Waldemar Kita Pigeon d’Or 2009 : la juste vengeance

Il n’y aura pas eu de suspense lors de cette grande finale du Pigeon d’Or 2009. En tête de bout en bout grâce – notamment – à la mobilisation des forums de supporters nantais, Waldemar Kita remporte le trophée en se payant le luxe de rafler la majorité absolue (51.6 %). Fort de ce plébiscite, le Franco-Polonais paie cher la crise actuelle au FC Nantes et la faillite du Lausanne-Sports il y a quelques années déjà.

Malheureusement pour le foot, le poste de dirigeant de club est le seul où l’incompétence, la cupidité et la mégalomanie ne menacent pas celui qui le détient. En appliquant les mêmes principes qu’au feu Lausanne-SportS (gestion catastrophique, connaissance footballistique proche du néant, communication désastreuse, entourage malsain, etc), Waldemar Kita est en train de couler un monument du football français ainsi que son modèle de centre de formation. Depuis 2001 et son dernier titre de champion de France, le FCNA n’en finit plus de se ridiculiser. Année après année. Depuis l’arrivée de Kita aux commandes, cela ne s’est pas arrangé, loin s’en faut. Alors que son centre de formation avait, en son temps, été copié partout en Europe, les dirigeants nantais doivent aujourd’hui compter sur des transferts foireux – genre l’arrivée de l’ancien Bâlois Papa Malick Ba ou de l’immense (dans le mauvais sens du terme) Darcheville… – pour sauver ce qui peut encore l’être.
Trois entraîneurs ont déjà succombé aux caprices de notre Pigeon d’Or 2009. Le tout en trois petites années depuis sa prise de contrôle… Malgré cet état de fait, ce dernier s’offusque tout de même de voir sa gestion (très/trop proche du terrain) remise en cause par les supporters et de plus en plus dans les médias. Problème : partout où il est passé, Kita s’est planté en beauté. Et après avoir touché le fond au Lausanne-Sports, il a décidé de continuer à creuser en Loire-Atlantique.
Comble de l’insolence, le Vautour de l’Est continue à nier l’irréfutable et à ne pas admettre qu’il est le principal responsable de la mort du LS. N’a-t-il pas déclaré cette semaine à L’Equipe à propos de ses soucis actuels au FC Nantes : «J’avais l’image d’un homme qui avait tout réussi dans sa vie. Maintenant, elle est gâchée». Un homme qui avait tout réussi dans sa vie… Comment peut-il se laver les mains à ce point et oublier d’évoquer son implication dans la faillite du Lausanne-Sports ? S’il était Pinocchio, son nez serait aussi long que la liste des créanciers du LS après qu’ait quitté le Titanic vaudois.

Chantre de l’incompétence

A Lausanne, de 1998 à 2001, Voldemort Kita devait faire environ huit millions de bénéfice en matière de transferts chaque année pour faire «tourner» le club. Pour ce faire, le président – pardon, le «sale Français», comme il aime qu’on l’appelle depuis la Suisse – a mené une cinquantaine de transferts nébuleux. La justice a enquêté sur le club mais n’a rien trouvé. On n’apprend pas à un voleur à faire un hold-up. Ou à un vautour à décortiquer un cadavre. Kita a détruit un club de traditions, sabordé l’engouement des supporters qui vibraient pour le LS et torpillé le futur de jeunes footballeurs de la région qui auraient rêvé porter un maillot dont il a déjà oublié la couleur.
Avoir réussi sa carrière professionnelle et avoir gagné du pognon au cours de sa vie, c’est bien. Mais cela ne donne pas le droit de faire n’importe quoi avec la passion de milliers de supporters. Et ça, Voldemort ne semble pas l’avoir encore imprimé dans sa tête de mégalomane. C’est paradoxal, mais souhaitons au FC Nantes de ne pas remonter cette saison (c’est bien parti pour…), ainsi ils pourront repartir sur des bases saines lorsque le serial killer franco-polonais aura plié bagages pour aller s’offrir un nouveau jouet. Et y installer certainement Claude Robin et Christian Larièpe. Aussi évident que 2 + 2 = 4 ou Rocco Siffredi + Katsuni = pan dans le Moléson, Kita ne connaît rien au football. «C’est un perdant», pour reprendre les termes de l’ex-capitaine canari Frédéric Da Rocha en mai 2009.
Pour toutes ces raisons et pour toutes celles qu’on a oubliées, pour avoir mis à feu et à sang un monstre du football suisse et pour sa gestion catastrophique au FC Nantes, la rédaction de CartonRouge.ch est heureuse de lui remettre le

