n’est pas Genève ou Lugano, mais c’est quand même joli, Fribourg ! Et puis, si ses habitants sont aussi hospitaliers que Goran, on pourrait même partager une bière ou deux avec eux ce soir au match, non ? L’idée ne plaît pas à notre guide, dont le sourire s’efface aussitôt : «détrompez-vous, les gars : peu de Fribourgeois sont des émigrés ouverts d’esprit comme moi. Ici on vous déteste, c’est viscéral, bien plus que vous nous détestez. Même le fait que je passe du temps avec des Genevois en ce moment même, ça ne plaît pas à tout le monde dans mon entourage». Tant que la rivalité reste sportive…
Nous reprenons ensuite notre pèlerinage et atteignons le magnifique Café du Midi, où nous attend une délicieuse fondue fribourgeoise, non sans avoir croisé sur le chemin un tracteur plein de foin (en plein Stadtmitte !) et quelques taquins mais gentils supporters de Gottéron. L’heure du match se rapproche, et même si nous sommes avant tout ici pour passer un bon moment, l’excitation commence à monter. Notre compatriote, inspiré, nous récite l’histoire de sa ville et de son club (il y aurait donc un dragon dans la vallée du Gottéron ?) avant de nous prodiguer ses derniers conseils : «vous pouvez garder votre écharpe dans la patinoire, ça ne devrait pas poser problème ; les ultras ont été dissous il y a plus d’une année, et il n’y a pas de bagarre dans le secteur H». Rassurés par ces bonnes paroles, nous terminons notre meringue crème double et quittons les lieux la fleur au fusil, direction la BCF Arena ! 

Le match

Arrivés aux abords de la patinoire, nous nous rendons toutefois vite compte que l’heure n’est pas à la convivialité. L’accueil que les locaux nous réservent à la vue de nos couleurs est glacial, et les chambrettes amicales de l’après-midi ne nous ont jamais paru aussi lointaines. Goran croise des connaissances, qu’il ne daigne pas nous présenter ; d’un air désolé, il nous demande de l’attendre à l’entrée du secteur, ce que nous faisons non sans une certaine incompréhension. Les camps sont clairement marqués et la rivalité a des relents de haine, pour ne pas utiliser un terme plus politique… Mais comme nous venons en paix, nous restons confiants quant à la suite des événements. Il n’est de toute façon pas prévu que nous nous fassions remarquer : pas de Cé qu’è lainô ni d’interprétation douteuse d’un grand succès d’Aznavour, juste une écharpe autour du cou et l’envie de voir un match de hockey !
A l’entrée du secteur H, où nous retrouvons notre ami, le cerbère censé nous laisser passer semble perplexe au moment de contrôler nos billets : «vous ne pouvez pas aller dans ce secteur» ! Commençant à perdre gentiment patience, comme contagié par la tension environnante, je lui rétorque que nous avons payé ces places comme tout le monde et qu’on ne saurait donc nous y refuser l’accès, quelle que soit la couleur de notre écharpe ou de notre peau. Un peu décontenancé, il nous rassure alors quant à ses intentions : «vous n’avez pas compris, je ne vous refuserai pas de passer si c’est ce que vous voulez, j’essaye juste de vous expliquer que ce n’est pas une bonne idée.» Comme à ce moment-là le coup d’envoi du match retentit à nos oreilles, nous décidons de passer outre les conseils de notre interlocuteur et pénétrons, enfin, dans cette fameuse tribune locale…
J’ai moi-même fréquenté le mouvement ultra dans mon adolescence, et réalisé déjà bon  nombre de déplacements, que ce soit dans des stades ou des patinoires. Mais je peux vous assurer que le malaise que j’ai ressenti durant les quelques secondes qui ont suivi notre arrivée dans ce secteur H, je ne l’oublierai jamais ! Au-delà des regards noirs qu’on nous jetait, des insultes qu’on nous balançait, c’est surtout le sentiment d’oppression – si difficilement exprimable avec de simples mots, mais si clairement éprouvé dans ce genre de situations – qui prédominait dans ces moments-là. Je me souviens que mes mains se sont portées toutes seules à mon écharpe afin de l’enlever, que mon regard s’est tourné vers ceux de mes amis, et que d’un hochement de tête complice nous avons pris la seule décision qui s’imposait à ce moment-là : se barrer.

