Une injection de Fer pour un Chili anémique

Match soporifique à souhait entre deux formations déjà qualifiées pour la suite de la compétition. Au final, des remplaçants hollandais minimalistes s’imposent 2-0 contre un Chili qui a montré ses limites.

1. Le résumé.  Le Chili doit gagner pour finir premier du groupe et éviter un Brésil qui ne fera assurément qu’une bouchée d’un Cameroun dont même la Suisse viendrait à bout. Pourtant, le coach Sampaoli n’aligne pas tous ses meilleurs joueurs puisque la star Arturo Vidal est laissée sur le banc, peut-être soudain consciente qu’elle s’est quand même fait arthroscopier le ménisque latéral droit pas plus tard qu’au début du mois de mai. Un tel Chili mou du genou qui compte sur deux anciens Servettiens pour être champion du monde ne pouvait que se laisser endormir par des Pays-Bas dont le football total a entonné son chant du cygne lors du match contre l’Espagne.
On s’est donc fait grave chier devant notre télé, même pendant la (jolie) ouverture du score de Leroy Fer, esseulé aux 5 mètres malgré un marquage en zone que n’aurait pas renié Ottmar Hitzfeld. Entré quelques minutes auparavant pour Wesley Sneijder, le milieu de Norwich City connaît son heure de gloire avant de gentiment regagner le banc des remplaçants en vue des huitièmes de finale, quand ça comptera pour de vrai.
Les Oranje finissent par doubler la mise sur un contre rondement mené par les tauliers De Jong et Robben, et victorieusement conclu par le jeune Memphis Depay.
2. L’homme du match.
J’ai envie de dire Dirk Kuyt, parce que ça a été sympa de le revoir après tout ce temps. Excentré sur l’aile gauche, le blondinet aura distillé quelques bons centres. Mais bon, le vrai homme du match c’est quand même Louis Van Gaal qui aura eu le nez creux en faisant entrer les deux futurs buteurs au cours de la seconde période.
3. La buse du match.
Avec au moins deux pénaltys non sifflés en faveur du Chili, l’arbitre gambien Bakary Gassama n’aura pas été très à son affaire. Mais de là à parler de buse, je vous ramène plutôt au point 9.
4. Le tournant du match.
Lorsque Robben a fait une passe à Depay pour le 2-0 à la 93e minute. Le match était certes déjà joué, mais cet excès d’altruisme pourrait marquer plus qu’un tournant dans la vie de l’individualiste attaquant néerlandais. Heureusement, on aperçoit sur le ralenti que Robben est tout de même allé célébrer ce but au poteau du corner comme s’il l’avait lui même marqué, avant de magnanimement daigner féliciter l’arrogant attaquant du PSV qui a été à deux doigts de lui voler la vedette.

5. Le geste technique du match.
L’Arena Corinthians, dont toutes les tribunes temporaires ont été ouvertes au public pour le troisième match de suite. Pas d’information sur d’éventuels Chiliens ayant forcé les portes du centre de presse par contre.
6. Le geste pourri du match.
La quatrième merguez bien dans son huile que je me suis avalée devant le match parce qu’il fallait bien finir le stock du week-end. Elle était de trop, celle-là. Beuah.
7. Ce match m’a fait penser à…
Au Brésil, les équipes sud-américaines ne se distinguent pas seulement par leur supériorité sur le terrain. De concert avec leurs supporters, elles mettent un point d’honneur à entonner leur hymne national à tue-tête et main sur le cœur, allant même jusqu’à chanter un couplet supplémentaire a capella. Si ce genre d’attitude fait s’extasier plus d’un journaleux, en ce qui me concerne elle me donne juste envie de vomir (ma merguez) ! La plupart des joueurs sud-américains ont grandi dans des bidonvilles et leur pays n’a jamais rien fait pour eux. Et là, tu leur distribuerais des fusils qu’ils partiraient sur le champ attaquer le voisin… Bref, je sais que ça ne va pas plaire à certains de nos lecteurs prêts à se tatouer la gueule de Guillaume Tell à la première médaille de bronze suisse en ski slopestyle, mais perso si j’étais sur le terrain je garderais ma gueule bien fermée, à l’image de ce brave Thomas Bickel dont les mémoires nous ont été relatées par mon excellente collègue Nadine Crausaz.
8. L’anecdote.
Un con de pigeon a posé une buse sur le guidon de mon vélo, probablement quand Robben a fait sa passe.
9. Le tweet à la con.
Marlen Doll : « universo quiero que Chile gane el lunes contra Holanda y disfrutar 18 horas de placer !! UNIVERSO ESCUCHAMEEE » @marienchilena
Aïe, raté. On peut négocier un compromis à 15h pour fêter la qualification quand même ?
10. La rétrospective du prochain match.
Opposés au Mexique qui a entre temps foutu la pâtée à la Croatie, les Pays-Bas se heurtent 90 minutes durant à un Guillermo Ochoa en état de grâce. De retour de suspension, Van Persie finit par inscrire le but de la victoire dans le temps additionnel et brise le poignet de Van Gaal dans l’élan de sa célébration. Mis sur le banc derechef pour le quart de finale contre le Costa Rica, l’attaquant de Manchester United assiste impuissant à l’élimination des siens (1-0 à la 45e +2).
De son côté, le Chili ne fait qu’une bouchée d’un Brésil trop confiant. Leur équipe nationale boutée hors de la compétition, des millions de Brésiliens sortent manifester dans la rue, renversent le gouvernement Rousseff et capturent sur le tarmac de l’aéroport de Rio le duo Valcke-Blatter qui s’enfuyait par jet privé.

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1 Commentaire

  1. Le point 7 est certainement le paragraphe le plus con jamais lu sur CartonRouge. Et pourtant y’avait des prétendants, mais là on dépasse tout.

    Et pourtant je suis loin d’être prêt à me faire tatouer Guillaume Tell où que ce soit.

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