Pigeon d’Or 2009

Waldemar Kita succède ainsi au palmarès à Floyd Landis (2006), Christian Constantin (2007) et Pierre-Alain Dupuis (2008) à propos duquel nous t’invitons, ami lecteur, à lire le complément d’information ci-dessous. Comme le veut la coutume, la rédac entreprendra les démarches pour tenter de remettre le prix en mains propres au Pigeon d’Or 2009. Mais soyons honnêtes : les chances de réussite sont aussi élevées que la cote de popularité du Franco-Polonais au sein du BWFK.
Grande finale du Pigeon d’Or 2009 – classement final :
1. Waldemar Kita : 436 votes – 51.6 %
2. Sepp Blatter : 184 votes – 21.8 %
3. Thierry Henry : 118 votes – 14 %
4. Flavio Briatore : 68 votes – 8 %
5. Yves Allegro : 26 votes – 3.1 %
6. Ralph Zloczower : 13 votes – 1.5 %
Nombre de votes : 845

Quid du Pigeon d’Or 2008

Pour l’heure, il n’a pas été possible de donner la version 2008 du Pigeon d’Or à Pierre-Alain Dupuis. Convié dans le cadre du jubilé du FC Attalens mardi 18 novembre dernier, CartonRouge.ch était toutefois soumis à une condition préalable des organisateurs : ne pas faire d’esclandre au vu de la présence simultanée du meilleur commentateur sportif de la décennie. En dépit de son côté provocateur, CartonRouge.ch a tenu parole et n’a donc pas pu remettre la statuette dorée au lauréat 2008.
L’idée est bien entendu de pouvoir procéder à une remise du prix de façon «officielle», c’est-à-dire en prévenant Pierre-Alain Dupuis, en comptant sur sa faculté d’autodérision et de ce fait, en comptant sur son accord pour recevoir la distinction. Malheureusement, certains ne possèdent pas ces qualités – contrairement à Christian Constantin, vainqueur en 2007. PAD fait hélas partie de cette catégorie de personnes qui n’ont pas la moindre once de deuxième degré et qui s’avèrent incapables de rire d’eux-mêmes. Dommage.
Pourtant, les tentatives furent aussi nombreuses qu’infructueuses. Un fameux soir, ce dernier a tout de même rappelé la rédaction de CartonRouge.ch, mais il est rapidement tombé dans certains travers parmi lesquels nous n’étions rien du tout, que si nous étions journalistes, il était lui-même Brad Pitt et qu’il se tapait Angelina Jolie (sur ce coup, trop fort ! Laissons-lui au moins cela), mais que malgré tout il avait été  terriblement blessé par nos papiers relatant ses exploits. Cet appel fut resté sans suite.

Que Pierre-Alain Dupuis n’accepte pas une bonne fois pour toutes ce prix, nous ne pouvons qu’en prendre acte en dépit du fait que ça lui aurait fait une publicité et qu’il serait (peut-être) remonté dans l’estime d’un certain nombre de personnes.
Au vu des circonstances, il aurait été malvenu de céder au nivellement par le bas en lui remettant son prix à la sauvette d’une manière lâche. Cela aurait été possible lors du repas organisé par le FC Attalens et réunissant entre autres Michel Pont, Oskar Freysinger et le Pigeon d’Or 2008. Mais, parti à l’anglaise juste après le repas et ayant été le seul à ne pas avoir salué l’intégralité de l’assemblée, PAD a définitivement enterré les espoirs de lui remettre le trophée ce jour-là.
Savait-il que CartonRouge.ch était présent lors de cette soirée ? Le doute est permis compte tenu que nous avons été le seul média présent au premier rang de la salle exclusivement réservé à la presse. Au cours de la conférence et lors du repas, la nervosité de Pierre-Alain Dupuis – ajoutée à certains regards assassins en notre direction – était palpable. Nous nous accordons le bénéfice du doute. Toujours est-il que nous avons préféré respecter la parole que nous avons donnée aux organisateurs, car il aurait été évident qu’un scandale aboutisse en cas de remise inopinée du prix à Pierre-Alain Dupuis.