Home sweet home

Sitôt sortis de cette tribune nauséabonde, pas le temps de philosopher sur la scène de discrimination largement extra-sportive dont nous venons d’être victimes : si nous désirons vraiment assister à ce satané match, ce sera parmi les nôtres. Nous négocions donc avec le gardien de la «frontière» du secteur genevois qui, rappelons-le, se situe juste à côté du secteur H : «nous craignons pour notre sécurité après ce qui vient de nous arriver, il en va de votre devoir de nous laisser rejoindre le secteur visiteurs». Après quelques coups de téléphone, il finit par donner suite à notre requête et nous laisse enfin nous installer parmi les supporters grenat. Au sein desquels je ne me suis jamais senti aussi bien et soulagé que ce soir-là !
Nous passons finalement le match collés à la barrière nous séparant du secteur H, afin de profiter de la «présence» de Goran, resté fidèlement parmi les siens et visiblement désolé de la tournure des événements. Sur la glace, Fribourg s’impose après prolongations à la suite d’un énième coup de main arbitral à une équipe alémanique, mais qu’importe : l’aspect sportif d’une telle rencontre n’est qu’un détail, un prétexte, nous l’avons appris à nos dépens ce soir-là. Après avoir remercié infiniment notre guide et lui avoir donné rendez-vous le 2 novembre à Genève, nous regagnons notre véhicule et repartons direction la civilisation.

Et maintenant ?

Sur le chemin du retour, au-delà de l’impression d’avoir passé une excellente journée, les incompréhensions relatives à l’accueil qui nous a été réservé dans cette patinoire ressurgissent. Certes, les Prix Nobels du secteur H ne seraient pas forcément «passés à l’acte» (il est de notoriété publique que ça ne fait pas pipi très loin dans ce coin de pays) ; certes, ce genre de mésaventures ne se produit pas qu’à Fribourg… Mais cela n’écarte malheureusement en rien les questions de fond. Comment est-ce que chez moi, dans mon pays, je peux susciter une telle animosité uniquement en raison de ma provenance cantonale ? La situation est-elle remédiable et, le cas échéant, de quelle manière ? Quel rôle jouent les médias dans l’alimentation de ce genre de rivalités (parmi lesquelles celle entre Fribourg est Genève est un excellent exemple de par son artificialité) et de quelle manière ont-ils le pouvoir de faire marche arrière ?
Le but de ce témoignage n’est en aucun cas de répondre à de telles interrogations, mais plutôt de les soulever. Parce que la conscience collective constitue peut-être un premier pas dans la bonne direction.
* Prénom d’emprunt, la personne concernée désirant rester anonyme.

Écrit par Raphi Stollé

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39 Commentaires

  1. Merci de poser – enfin – ce genre de questions… Ça me rassure un peu sur Carton Rouge qui parfois m’inquiète. Continuez, les gars !

  2. C’est marrant, mais c’est vraiment le sentiment que j’ai ressenti l’année passée. J’étais dans ce fameux secteur H, avec une jaquette GSHC. On venait de gagner, et en rentrant à la voiture, je me suis fait insulté par un gamin de 6-7 ans. Il m’a traité de « Genevois, fils de p*** », « McSorley on t’enc*** »… et tout ça sous le regard conciliant de son père. Je n’ai préféré pas répondre. Mais dans ce secteur H, ça s’est pas trop mal passé. LEs regards étaient très sombres, mais aucun n’a passé à l’acte….

  3. En même temps, c’est visiblement ce que cherchait l’auteur de cet article: du sensationnalisme…. GShC s’applique avec son coach fanatique à tuer toute forme de respect, de fair-play et de convivialité dans le hockey sur glace en insultant systématiquement je crois arbitral et en essayant de faire aussi mal que possible à l’adversaire. Comment s’étonner que des supporters genevois venant affublés de leurs couleurs dans un secteur qui ne leur est réservé ne soit pas interprété comme de la provocation? Cherchez l’origine de vos désagréments auprès de votre soif de sensationnalisme et du manque total de bon sens du coach genevois!

