US Open : le calme avant la tempête ?

Alors que l’US Open cuvée 2012 entre dans sa deuxième semaine, les principaux favoris ont tous passé et de manière générale le tournoi n’a pas encore atteint des sommets tennistiques. Même la tempête «Isaac» s’est tenue bien à l’écart de la Grande Pomme. Seuls faits notables, les retraites de Kim Clijsters et Andy Roddick. Alors, est-ce le calme avant la tempête ?

Il y a deux cas de figure en Grand Chelem ; soit certains favoris passent à la trappe en première semaine ou éprouvent d’énormes difficultés, comme ce fut un peu le cas à Wimbledon avec la défaite de Nadal cette année, soit la deuxième semaine annoncent les blockbuster à venir, comprenez la confrontation des tous meilleurs joueurs du monde. L’US Open se range dans la deuxième catégorie. Bien évidemment, le forfait de l’Espagnol ouvre quelques perspectives intéressantes, pour Federer et Murray, dont il est la bête noire. Notre Suisse national ne s’est d’ailleurs jamais aussi bien porté que depuis cette défaite au deuxième tour à Wimbledon. Mais rendons à César ce qui lui appartient, car Rodgeur a retrouvé le panache et l’assurance qui lui avaient fait défaut ces deux dernières années. Coup de pouce espagnol ou pas, il a l’immense mérite de ne jamais avoir renoncé.

Chez les messieurs, il faut noter la défaite mortifiante de Jo-Wilfried Tsonga au deuxième tour. Alors que les médias français s’empressaient de savoir si leur «Jo» allait enfin pouvoir accrocher son premier titre majeur, la réponse fut pour le moins rapide et cinglante. Le pauvre bougre semblait bien seul sur le court par moment et à l’entame du 3ème set, je me suis même demandé s’il savait encore avec quelle main il jouait d’habitude. On ne le répétera jamais assez mais les Français détiennent le record du monde en matière de «pression» exercée sur leurs joueurs et joueuses. Les vieilles «gloires» du tennis français, frustrées par des carrières inabouties et qui ont été gâchées par leurs illustres adversaires, bien plus talentueux et sérieux qu’eux, se reconvertissent en pseudo-analystes et commentateurs de seconde zone. Ils prodiguent à souhait et à l’excès leurs conseils alors qu’ils ont été incapables de gagner ne serait-ce qu’un seul titre majeur. Le commentaire sportif pue la reconversion manquée avec un relent pécuniaire en plus. Tsonga est un bon gars, il est sympa et même s’il a un jeu dégueulasse, je ne peux m’empêcher de le plaindre d’être français. Alors quand il répondait à l’assaut des journalistes que «battre deux des trois meilleurs joueurs du monde dans un tournoi était impossible pour le moment», j’ai envie de croire qu’il était sincère et que ce n’était pas seulement une façon de s’ôter la pression. Bref, messieurs les vieilles gloires françaises, faites-nous plaisir et taisez-vous !

Toujours chez les messieurs, on notera le «bon» parcours de Stan pour l’instant. Il s’est sorti de situations un peu compliquées mais dans lesquelles il s’était mis tout seul. Qu’il aime jouer au tennis est un fait indéniable, mais de là à jouer les prolongations aux deux premiers tours tient du masochisme. Autant dire qu’il arrivera physiquement entamé en deuxième semaine, même si son match d’hier soir fut une formalité. Une confrontation de prestige contre Djokovic s’offre désormais à lui ; il n’aura absolument rien à perdre.

Chez les dames, les favorites ont passé. Caroline Wozniacki sombre un peu plus chaque semaine alors que sa présence dans la publicité pour Turkish Airlines continue de passer en boucle, cette fois-ci avec la mention «ancienne numéro un mondiale». Caroline fait donc «contre mauvaise fortune bon cœur» puisqu’au moins l’argent rentre.

Nous terminerons notre tour de l’US Open par la retraite anticipée de Kim Clijsters, sortie sans gloire au deuxième tour de «son» tournoi. Rendons hommage à la sympathique Belge pour nous avoir proposé un tennis inspiré et différent des stéréotypes de l’Est. Comme elle s’était fait discrète cette année, pour cause de blessure, son absence ne nous étonnera pas davantage. Et pour nous autres rédacteurs, un souci en moins au moment d’orthographier son nom de famille !

Autre gloire à s’éclipser des courts définitivement, Andy Roddick a annoncé le jour de ses trente ans allait raccrocher sa raquette. L’histoire retiendra sans doute d’Andy sa générosité sur et en-dehors des courts, et aussi ses trois défaites mortifiantes en finale de Wimbledon face à Federer. Car oui, Federer est à Roddick à Wimbledon ce que Nadal est à Federer à Roland Garros. La rédaction de CartonRouge se joint donc à moi pour souhaiter à l’Américain et à la Belge une agréable retraite, et «paisible» naturellement, car on en connaît plus d’un qui souhaiteraient prendre une retraite anticipée à 30 ans avec 20 millions de francs en troisième pilier !

Écrit par Jérôme Nicole

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