Basket : les «Ricains» faciles

Sans surprise, les Etats-Unis ont entamé victorieusement leur parcours olympique face aux hôtes chinois (101-70). La «Redeem-Team» (l’équipe du rachat) n’a pas tremblé et a fait plaisir aux amateurs de basket champagne. Les rencontres futures face à l’Espagne et la Grèce seront sans doute plus informatives que ce match d’ouverture.

Ridicules depuis leur titre olympique en 2000, les Américains ont beaucoup de choses à se faire pardonner et ont ainsi envoyé une escouade hallucinante en Chine pour ramener l’or et rien d’autre. Tout autre classement sera considéré comme un échec impardonnable. Au pays de l’Oncle Sam on ne va pas au bout du monde pour rien… ou pour un diplôme. N’est-ce pas, Monsieur Grivel ? (pour ceux qui n’ont pas entendu ses divers commentaires lors du cyclisme, essayez de voir une rediffusion car cela en vaut la peine. La «Suissitude» dans toute sa splendeur).

Kobe ridicule

Après un début de match plutôt compliqué, Jason Kidd et ses coéquipiers ont imposé leur domination physique pour ne laisser aucune chance à des Chinois diablement adroits à trois points. Une fois déréglés à longue distance, les Asiatiques ont vu leurs adversaires prendre inexorablement le large. Si LeBron James, Dwyane Wade ou Dwight Howard ont parfaitement répondu présents, Kobe Bryant a été absolument grotesque en début de rencontre. Premier tir à trois points depuis le coin: la tranche du panneau. Première pénétration beaucoup trop forcée: contre de Ming. Par la suite, le joueur des Los Angeles Lakers a tout de même «enquillé» quelques points (13 au total) mais n’a pas fait oublier son entame de tournoi pathétique. Son 1/7 à trois points se passe de commentaires.

L’Espagne comme test

Pour son deuxième match, l’équipe américaine se frottera à l’ogre… angolais. Bon d’accord on va à nouveau avoir droit à un «one-team show» face à une équipe africaine qui devra essayer de ne pas prendre d’appareil photo sur le terrain. Les choses sérieuses commenceront plus tard dans le tournoi avec des affrontements face à la Grèce et surtout l’Espagne.
 
Pour leur entrée en matière, les Espagnols ont mis une brossée à la Grèce (81-66). Rudy Fernandez (Portland), Pau Gasol (Los Angeles) ou encore Jose Calderon (Toronto) ont offert un récital et ont du même coup prouvé que leur titre mondial acquis en 2006 au Japon n’était pas usurpé. Gageons que les Ibères se dresseront devant les Américains comme de très sérieux contradicteurs.

Incroyables Lituaniens

Grand admirateur de la Lituanie et surtout du magique Sarunas Jasikevicius, je ne peux que me réjouir de l’entrée en matière réussie de l’équipe balte. Face aux champions olympiques argentins, les Lituaniens ont réalisé une match plein, hormis 5 minutes «blanches». Durant ce passage à vide, les Argentins ont refait un retard de près de 20 points sous l’impulsion du duo Ginobili-Nocioni.

 
Alors qu’ils étaient censés passer en tête, les «Gauchos» ont perdu bêtement un ballon avant de laisser Linas Kleiza à trois points. BING. A deux secondes de la sirène finale, la décision était faite par un tir à trois points venu de nulle part. Même si leur contingent comporte moins de stars de NBA, les Lituaniens possèdent dans leurs rangs des joueurs capables de venir titiller les meilleures nations et, pourquoi pas, décrocher une médaille. Suite au prochain épisode.

Écrit par George Baudry

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