  4. Cette expérience n’est pas étonnante. Les mèmes scènes peuvent se produire entre suisse-allemands, entre romands, entre tessinois etc. Les générations actuels sont devenues plus cantonalistes. On cultive les valeurs locales et on méprise celles du voisins. Le sport ne pousse pas à l’ouverture d’esprit, bien au contraire. Les clichés, la subjectivité, la mauvaise fois, les stigmatisations sont cultivées à outrance chez une majorité de supporter dés qu’il y a une compétition.

  5. Tout à fait d’accord avec l’auteur. C’est ridicule de voir à quel point on en est arrivé juste pour du sport…

    Personnellement j’évite aussi de me balader avec une écharpe du GSHC à Fribourg, les gens te regardent de travers, et j’ai pas envie de devoir payer des frais de peinture/pneus pour ma voiture… Triste.

  6. @tchuk,

    Franchement, faut aussi être sacrément limité pour faire le lien (comme tu l’as si bien fait), « si mcSorley est ou se comporte comme tel alors tous les genevois sont comme lui ». Un seul homme représente tous les genevois? Avec ce mode de pensée, la connerie humaine devient éloquente!

  7. @p_a: commentaire tout à fait dans la continuité du club: jamais aucune remise en question, toujours la faute des autres (arbitres, ligue mafia, juge unique, supporters adverses etc). Jamais un seul groupe de supporters ou sponsors genevois n’est monté au créneau pour demander que le club genevois respecte les règles minimales du fair-play. Jamais.
    Je n’encourage pas de faire l’amalgame entre supporter et équipe genevoise et trouve également que cela ne devrait pas être un problème de se promener dans le secteur adverse. Mais en même temps, pour beaucoup les joueurs sur la glace sont des modèles. Et quand l’équipe adverse donne un si mauvais exemple comme c’est le cas pour Genève depuis des années, il ne faut pas s’étonner que le supporter moyen qui n’est pas connu pour sa formation dans le secteur tertiaire tilte dans ce genre de situation.
    Mais ce genre d’article est dans la droite ligne des schémas de pensée offert par le gshc: aucune remise en question personnelle, chercher le problème chez les autres.

  8. Ce qui serait top, c’st d’avoir les retour de Goran* pour le match du 2novembre. Je pense qu’à Genève, il vivra bien mieux le match dans la tribune principale que vous l’avez vécu à Fribourg.

  9. Personnellement je penses que les rivalités cantonales sont assez visibles en dehors du hockey aussi, du style « les fribourgeois aiment bien les valaisans mais pas les genevois », ce genre de clichés. En général, ça reste assez gentil et plutôt bon enfant. Le genre de truc que tu sors pour emmerder l’autre autour d’une bière. Sympa.
    Par contre quand on parle de hockey, c’est quand même différent. Là, Genève, ça devient GSHC. C’est là que ça se gâte. Je rejoins assez tchuk pour dire que McSorley a réussi à faire de ce club l’équipe la moins appréciée du pays! La mauvaise foi, le manque de fair-play, le jeu fermé et physique, les horribles maillots et malgré tout la jalousie de nous avoir contesté la suprématie romande ont en fait une rivalité pas très saine.
    J’ai hâte de lire le compte rendu du « match retour », pensez-vous qu’un fribourgeois est vraiment mieux accueilli au Vernets?

  10. Oui, très clairement, en tribune principale du moins, il y a souvent des fribourgeois et jamais je n’ai vu de problème avec eux. Pendant la pré-saison, il y avait même des lausannois dans les gradins, aucun souci là non plus… Après c’est sûr que si tu vas dans le parterre nord avec un chasuble, tu vas être moins bien reçu, mais bon, en règle générale, quasiment personne ne va venir te faire chier parce que t’es supporter de fribourg.

  11. C’est vrai que Carton rouge n’est pas du tout un site qui pousse les supporters des diverses région de Suisse Romande…C’est le manche qui se fout du balai….

  12. C’est triste, mais pas bien difficile à comprendre. Les régions moins favorisées et médiatisée, car généralement simplement moins peuplées, verront toujours les plus grandes villes comme un ennemi.
    Et le sport leur servira de défouloir, au-delà du contexte sportif.

