Quand la Fédération Suisse de Judo pète les plombs

En rentrant des championnats d’Europe disputés à Lisbonne du 11 au 13 avril où ils n’avaient pas été vraiment brillants, les judokas suisses n’avaient qu’une idée en tête : prendre un peu de recul pour digérer ce qu’il faut bien considérer comme un échec.

Mettez-vous à leur place. Depuis des mois ils préparent ces championnats et tous les sportifs savent ce que cela représente. De plus, la qualification pour les JO était en jeu pour bon nombre d’entre eux. Certain(e)s pensaient aller se refaire une santé dans le sud, d’autres panser les bobos, et d’autres avaient en poche la convocation pour participer dans trois semaines à un tournoi au Brésil (3-4 mai) et, pour une fois, aux frais de la princesse. Il faut savoir que les judokas suisses (exceptés une ou deux vedettes) voyagent à leurs frais. Quand des jeunes judokas se rendent aux championnats du Monde – à Saint Domingue par exemple – pour représenter la Suisse ou plutôt la Fédération Suisse de Judo, ils doivent payer tout le voyage eux-mêmes, hôtel y compris. Dans ce domaine ils peuvent se vanter d’être les seuls dans le monde du judo.En rentrant en Suisse, ils reçoivent l’information que le comité (5 personnes) a décidé qu’ils devaient participer au Tournoi de Baar (tournoi organisé par la Fédération Suisse de Judo les 19-20 avril) à leurs frais, sous peine d’être exclus du cadre national. Il faut savoir que certains membres du comité avaient fait des promesses aux organisateurs du tournoi qui avaient basé leur publicité sur la présence du cadre national au grand complet, mais sans avertir les judokas. Naturellement, les judokas se sont adressé à Leo Held, leur coach national qui, devant cette levée de bouclier, a voulu calmer le jeu. Les judokas et le coach national se sont donc mis d’accord : leur présence était la bienvenue dans les tribunes et sur les tatamis pour donner des entraînements aux jeunes de la région, mais ils n’étaient pas obligés de combattre.

Accord conclu, les judokas sont tous venus et ont fait acte de présence. Suite à quoi le coach national leur a adressé un mail de remerciements. Apparemment, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. C’est sans compter avec le chef suprême, Gérard Bénone, le président de la FSJ, qui n’apprécie pas, mais alors pas du tout que l’on discute SES ordres. A l’armée, «quand peut-on discuter un ordre ? Réponse : après l’avoir exécuté». Apprenant par l’organisateur du tournoi (furieux) que les judokas n’avaient pas combattu, M. Bénone entre dans une colère noire et passe un savon à ceux qui se sont permis de modifier ses ordres. Mais cela ne lui suffisait pas et à la séance suivante, il décide de sanctionner les judokas qui devaient partir au Brésil : leur voyage à Belo Horizonte est tout simplement annulé !
Vous avez dit débile ? C’est en effet ce que pensent ces pauvres judokas, pénalisés par un bureaucrate susceptible, qui a fait du copinage et de l’incompétence ses deux principales qualités. Le judo n’est malheureusement pas assez médiatisé en Suisse et ce scandale est passé totalement inaperçu, sauf dans le monde du judo où la colère gronde entre les athlètes et le président. A défaut d’une sélection au Pigeon d’Or, M. Bénone mérite en tout cas un énorme carton rouge !

Écrit par Robert Danis

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8 Commentaires

  1. il y a un monde entre ladministration et le terrain … je regrete réelement quune poignée de personnes peu scrupuleux peuvent pénalisé des judokas dans leurs droits

  2. je crois surtout que certain bosse pour leur gloriol personnel et se foute des ssacrifices que font les judokas pour réussir…

  3. On peut faire quoi contre ce personnage?

    CR, tu nous organises une vraie levée de bouclier, avec tapage médiatique, histoire de lui mettre la pression à ce monsieur??

  4. A défaut de nomminer ce sieur Bénone au pigeon dor de ce mois ci, on pourrait lui attribuer dores et déjà celui de lannée 2008 pour son attitude denfant gâté collérique…

  5. Il est triste de constater que des personnes prennent le sport en otage pour se profiler …. Courage les jeunes, pratiquez votre sport pour votre plaisir et pas pour des bureaucrates

  6. la federation suisse de judo et nase il doive toujours mettre des batons des judoka vous avez du retare des les passepor vous serez suspendu les petite ass doive mourire kan a la feration elle ce gagarise en ne prement aucun risque

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