    Inutile de chercher à justifier ca avec McSorley ou autre incident alibi. Le même problème a existé en LNB où Ajoie et La Chaux-de-Fonds jouaient des millénaires de persécution, là où Lausanne jouait un match contre un autre romand (le terme de derby étant aussi usurpé que pour un Fribourg-Genève).

    Et le phénomène existe dans le monde entier. Un Lens ou Lille contre le PSG est un exemple flagrant.

    C’est triste, mais c’est inévitable. Une fois qu’on le sait, on fait avec et on prend ses précautions, surtout venant d’un club qui se vante d’être « détesté à partir de Versoix ».

  13. @tchuk : qu’est-ce qu’il faut pas lire comme con…ries! Le respect, le fairplay et la convivialité?!!?? tu sais de quoi tu parles au moins ? Question respect et fair play, c’est vrai que les joueurs de Gottéron qui viennent frapper par derrière son un exemple et je vois pas en quoi la convivialité est tuée, je crois qu’il faudrait voir à balayer devant votre porte parce qu’entre jet de bière, chant insultant et raciste, question respect, fair-play et convivialité, c’est pas connu chez vous! Tu reflètes bien la mentalité de ton public! Je suis sur que tu fais partie de ceux qui chantent des « McS/Rivera fils de p… » Quand à jamais se remettre en question, c’est vrai que Gottéron qui pleure contre les arbitres, ça c’est jamais vu (la saison passée par ex…)

    @Mytch : J’ai déjà vu des supporters fribourgeois pouvoir se balader dans les allées et à l’extérieur des Vernets sans se faire insulter ou autre.. l’inverse ne m’étonne pas, quand on voit leur public (jet de bière sur joueurs/entraineurs, chants insultants la mère, chants racistes).

  14. @Tchuck,

    Je trouve trop facile et limité de faire un lien direct et des amalgames entre un club et ses supporters…Comment veux-peux tu representer 7000 individus tous different sous un seul schemas de pensées? Et tu as tendance à tout géneraliser…detrompe toi, tout comportement de McSorley ou agissement du club, n est pas cautionner par tout les supporters du gshc, loin de là!
    J ai appris qu’ à la bcf fribourg arena, il y avait des chants a conotations racistes vis à vis de Bezina…personne n est monté au creneau, ni au club ni parmi les supporters. Et si je suis ta logique, on peut vite faire des liens graveleux sur le club de gotteron et tous leurs supporters. Faut savoir différencier les choses et prendre du recul.

  15. Tchuk, justifier ces comportements comme tu le fais est pitoyable, on voit bien où tu te situes et ça fait franchement un peu peur.

    On peut reprocher des choses à tout les clubs, à tout les entraineurs mais reporter ça sur les fans ou pire, sur une population c’est vraiment grave et ce type de faits, où qu’ils arrivent viennent de personne comme toi.

  16. Moi je suis contre le principe de kop, de toutes façons. C’est un sac à embrouilles.

    Il fut un temps où tout était bcp moins compartimenté, dans les patinoires comme dans les stades et où on pouvait se balader comme bon nous semble, sans que personne n’y trouve rien à redire.

    Désormais, on joue le sectarisme à fond, et c’est valable quel que soit le club. On pourra me dire: « Oui mais comme ça il y a de l’ambiance » ou « Oui mais l’équipe se sent ainsi soutenue », je trouve qu’on perd de beaucoup l’esprit de convivialité propre à un jeu.

    J’ai suivi la finale de la Coupe du Monde 94 en Italie avec peut-être 500 ritals autour de moi et un maillot brésilien sur les épaules (oui, tout le monde a le droit de faire des erreurs de jeunesse) et l’esprit était tout à fait bon enfant. Comme quoi c’est possible. (En revanche la finale de l’Euro 2000 dans un camping français en encourageant ostensiblement l’Italie, c’était chaud!).
    La plaine de Plainpalais durant l’Euro 2008 est à mes yeux le meilleur exemple de ce que devrait être le sport, par son côté rassembleur et ouvert, mais évidemment dans ces circonstances-là, le public est plus vaste que celui du petit gang de supporters, secte sociale nauséabonde, malsaine et nid de fascistes. Les ultras sur SFC étant pas loin d’être les pires, même si j’ai assisté à de tristes de scènes des supporters du FCB ou du FC Sion, il y a déjà 15 ou 20 ans de ça, y compris dans de petits stades de campagne lors de matchs de coupe.

  17. J’ajoute qu’un supporter intelligent est à mes yeux celui qui encourage son équipe sans ressentir le besoin de huer l’adversaire (je déteste les « Hou-se »), même si un petit geste d’énervement envers une décision arbitrale litigieuse peut se comprendre.
    Un kop intelligent (mais cela existe-t-il?) chantera son équipe sans se sentir l’obligation de traiter les Fribourgeois de paysans (wouah, l’insulte!) ou les Genevois de frontaliers (re-wouah, l’insulte!)

  18. @Olmat: c’est bien ce qui est moche dans cette histoire c’est que là où ça a craint pour l’auteur, c’est pas dans ou proche du kop mais dans le secteur « Monsieur tout-le-monde ».

    Un kop, à la limite on lui pardonne car sa fonction c’est de mettre l’ambiance, les couleurs, etc et, en échange, il a le droit de se partager un neurone pour 500 personnes (attention, je dis pas que c’est le cas de tout les ultras dont certains ont bien le recul nécessaire).

    Donc, tu pourrais interdire les ultras et dissoudre tout les groupes que ce genre d’attitude perdurerait encore car maintenant inscrite dans le code génétique de la population. Et ça c’est moche et clairement également le fait des médias qui s’en donnent à coeur joie mais aussi de la pauvreté d’esprit de certains qui n’ont plus que ça dans leur vie pour se sentir exister et appartenir à quelque chose.

    On devrait organiser des matchs en commun entre supporters adverses histoire de montrer l’exemple et de finir tous ensemble autour d’une bière..

  19. Comme si c’était nouveau ces histoire. Il y a quelques années, j’étais allé voir un match de finale à Zoug après que Kloten avait éliminé Gottéron en 1/2 finale. Arrivé à Zoug avec nos maillots fribourgeois, nous avions trouvé une place dans le kop zougois. Mais après 2 minutes de jeu et quelques bières prises sur le paletot, nous avons déménagé côté Kloten pour pouvoir suivre le match. Donc au lieu d’encourager Zoug (ce que nous avions prévu de faire), nous avons fini par encourager Kloten.

    « Les régions moins favorisées et médiatisée, car généralement simplement moins peuplées, verront toujours les plus grandes villes comme un ennemi. »

    Ca va le melon Thierry ? Ton complexe de supériorité ne t’étouffe pas trop ?

    Bref, je suis persuadé que ces genevois auraient pu voir tout le match dans le secteur H sans rien risquer, si ce n’est quelques moqueries bon enfant. Mais bon, il fallait bien écrire un article un peu tendancieux, non ?

  20. A mon avis, le « problème » à Fribourg est que la public est un public de passioné! Vu le peu de place par rapport à la demande, on se trouve dans des coins « chauds » au quatres coins de la patinoire et pas seulemenet sous les tambours, comme ça peu être le cas à Genève.
    Le secteur H est en grande partie de « vieux du kop » qui ont fuit le bourra des jeunes et fougueux supporter (je vais pas les critiquer, on était pareil à l’époque). Si tu vas au place assise c’est pareil, c’est les « vieux du secteur H ». Voilà, on a fait le tour! Le seul endroit sùr reste votre enclos. Ou alors, se la jouer malin et faire comme ton ami Goran* vous l’a suggéré,ne pas mettre de signe distinctif et tâcher d’être discret en cas de but.
    Le fait que le « securitas » l’ait averti est une bonne chose.
    On t’a lancé des regards noirs? Etonnant ça? Comment ça se fait? Tu aurais préféré qu’on te lance une bière? 😉

  21. « Certes, les Prix Nobels du secteur H ne seraient pas forcément «passés à l’acte» (il est de notoriété publique que ça ne fait pas pipi très loin dans ce coin de pays) ; certes, ce genre de mésaventures ne se produit pas qu’à Fribourg… Mais cela n’écarte malheureusement en rien les questions de fond. Comment est-ce que chez moi, dans mon pays, je peux susciter une telle animosité uniquement en raison de ma provenance cantonale ? »

    Vous commencez par une insulte et ensuite vous vous demandez pourquoi on ne vous aime pas?? Non mais vous êtes sérieux?

  22. Je vais régulièrement au match, et je vois plutôt les supporters adverses discuter avec des fribourgeois, et je n’ai pas vu de « regard de travers ».
    Article à polémique qui monte les supporter les uns contre les autres sous couvert de dénoncer c’est état de fait? Un roman purement inventé pour lancer un débat? Ou l’auteur a interprété ce qu’il voulait bien interpreter?

  23. « L’idée ne plaît pas à notre guide, dont le sourire s’efface aussitôt : «détrompez-vous, les gars : peu de Fribourgeois sont des émigrés ouverts d’esprit comme moi. Ici on vous déteste, c’est viscéral, bien plus que vous nous détestez. Même le fait que je passe du temps avec des Genevois en ce moment même, ça ne plaît pas à tout le monde dans mon entourage». Tant que la rivalité reste sportive… »
    Tous les fribourgeois, à part les émigrés sont fermés d’esprits et n’aime pas le genevois? Théorie bête que faux

  24. « Certes, les Prix Nobels du secteur H ne seraient pas forcément «passés à l’acte» (il est de notoriété publique que ça ne fait pas pipi très loin dans ce coin de pays)  »

    Et l’auteur ne doit pas faire pipi bien loin non plus s’il n’assume pas jusqu’au bout le fait d’aller faire de la provoc en prenant une écharpe dans le public adverse! SAUVE QUI PEUT!!!

    Ca ne me viendrait pas à l’idée d’aller me la pèter chez les bernois en portant fièrement les couleurs de Gottéron! Le pire c’est qu’il ose se plaindre et faire un article la dessus…pitoyable!

  25. John et Klorell ont parfaitement résumé la situation. Les rédacteurs de CartonRouge sont les premiers à écrire des articles provocants qui exacerbent les rivalités entre supporters. Cet article lui-même contient une bonne dose de sarcasmes à l’attention des fribourgeois, alors évidemment, il faut pas s’étonner quand on reçoit de l’animosité en retour.

  26. La dernière fois que je suis allé voir un match du GSHC à Fribourg, j’étais parqué avec les supporters grenats, assez près du grillage qui nous séparaient des Fribourgeois. Rapidement, outre les insultes diverses alors que je regardais tranquillement le match (sans écharpe ni maillot), les Fribourgeois près du grillage ont commencé à pisser (oui, vous avez bien lu PISSER) dans des gobelets de bière pour nous les lancer dessus. Puis cela a été les mégots allumés de cigarettes … Et si j’avais le malheur de leur dire d’arrêter, les insultes, les doigts tendus et autre joyeusetés fusaient … Ah oui, j’ai oublié de préciser que j’étais un dangereux hooligan : mon neveu de 10 ans …
    Je ne dis pas que les « supporters » fribourgeois sont pires que les autres, mais arrêter de chialer sur ces Genevois sans respect, ni honneur. Dans toutes les patinoires et stades du pays, il y a des abrutis, et à Fribourg autant qu’ailleurs.
    De plus, quand je vois la haine qu’il peut y avoir entre les gens juste pour une appartenance cantonale, je me dis que finalement c’est normal que les gens se foutent sur la gueule dans tous les coins du monde …
    C’est quand même grave.

  27. J’étais il y a qq années avec une echarge de GSHC dans la tribune principale de la BCF Arena et je n’ai eu aucun probleme, en plus je me levais à chaque but du Servette etc. Mais ce qui est ecrit dans l’article ne m’etonne tout de même pas. Par contre, j’aimerais en effet que qqn fasse la meme experience aux Vernets, juste pour comparer, ca pourrait être interessant. Par sur que l’on (genevois) soit bcp plus acceuillant. A vos plumes CR

  28. Je crois que le problème a déjà été relevé: il y a le secteur des fans et celui d’en face est constitué des fans plus vieux. Donc tous les secteurs places debout sont occupés par des mordus. Pour prendre le contrepied de l’article, pouvez-vous nous parler des chants »sympathiques » lancés par le coin genevois? A Fribourg tous les joueurs sont des enc…. Les Genevois ch…. Fribourg Gottéron (avec le geste belle chorégraphie) et j’en passe. D’ailleurs un copain qui s’est pris un crachât genevois à la sortie aimerait remercier ce supporter fair-play de GS. Tout ça pour dire que nous ne sommes pas meilleurs, mais pas pire non plus. J’ai des potes genevois avec qui on mange aprés le match la fondue, et le perdant paie le vin.
    Ça ne serait pas mieux comme ça? Mais des c… Il y en a partout

  29. Alors comme ça, Chris, tu manges la fondue avec « l’ennemi », mais plus avec tes amis ? 😉
    C’est encore moi qui vais devoir l’organiser ?

  30. @Laurent:

    N’inverse pas les rôles. T’es supporter fribourgeois, tu fumes dans la patinoire, t’es foutu dehors. T’es supporter adverses, tu fumes, on te dit rien. Etant assis à côté de ce secteur « H », il est bourré de gamins et de gens bien tranquils qui ne fument pas et ne lance pas de bière.
    Je reconnais qu’il y a quelque temps en arrière, lorsque les vitres n’étaient pas encore présente, des échanges de bière/pisse ont eu lieu…mais ce temps est révolu.
    Donc rien ne sert de faire de la fausse propagande anti-dzo….

  31. @baramine :
    Tu devrais relire (ou simplement essayer d’être objectif…) : j’ai dit qu’il y a avait des abrutis dans TOUTES les patinoires, y compris aux Vernets, tout comme à Fribourg. J’ai aussi ajouté que les suppporters « Dzo » n’étaient pas pires que les autres, j’ai juste précisé qu’ils n’étaient ni mieux, ni différents. Donc je ne vois pas où est la fausse propagande anti-Gotteron…
    Essaie juste d’imaginer te prendre un verre de pisse alors que tu regardes tranquillement un match de hockey accompagné d’un gamin de 10 ans… Tu lui expliques quoi ?
    Certains se défoulent sur les supporters genevois, essayant de tous les assimiler aux mauvaises manières de McS. C’est même devenu une habitude qui déteint bien au-delà du sport. Bien sûr, il y a des couillons dans les « frontaliers » qui viennent au match, mais la majorité des gens se déplacent dans une patinoire pour voir du sport et ces rivalités entretenues par une nuée d’imbéciles (peu importe la couleur de l’écharpe ou du maillot) sont d’une bêtise monstre.
    Au fait, quand Bezina marque un goal pour l’équipe suisse, vous le traitez aussi de « sale croate » (petite remarque au passage pour appuyer mes propos sur la présence d’abrutis dans TOUTES les patinoires, une fois encore…) ? Bykov est-il un « sale russe » ? Ou Greg mauldin un « sale bronzé » ? Tu vois, il est facile d’avoir la critique facile, mais il convient de rester un tant soit peu objectif.
    D’ailleurs peux-tu assimiler que pas mal de Genevois préfèrent soutenir Gottéron que Zoug, Zurich ou Berne ?
    N’y a-t-il pas assez de violence dans ce monde, sans se foutre sur la gueule dans une enceinte de sport …?

  32. Comme en Angleterre, Il est noté sur les billets, No Away colors in this stand.
    Tu n’affiches pas tes couleurs, tu regardes le match avec tes potes supporter de l’équipe à domicile, tu les chambres quand ton équipe marque et tu passes un bon moment.
    Evites de chercher, simplement.

  33. L’idée de lancer un débat par cet article ne ferait sans doute pas de mal mais avant de s’interroger sur la société ou le rôle des médias, l’auteur oublie peut-être de s’attarder sur le contexte. Le microcosme du hockey n’est pas le même à Genève qu’à Fribourg ou qu’à Lausanne ou Berne. En s’attardant sur le contexte Fribourgeois, il n’y a pas besoin d’être très clairvoyant pour imaginer l’accueil réservé à une telle expérience.
    A Fribourg, sportivement le sujet principale est le hockey, tout un canton s’intéresse à Gottéron (Le basket n’étant pas populaire, il n’y a pas grand-chose d’autre à quoi s’identifier…). La demande de billets pour ce genre de match dépasse largement l’offre et les réductions du nombre de places debout subies les années passées n’ont rien fait pour détendre les fans locaux.
    Imagine que tes 3 potes n’ont pas réussi à avoir de billets et que tu vois débarquer (juste avant le coup d’envoi, alors que toi tu y es depuis une heure pour avoir une place pas trop mauvaise) 3 types qui pensent être aux Vernets dans ton secteur. Tu ne vas sûrement pas leu faire un sourire et te pousser pour leur faire une place.
    Contrairement à d’autre patinoire en Suisse, il n’y a pas de secteur « neutre » à Fribourg et je crois qu’il n’y a pas besoin de dessin pour comprendre l’accueil des fans locaux à la vue d’invités arborant les couleurs adverses. L’intégration demande quelques efforts et le suivi des conseils de Goran* ou du service de sécurité auraient sûrement permis de suivre le match sereinement en secteur H.
    Abonné Gottéron depuis de nombreuses années et ayant pu gouter à plusieurs immersion en kop adverse lors des matches à l’extérieur, je n’ai jamais rencontré de problème mais l’idée ne m’est jamais venue d’aller avec une écharpe de Fribourg au milieu du kop bernois…. .
    Dans l’autre sens, j’ai pu accompagner ou rencontrer des fans adverses ou de gens de toute catégories, couleurs, provenance cantonale… dans mon secteur à Fribourg (Le E celui des tambours) sans aucun problème. Mais là encore les invités ont fait preuve de bon sens et en sympathisant avec les locaux, certains ont même réussi à encourager leur équipe sans accroc (une tournée ça aide 😉 ).
    En se renseignant un peu sur les secteurs potentiellement « neutre » on arrive à savoir facilement à quoi s’attendre dans les patinoires adverses. La ferveur n’est pas la même partout et pour faire un parallèle, je suppose que personne ne partirait en vacance aux USA avec un T-shirt « I Love Ben Laden ».

  34. Anne Husse

    Il faudra quand même m’expliquer pourquoi tu te rends à un match opposant ZOUG à KLOTEN avec un maillot de FRIBOURG !

    Je ne vois tout simplement pas l’intérêt !

    Tu veux supporter Zoug? Très bien, ben rends-toi dans le secteur de Zoug en t’habillant normalement. Je ne vois pas ce que vient faire un maillot de Fribourg dans une finale opposant 2 autres équipes…

  35. Genevois d’origine Fribourgeoise, je vais régulièrement voir Gottéron aux Vernets en tribune principale avec un maillot fribourgeois et cela ne pose aucun problème. Cela dit, la tribune est vraiment neutre car peuplée majoritairement de familles, de quadra, de quinqua et plus. Donc, des remarques bon enfant de la part des voisins, mais c’est tout.

    La tribune H de la BCF Arena n’est pas une tribune neutre et sa population est bien plus jeune. Aucune comparaison n’est possible, d’autant plus qu’à Genève, tu as ta place assise numérotée et à Fribourg, t’es comme un sardine dans sa boite (vivement 2017…).

    La grosse différence entre les deux populations, c’est qu’à Fribourg, toute la patinoire est « supportrice » de Gottéron, est née Gottéron et vit Gottéron. A Genève, au sein de la tribune principale, ce sont des amateurs de hockey ravis que leur ville ait une équipe de qualité.

    Je ne sais pas si je parviens à faire saisir la nuance. Je ne dis pas que les Genevois sont moins chauds ou moins fervents, mais c’est une attitude différente vis-à-vis de leur club et des supporters adverses. Le cosmopolisme de Genève fait qu’on a grandi avec des supporters d’autres clubs (valaisans, bernois, etc), d’autres nations (Italie, Espagne, Portugal, France…) et le respect est ainsi naturel. A Fribourg, y a Gottéron est rien d’autre.

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